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Chaque mois, l'essentiel de l'actualité du droit et de la gestion de la création artistique
  

Monsieur Jean-Ludovic SILICANI, Conseiller d'État a été nommé par décret en date du 12 septembre 2006 à la présidence de la Réunion des Musées Nationaux. Il s’agit d’un établissement public à caractère industriel et commercial, l’un des plus gros éditeur du monde artistique, qui est directement concerné par toutes les réglementations que Monsieur SILICANI a aidé et continue à préparer dans le cadre de ses fonctions de président du CSPLA.

La RMN bénéficie en sa qualité d’éditeur et de producteur des nombreuses dispositions relatives au droit d’auteur que Monsieur SILICANI a aidé à préparer. Il prend donc un intérêt direct dans une entreprise et des opérations de gestion des droits d’auteur sur lesquelles il a exprimé un avis certain.

Monsieur SILICANI est ainsi directement intervenu dans des décisions concernant la copie privée, dont il sera un gros bénéficiaire dans le cadre de ses nouvelles fonctions à la présidence de la RMN. Il va en effet à cette occasion devoir négocier avec des intervenants professionnels qu’il a côtoyés dans ses fonctions de président du CSPLA.

Il nous semble que ces faits pourraient correspondre à la définition matérielle du délit de prise illégale d’intérêt de l’article 432-13 du code pénal (1).

Dans ses fonctions de vice président de section au Conseil d’État, Monsieur SILICANI ne se gênait d’ailleurs pas pour présider des formations de jugement chargées de prendre des décisions intéressant directement le ministre de la culture, y compris quand ces décisions concernaient des dossiers qu’il avait par ailleurs gérés de 1989 à 1992 en sa qualité de Directeur de l’administration générale du ministère de la culture, qui chapeaute notamment la sous-direction des affaires juridiques du ministère de la culture, chargée de préparer les propositions des lois et leurs règlements. Une des décisions récemment rendue par Monsieur SILIANI au profit du ministre de la culture dont il est le conseiller, vient d’ailleurs de faire l’objet d’un recours devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour non-respect du droit au procès équitable.

Les cumuls de fonctions de Monsieur SILICANI portent directement atteinte aux droits des citoyens, des artistes et producteurs des secteurs de la création artistique à bénéficier d’une administration équitable et impartiale.

Monsieur Jean-Ludovic SILICANI a été reconduit à la présidence du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique par arrêté du 3 mai 2007, publié au Jo du 5 mai 2007. Monsieur Donnedieu de Vabres n'est pas un ingrat...

(1) L’article L. 432-13 du Code Pénal énonce :
est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 Euros d’amende le fait, par une personne ayant été chargée, en tant que fonctionnaire public ou agent ou préposé d’une administration publique, à raison même de sa fonction, soit d’assurer la surveillance ou le contrôle d’une entreprise privée, soit de conclure des contrats de toute nature avec une entreprise privée, soit d’exprimer son avis sur les opérations effectuées par une entreprise privée, de prendre ou de recevoir une participation par travail, conseil ou capitaux dans l’une de ces entreprises avant l’expiration d’un délai de cinq ans suivant la cessation de cette fonction. ”
Les alinéas 3 et 4 et 5 de cet article précisent :
“ Au sens du présent article, est assimilée à une entreprise privée toute entreprise publique exerçant son activité dans un secteur concurrentiel et conformément aux règles du droit privé.
Ces dispositions sont applicables aux agents des établissements publics, des entreprises nationalisées, des sociétés d’économie mixte dans lesquelles l’État ou les collectivités publiques détiennent directement ou indirectement plus de 50 pour cent du capital et des exploitants publics prévus par la loi n° 90-568 du 2 juillet 1990 relative à l’organisation du service public de la poste et des télécommunications.
"

mis en ligne le 4 octobre 2006

 
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