Voila comment Monsieur Charles METZINGER, député,
rapporteur de la commission des affaires culturelles à
l'Assemblée Nationale (1) voyait la loi sur la danse
:
"Votre rapporteur voudrait cependant faire deux
observations : la première est qu'en matière
d'enseignement général, la législation
autorise tout bachelier à ouvrir un établissement
d'enseignement et la liberté de l'enseignement permet,
sous cette seule réserve, d'enseigner aux enfants,
dès lors que les parents choisissent ce type d'enseignement.
L'État n'exige des compétences spécifiques
reconnues par un diplôme d'État (licence d'allemand
pour enseigner l'allemand) que, lorsqu'en contrepartie,
il apporte une aide financière à l'établissement
(enseignement privé sous contrat), ou l'organise
lui-même (enseignement public). "
Monsieur Jean DELANEAU, rapporteur du projet au sénat
écrivait quant à lui dans son rapport :
" La commission souhaite néanmoins mettre
en garde le gouvernement contre la tentation qui pourrait
être celle des textes d'application de réglementer
à l'excès une profession sur laquelle repose
la transmission d'un art. Il convient de veiller très
scrupuleusement à ne pas enserrer la danse dans un
carcan trop étroit qui conduirait inexorablement
à l'asphyxie de la création chorégra-phique.
Il est nécessaire de ne pas outrepasser l'objectif
imparti au diplôme par le projet de loi : celui-ci
est conçu comme une garantie offerte aux élèves
contre les risques physiologiques liés à un
enseignement défectueux de la danse. Le contrôle
des connaissances doit, dans cette perspective, porter es-sentiellement
sur l'étude des mouvements dangereux. "
A.N.
n° 639 - annexe au procès verbal de la séance
du 27 avril 1989 - page 22.
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