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Chaque mois, l'essentiel de l'actualité du droit et de la gestion de la création artistique
  
Anne DURUPTY

 Madame Anne DURUPTY, sous directrice de la communication audiovisuelle à la direction du développement des médias au ministère de la culture et de la communication, est nommée membre des conseils d’administration de France 2, France 3, France 5, Radio France Internationale, Réseau France Outremer (RFO participations) (décret du 14 septembre 2004, Jo du 17, p. 16242). Il nous semble qu’elle se place ainsi en situation de prise illégale d’intérêt au sens de l’article 432-12 du code pénal (1).

(1) L'article L.432-12 du Code pénal énonce :

"Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ou par une personne investie d'un mandat électif public, de prendre, de recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer la surveillance, l'administration, la liquidation ou le paiement, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 Euros d'amende".

Rajout du 9 mars 2006

Madame Anne DURUPTY a été nommée en janvier 2006 directrice générale adjointe du Centre National de la Cinématographie, que dirige Madame Sophie CAYLA. Elle a à cette occasion démissionné de ses nombreuses fonctions d'administratrice dans les chaînes nationales de télévision (décret du 20 janvier 2006).

Madame Anne DURUPTY exerçait de 1997 à 2001 les fonctions de directrice générale du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Elle exerçait ces fonctions en janvier 2001 lorsque Madame CAYLA a démissionné du CSA pour pendre la fonction de directeur général du festival de Cannes, pantouflage illégal tant au regard du code pénal qu'au regard de la loi organisant le devoir de réserve des membres du CSA et qui prévoit des obligations encore plus strictes pendant une année suivant la fin des fonctions.

Madame DURUPTY n'avait rien trouvé à dire à ce pantouflage illégal, Madame CAYLA lui a renvoyé l'ascenseur en 2004 en la nommant secrétaire général du groupe de travail sur les relations entre la télévision et et la filière musicale qu'elle dirigeait, elle en rajoute une couche en la nommant à ses côtés au CNC.

Madame DURUPTY avait également effectué un pantouflage critiquable en quittant le CSA en 2001 et en acceptant un poste d'associé au sein du cabinet de conseil IMCA, spécialisé dans le domaine de l'audiovisuel et de la communication.

Nous avons reçu en date du 7 mars 2006 de Monsieur Michel DURUPTY, se présentant comme le mari de Madame Anne DURUPTY le courriel suivant.

Monsieur Michel DURUPTY, auteur en 1964 d'une thèse sur l'état et les beaux arts, professeur agrégé et émérite à l'université Paris I, se présente comme un spécialiste de la gestion des entreprises publiques, de la culture et de l'internet. Ses courriers nous interpellent fortement quant aux sérieux de certains enseignements juridiques universitaires et quand à leur indépendance d'esprit. Ils permettent de comprendre l'état du secteur culturel français et son étrange rapport au droit.

Nous avons reçu un second courriel le lendemain.

Monsieur Durupty n'a bien entendu donné aucune suite à ce qui ne relevait que d'une "bouffonnade".

 
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