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Chaque mois, l'essentiel de l'actualité du droit et de la gestion de la création artistique
  

 Monsieur André LARQUIE a occupé les fonctions de chef de service à l'administration centrale du ministère de la culture et de la communication de 1999 à 2001.

Il a été nommé inspecteur général de l'administration des affaires culturelles par décret en date du 4 mai 2001 (Jo du 6 mai 2001, p. 7205), puis chef du service de l'inspection générale de l'administration des affaires culturelles. C'est lui qui a en principe pour mission de contrôler le fonctionnement de l'administration du ministère...

D'ailleurs, par arrêté du 15 juin 2001 (Jo du 28 juin 2001 page 10255), une délégation permanente de signature lui a été donnée en tant que chef de service de l'inspection générale des affaires culturelles.

Officiellement, et de façon étonnante, il est placé en position de service détaché par arrêté de la ministre de culture et de la communication en date du 25 juillet 2001 (Jo du 10 Août 2001 page 12999).

Mais, une recherche Internet sur la composition actuelle de l’inspection générale des affaires culturelles effectuée le 6 mars 2002 sur le site officiel “www.service-public. fr ”, nous indique que Monsieur André LARQUIE est toujours chef de service de l’inspection générale de l’administration du ministère de la culture. Un appel téléphonique au secrétariat de l'inspection générale confirmera également que Monsieur LARQUIE était toujours à cette date à la tête de ce service.

Or, Monsieur André LARQUIE a conservé les fonctions de président du conseil d'administration du Centre Chorégraphique National Ballet de Lorraine qu’il occupe depuis 1998 (article du Figaro en date du 2/3 juin 2001). Il s’agit d'une entreprise privée majoritairement subventionnée et placée sous tutelle de la DMDTS. C'est plus précisément une entreprise de spectacles publics, exerçant une activité par nature commerciale de par l'article 110-1 du code de commerce dans un secteur concurrentiel Cette entreprise organise des spectacles tout au long de l'année et intervient également dans le cadre de tournées. Il s'agit donc bien d'une entreprise commerciale intervenant dans le secteur concurrentiel.

De mai 2001 à juillet 2001 en tant qu'inspecteur général de l'administration des affaires culturelles puis chef de service de l'inspection général de l'administration des affaires culturelles, monsieur LARQUIÉ s'est trouvé à assurer directement ou indirectement la tutelle du Centre chorégraphique national ballet de Lorraine ; un organisme privé dont il est par ailleurs le chef d’entreprise. Il a nommé à la direction artistique de cette entreprise privée en mars 2000 Monsieur Didier DESCHAMPS, qui était également délégué à la danse du ministère de la culture jusqu’en juillet 2000.

Cette entreprise de spectacles accueille dans le cadre de sa programmation de nombreuses compagnies de danse également subventionnées et sous tutelle du ministère de la culture.

Cette entreprise de spectacle n’est pas la seule que dirige monsieur LARQUIÉ.
En effet, depuis décembre 2001, Monsieur LARQUIÉ est également président du Théâtre du Châtelet à Paris (Figaro en date du 13 décembre 2001). Il s’agit là encore d’une entreprise de spectacles publics ayant la forme d’une association selon la loi 1901. Il organise des spectacles d'opéras, de ballets alternant avec de nombreux cycles de concerts toute l'année (voir son site Internet http://www.chatelet-theatre.com). Il s'agit donc bien d'une entreprise commerciale intervenant dans le secteur concurrentiel.

Cette entreprise accueille également dans le cadre de sa programmation de nombreuses entreprises de spectacles également subventionnées par le ministère de la culture et sous sa tutelle.

Il convient de noter que de façon étonnante, l’exercice de la profession d’entrepreneur de spectacles n’est pas libre en France. La France est en effet le seul pays du monde libre pour lequel l’exercice de cette activité est soumis à approbation des services du ministère de la culture qui délivre une licence d’entrepreneur de spectacles, qu’il faut régulièrement renouveler.
Monsieur LARQUIE est encore administrateur depuis le 11/12/1998 du Centre National de Danse (voir Infogreffe délivrance de la liste des mandats qu’occupe Monsieur André LARQUIÉ).

Le Centre National de Danse est un EPIC placé sous tutelle du ministère de la culture (voir le Décret n° 98-11 du 5 janvier 1998 portant création de l'établissement du Centre national de la danse).
Il a pour mission notamment la formation de danseurs professionnels, la création et la diffusion d'œuvres chorégraphiques, la recherche dans le domaine de la danse, la conservation des collections publiques. Il s'agit donc bien d'une entreprise commerciale intervenant dans le secteur concurrentiel.

Il peut être intéressant de noter que cette entreprise privée (le CND) est présidée par Madame Anne CHIFFERT-LANDOWSKI, déléguée à la danse du ministère de la culture et de la communication jusqu’en décembre 1998, date de création du CND dont elle s’est nommée présidente. Madame Anne LANDOWSKY est également inspectrice général de l’administration des affaires culturelles.
On peut encore constater que Monsieur LARQUIÉ est administrateur de la Société du Grand Théâtre des Champs Elysées.

