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Conclusions en défense


Roland LIENHARDT demande la condamnation de Monsieur Patrick FERRIER


Ester en justice est en effet un droit qui peut dégénérer en faute en présence d'un abus caractérisé.

C'est le cas en l'espèce ou l'action en diffamation dont est saisi le Tribunal a été abusivement engagée par la partie civile alors qu'elle reconnaît l'intégralité des faits reprochés, mais souhaite en réalité interdire à "La Lettre de Nodula" de pouvoir analyser des situations et mener une réflexion juridique.

Le Tribunal se doit de plus prendre en considération le fait qu'il a affaire à des professionnels de la communication et à des personnes qui participent à la mise en place des réglementations du secteur.
(...)

Au surcroît l'examen du fonds du dossier a de quoi laisser perplexe. En effet, Monsieur Patrick FERRIER et le SYNPTAC CGT confirment dans leur citation la totalité des faits reprochés à Monsieur Patrick FERRIER dans l'article incriminé. Ils n'en contestent que l'analyse juridique.

Ce que reprochent Monsieur Patrick FERRIER et le SYNPTAC CGT à l'article incriminé, c'est de poser des questions sur la légalité des fonctions de Monsieur FERRIER et d'oser réfléchir sur la légalité de certaines pratiques effectivement fort répandues dans le secteur du spectacle.

On voit d'ailleurs de quelles pressions disposent cette organisation qui semble confondre la notion de paritarisme avec celle de "partage du gâteau".

En effet, il suffit pour s'en convaincre de lire la note que s'est cru obligé de rédiger Monsieur Dominique BORDES à l'AFDAS (Pièce n° 5 de la partie civile) dans laquelle il souhaite indiquer que ce n'est pas lui qui a rendu sa première lettre publique, et dans laquelle il se permet d'injurier "La Lettre de Nodula" en traitant son analyse de "pseudo-juridique", alors même qu'il indique clairement que "La Lettre de Nodula" ne s'est livrée qu'à "un commentaire" de sa lettre et qu'il ne conteste que le fait que ses propos aient été rendus publics à son insu et rien d'autre.

La note du Syndicat du Directeur de Théâtre Privé qui présente le problème ne conteste pas davantage les faits rapportés par l'article de "La Lettre de Nodula". Il mentionne que les propos de Monsieur BORDE ont été "déformés", mais met ce terme entre parenthèse sans d'ailleurs préciser en quoi ils auraient été déformés.

Monsieur TERREY conclut surtout sur le fait qu'il est nécessaire de réaliser une étude juridique détaillée des différents points abordés par NODULA (Pièce n° 9 des parties civiles), position partagée par les représentants de la CFDT qui énoncent : "la vraie question n'est pas l'article de NODULA, mais le problème de fonds qui a été posé par la première note de Dominique BORDE, dont elle partage le point de vue," et qu'il est nécessaire de demander une étude juridique détaillée.

La position de Monsieur FERRIER et du SYNPTAC CGT est affligeante sur le plan juridique. En effet ses conclusions ont besoin de tronquer grossièrement les termes de l'article incriminé en relevant que l'auteur de l'article publié prétend qu'il y a conflit de lois entre les dispositions de l'article R. 964-1-5c 3ème du code du travail et les articles L. 432-12 et L. 432-13 du code pénal. Alors que l'article de "La Lettre de Nodula" énonce très clairement qu'une disposition de nature réglementaire ne saurait aller contre des dispositions d'ordre public du code pénal et qu'il ne saurait en conséquence y avoir conflit de lois, l'une seulement de ces deux normes ayant valeur légale.

Monsieur FERRIER et le SYNPTAC CGT énoncent encore dans leurs conclusions que " l'AFDAS n'est pas "un service public comme l'affirme péremptoirement l'auteur de l'article". Alors que l'article ne contient aucune affirmation de ce type et mentionne que :

"l'AFDAS est de façon indéniable titulaire d'une mission de service public pour laquelle elle a reçu un agrément du ministère du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle et que les personnes qui participent aux commissions professionnelles de l'AFDAS collaborent directement ou indirectement à la mission de service public de l'AFDAS".

On peut d'ailleurs s'interroger sur la manière dont Monsieur Patrick FERRIER est en mesure de remplir correctement ses très nombreuses fonctions officielles quant on voit qu'il ne distingue pas entre "service public" et "mission de service public" !

Oubliant sans doute que le mur de Berlin est tombé, Monsieur Patrick FERRIER et le SYNPTAC CGT qui ont toujours pour but statutaire la "suppression de l'exploitation capitaliste et la socialisation des moyens de production"(pièce n° 8) ne réfutent l'analyse de l'article incriminé que par une déformation grossière de son contenu et oublient qu'il est en FRANCE de principe d'assigner les personnes que l'on entend condamner afin de leur permettre de se défendre.

Il n'est plus tolérable qu'au XXIème siècle, des "syndicats" professionnels qui furent encore il y a peu liés à quelques uns des pires régimes totalitaires que le monde ait connu puissent de la sorte prétendre interdire toute réflexion intellectuelle qui les mette en question et profiter des moyens publics pour tenter de faire taire la presse qu'ils ne contrôlent pas.

De plus les demandes de Monsieur Patrick FERRIER et du SYNPTAC-CGT sont particulièrement incohérentes puisqu'ils demandent la condamnation de Monsieur Roland LIENHARDT et de la Sarl NODULA pour des faits de diffamation, et alors même qu'ils relèvent dans leurs écritures que la revue est également publiée sur internet, ne demandent pas la suppression du site internet de l'article qu'ils considèrent comme diffamant à leur égard, article qui y figure pourtant encore à ce jour et pour lequel ils n'ont pas même sollicité un droit de réponse .

Monsieur Patrick FERRIER et le SYNPTAC-CGT demandent des sommes mirobolantes et arguent d'une atteinte à leur honneur et à leur considération alors même qu'ils ne contestent aucun des faits reprochés par l'article incriminé.
 
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