Complice
d'Escroquerie aux Assedic
Le responsable de la Maison de la Culture
du Havre, a déclaré au journal Le Monde que
le directeur de linstitution, Monsieur MILIANTI, dont
le nouveau projet artistique, impliquant une augmentation
des subventions, avait été refusé par
lEtat et la Ville, les deux principaux bailleurs de
fonds de la Maison de la Culture, a fait savoir quil
ne souhaitait pas poursuivre sa mission. Cest dans
ces conditions que lassociation de gestion a organisé
son licenciement, en accord avec lÉtat, la
ville et lassociation.
Dans un communiqué du 10 janvier 2006, le ministre
de la culture prend acte du départ
de Monsieur MILLIANTI, à la suite de son licenciement
par lassociation de gestion de létablissement.
Il respecte sa décision de ne pas prolonger son mandat
pour un nouveau contrat dobjectif 2006-2008 dans un
cadre budgétaire qui ne le satisfait pas.
En clair, Monsieur MILIANTI qui sest vu refuser laugmentation
de son budget na plus souhaité poursuivre sa
mission. Lassociation de gestion a organisé
son licenciement. Le ministre précise dailleurs
quil ne sagit en aucun cas dun licenciement
pour faute.
Pourtant, en droit du travail, lorsquun salarié
informe son employeur quil nentend plus poursuivre
sa mission, alors même que les conditions de travail
sont inchangées, cest justement ce que reprochait
Monsieur MILIANTI à qui lon avait refusé
laugmentation de budget sollicitée, cela sappelle
une démission. En le licenciant, lassociation
qui dit intervenir en accord avec la Ville du Havre et le
ministère de la culture permet à Monsieur
MILIANTI de percevoir des indemnités de licenciement
ainsi que les Assedic pendant plus de deux ans alors quun
salarié qui démissionne na en principe
pas droit aux allocations chômage, outre la possibilité
dobtenir des dommages intérêts net dimpôt
et de charge en attaquant aux prudhommes.
Lassociation organise ce qui pourrait sappeler
en droit une escroquerie aux Assedic, passible de cinq années
demprisonnement et de 375 000 Euros damende.(1).
Les responsables de la Ville du Havre et du ministère
de la culture qui ont participé à lorganisation
de cette escroquerie dans le cadre de leurs fonctions publiques
pourraient quant à eux relever du délit dabus
dautorité, passible de 10 années demprisonnement
et de 150 000 Euros damende (articles 432-1 et 432-2
du code pénal).
Ils font clairement payer leur politique
culturelle par les entreprises, les salariés
du secteur privé.
Il est vrai quen subventionnant la Maison de la Culture
du Havre sans quait jamais été mis en
place la moindre procédure de mise en concurrence,
les tutelles se rendent déjà passibles de
ce délit et lassociation qui gère ces
fonds illégalement octroyés est à la
fois en situation de recel doctroi davantage
injustifié et en situation doctroi davantage
injustifié pour ne jamais respecter dans le cadre
de ses engagements le code des marchés publics auquel
elle est pourtant tenue en sa qualité dadjudicataire.
Il est vrai que Monsieur Renaud Donnedieu de Vabre, ministre
de la culture sait ne pas avoir grand chose à craindre
de la justice française. Il a été condamné
en février 2004 à 15 000 Euros damende
pour un délit de blanchiment dargent et a été
nommé quelques semaines plus tard à ses actuelles
fonctions ministérielles. Il nétait
plus en situation de poursuite judiciaire, impliquant quil
démissionne de ses fonctions publiques, Il avait
été clairement reconnu coupable de faits de
corruption et pouvait donc diriger le ministère de
la culture.
Le ministère de la culture avait pareillement organisé
le licenciement pour faute grave de Marie-Claude PIETRAGALLA
du centre chorégraphique national de Marseille et
indiqué que cela permettait ensuite de convenir une
transaction en contournant la réglementation fiscale
et sociale.
1) Délit également sanctionné
de peines accessoires par larticle L. 365-1 du code
du travail.
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