Il s’agit d’une entreprise de spectacles publics ayant la forme de société anonyme (voir son extrait K-BIS en date du 25/02/2002). Cette société organise des spectacles toute l'année (voir son site Internet http://www.theatrechampselysees.fr). Il s'agit donc là encore d'une entreprise commerciale intervenant dans le secteur concurrentiel.

Cette entreprise doit être titulaire d’une licence d’entreprise de spectacles et relève bien évidemment de la tutelle du ministère de la culture.

L’extrait d’Infogreffe en date du 22/02/2002 montre que Monsieur André LARQUIÉ est également président du Conseil d'Administration de la Cité de la Musique depuis le 03/06/1999 (voir Infogreffe délivrance de la liste des mandats qu’exerce Monsieur André LARQUIE).

La Cité de la Musique est un EPIC placé sous tutelle du ministère de la culture (voir Décret n° 95-1300 portant création de l'Établissement public de la Cité de la musique).

La Cité de la musique comprend un musée de la musique qui présente des expositions permanentes et temporaires. Elle organise également des concerts et des manifestations culturelles (voir Décret n° 95-1300 portant création de l'Établissement public de la Cité de la musique). Il s'agit donc bien d'une entreprise commerciale intervenant dans le secteur concurrentiel.

Monsieur LARQUIÉ est encore président depuis 1998 de la commission pour la spoliation des biens juifs. Dans le cadre de cette fonction, il a établi un rapport chargé d’innocenter la SACEM (Société des Auteurs et éditeurs de musiques) alors que dans le cadre de ses différentes fonctions d’entrepreneur de spectacles privés, il est en relation contractuelle régulière avec cette société, la SDRM (filiale de la SACEM) est d’ailleurs hébergée dans les même bâtiments que la Cité de la Musique à la Villette.

Il est à noter que Monsieur André LARQUIE n'est plus président du conseil d'administration de la Cité de la musique (Décret du 24 août 2001 figurant au Jo du 25 août 2001 page 13684), pourtant il est toujours mentionné sur le K-BIS d’Infogreffe comme occupant cette fonction et est donc toujours vis-à-vis des tiers seuls responsable juridique de cette entreprise.

Cet organisme perçoit donc des subventions fort conséquentes de l’État sans même que sa situation juridique ne soit soumise à un quelconque examen de conformité.

Nous ne vous présentons ici que quelques-unes des “ casquettes ” de Monsieur LARQUIER.

novembre 2002
Selon des sources sûres datant du début du mois de novembre 2002, Il semble que le nouveau ministre de la culture entende se débarrasser de Monsieur LARQUIER et "s'occupe de son cas". Il vient d'ailleurs en octobre 2002 de "démissionner" du Conseil d'Administration du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (une des très nombreuses fonctions que nous n'avions pas relevées dans cet article). Il est vrai que la personne qui nous a tenu ces propos au cabinet du ministre, a elle-même depuis lors effectué un pantouflage à L'Opéra de Paris, entreprise jadis présidée par ce même André LARQUIE.

Octobre 2003
Sans tambour ni trompette, Monsieur André LARQUIE a quitté ses fonctions de chef de service de l'inspection générale. Son départ à la retraite a même nécessité la nomination cet été 2003 d'un chef de service intérimaire, Monsieur Jean-René MARCHAND, remplacé en octobre 2003 par Monsieur Jacques CHAPILLON .
Janvier 2004 : Monsieur André LARQUIE vient d’accepter la présidence du directoire du Palais omnisports de Paris-Bercy. Il s’agit d’une société d’économie mixte exerçant son activité dans un secteur concurrentiel. Cette société est en principe titulaire d’une licence d’entreprise de spectacles et relève dont de la tutelle du ministère de la culture. Elle a également vocation à accueillir des producteurs de spectacles eux aussi sous tutelle du ministère de la culture et pouvant être subventionnés par le ministère de la culture. Ce faisant, Monsieur LARQUIE nous semble une fois de plus se moquer des dispositions de l’article L. 432-13 du code pénal (1) sur la prise illégale d’intérêt.

(1) L'article L. 432-13 du Code Pénal énonce :
est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 Euros d'amende le fait, par une personne ayant été chargée, en tant que fonctionnaire public ou agent ou préposé d'une administration publique, à raison même de sa fonction, soit d'assurer la surveillance ou le contrôle d'une entreprise privée, soit de conclure des contrats de toute nature avec une entreprise privée, soit d'exprimer son avis sur les opérations effectuées par une entreprise privée, de prendre ou de recevoir une participation par travail, conseil ou capitaux dans l'une de ces entreprises avant l'expiration d'un délai de cinq ans suivant la cessation de cette fonction.

Les alinéa 3 et 4 et 5 de cet article précisent :

Au sens du présent article, est assimilée à une entreprise privée toute entreprise publique exerçant son activité dans un secteur concurrentiel et conformément aux règles du droit privé.
Ces dispositions sont applicables aux agents des établissements publics, des entreprises nationalisées, des sociétés d’économie mixte dans lesquelles l’Etat ou les collectivités publiques détiennent directement ou indirectement plus de 50 pour cent du capital et des exploitants publics prévus par la loi n° 90-568 du 2 juillet 1990 relative à l’organisation du service public de la poste et des télécommunications.
L’infraction n’est pas constituée en cas de participation au capital de sociétés cotées en bourse ou lorsque les capitaux sont reçus par dévolution successorale.

 
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