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Chaque mois, l'essentiel de l'actualité du droit et de la gestion de la création artistique
  

 Monsieur Didier DESCHAMPS (pas le footballeur, ni le DRAC de Languedoc-Rousillon, mais celui qui s'occupe de danse) a été nommé par arrêté du 11 février 2003 président du comité artistique du Centre national de la danse. Indépendamment du fait que cette personne a essentiellement pour compétence artistique le fait d'être un artiste de la gestion de réseaux.

Jusqu'en septembre 1998, Monsieur Didier DESCHAMPS exerçait les fonctions de délégué à la danse du ministère de la culture, sous la direction de Madame Anne CHIFFERT-LANDOWSKY qui a pantouflé illégalement pour prendre la présidence du Centre National de la Danse. Il a ensuite exercé les fonctions de Conseiller pour la Danse de Monsieur Dominique WALLON, qui était alors directeur de la direction du théâtre, de la musique, de la danse et des spectacles du ministère de la culture.

Le Centre national de la danse est un établissement public industriel et commercial intervenant dans le secteur très concurrentiel de la formation, de l'enseignement, de l'édition et de la production de spectacles. Il est vrai qu'après vingt années de politique d'étatisation forcenée de la danse en France, on ne pourra peut-être bientôt plus considérer ce secteur comme concurrentiel, les fonctionnaires de la danse ayant eu pour soucis permanent de rendre impossible le maintien d'entreprises et d'initiatives indépendantes et de faire des artistes des assistés qui ne peuvent plus se passer de la subvention et de leur intervention.

Ce faisant, Monsieur Didier DESCHAMPS semble encourir les sanctions de l'article L. 432-13 du Code pénal qui sanctionne la prise illégale d'intérêt (1).

Monsieur Didier DESCHAMPS est par ailleurs poursuivi pour sa nomination à la direction du balle et de Loraine. Il lui et reproché d'avoir participé en sa qualité de conseiller à la danse du ministère de la culture, au processus de nomination du nouveau directeur du ballet de Lorraine, en recevant notamment des candidats, et d'avoir préféré se nommer lui-même, ce qui pourrait constituer l'élément matériel du délit de prise illégale d'intérêt de l'article 432-12 du code pénal. Monsieur Didier DESCHAMPS doit être présumé innocent du délit qui lui est reproché.

Rajout de mars 2008 :

Suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée par le Syndicat National des Entreprises Artistiques, Monsieur Didier DESCHAMPS a été mis en examen au titre de la prise illégale d'intérêt en décembre 2007.

(1) L'article L. 432-13 du Code Pénal énonce :

est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 Euros d'amende le fait, par une personne ayant été chargée, en tant que fonctionnaire public ou agent ou préposé d'une administration publique, à raison même de sa fonction, soit d'assurer la surveillance ou le contrôle d'une entreprise privée, soit de conclure des contrats de toute nature avec une entreprise privée, soit d'exprimer son avis sur les opérations effectuées par une entreprise privée, de prendre ou de recevoir une participation par travail, conseil ou capitaux dans l'une de ces entreprises avant l'expiration d'un délai de cinq ans suivant la cessation de cette fonction.

Les alinéa 3 et 4 et 5 de cet article précisent :

Au sens du présent article, est assimilée à une entreprise privée toute entreprise publique exerçant son activité dans un secteur concurrentiel et conformément aux règles du droit privé.
Ces dispositions sont applicables aux agents des établissements publics, des entreprises nationalisées, des sociétés d’économie mixte dans lesquelles l’Etat ou les collectivités publiques détiennent directement ou indirectement plus de 50 pour cent du capital et des exploitants publics prévus par la loi n° 90-568 du 2 juillet 1990 relative à l’organisation du service public de la poste et des télécommunications.
L’infraction n’est pas constituée en cas de participation au capital de sociétés cotées en bourse ou lorsque les capitaux sont reçus par dévolution successorale.

 
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