Monsieur
Dominique BAUDIS, un mois après avoir présenté
à la presse le code de déontologie du Conseil
supérieur de l'audiovisuel, publie un roman intitulé
"Il faut tuer Chateaubriand", publié aux
éditions Grasset. Les éditions GRASSET sont
une filiale du groupe LAGARDERE, premier groupe européen
dans le domaine de l'audiovisuel, propriétaire de
très nombreux intérêts dans de nombreuses
chaînes de télévisions françaises,
dans la production et la distribution audiovisuelle.
Évidemment, quand on détient un tel pouvoir
dans l'audiovisuel, on imagine qu'il ne doit pas être
trop difficile de négocier un contrat d'édition
littéraire avec une maison d'édition du groupe
LAGARDERE.
Monsieur Dominique BAUDIS, qui avait déjà
conservé des intérêts dans des entreprises
de production et de diffusion audiovisuelle plus d'une année
après avoir accepté la présidence du
CSA prend à nouveau un intérêt dans
une entreprise qui dépend d'un groupe qui a par ailleurs
de nombreuses relations avec le CSA au titre de ses activités
de production et de diffusion audiovisuelle. L'attaché
de presse de la Maison GRASSET en charge de son dossier
ne devrait pas avoir trop de mal à faire parler de
son livre dans les émissions littéraires télévisées.
Monsieur Dominique BAUDIS nous semble être en infraction
avec les dispositions de l'article L. 432-12 du code pénal
(1).
(1) L'article L.432-12 du Code pénal énonce
: "Le fait, par une personne dépositaire
de l'autorité publique ou chargée d'une mission
de service public ou par une personne investie d'un mandat
électif public, de prendre, de recevoir ou conserver,
directement ou indirectement, un intérêt quelconque
dans une entreprise ou dans une opération dont elle
a, au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer
la surveillance, l'administration, la liquidation ou le
paiement, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75
000 Euros d'amende".
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