Madame Marie-Josée ROIG, Maire dAvignon,
Ministre de la Famille, est également présidente
de lassociation du festival dAvignon. Cette
association gère le festival dAvignon qui est
une entreprise de production et de diffusion de spectacles.
Il sagit dune entreprise privée ayant
une activité commerciale.
Cette association est financée par la Ville dAvignon.
Ce faisant, Madame Marie Josée ROIG se place en situation
de prise illégale d'intérêt au sens
de larticle 432-12 du code pénal (1). Elle
est tout à fait consciente de la situation puisquelle
a récemment reconnu dans une interview donnée
à LCI à loccasion de la présentation
du festival 2004 que Madame Catherine TRAUTMANN alors quelle
était ministre de la culture lui avait demandé
de démissionner de la présidence de cette
association.
En sa qualité de responsable de lexécutif
de la commune, elle a sciemment recours à une association
selon la loi de 1901 pour financer une activité de
production de spectacles contrôlée par la Ville,
en saffranchissant des règles de la comptabilité
publique, de la fonction publique, des délégations
de service public, des marchés publics et de la réglementation
relative aux aides aux entreprises. Madame Marie-Josée
ROIG nous semble donc également commettre le délit
prévu par larticle 432-2 du code pénal
(2).
Il nous semble que les syndicats de commerçants qui
indiquaient rechercher un moyen de se faire indemniser des
dommages causés par lannulation de la manifestation
de lannée 2003, pourraient avoir un intérêt
à agir contre la présidente du festival.
(1)
L'article L.432-12 du Code pénal énonce :
"Le fait, par une personne dépositaire de
l'autorité publique ou chargée d'une mission
de service public ou par une personne investie d'un mandat
électif public, de prendre, de recevoir ou conserver,
directement ou indirectement, un intérêt quelconque
dans une entreprise ou dans une opération dont elle
a, au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer
la surveillance, l'administration, la liquidation ou le
paiement, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75
000 Euros d'amende"
(2)
Infraction passible de dix ans d'emprisonnement et de 150
000 Euros d'amende. Sanctionne le fait pour une personne
dépositaire de l'autorité publique agissant
dans l'exercice de ses fonctions de prendre des mesures
destinées à faire échec à l'exécution
de la loi.
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