Daprès
la SACEM(1) , les éditeurs ont reçu 42 % des
droits quelle a répartis en 1995. Il savère
pratiquement impossible dobtenir des chiffres précis
sur la part des droits dauteurs perçus par
la SACEM et récupérée par les éditeurs.
Quand on les interroge sur ces pourcentages, les cadres
de la SACEM affirment ne pas avoir connaissance de ce genre
de comptabilité. Officiellement on ne tient aucune
statistique !
Un oubli étonnant lorsquon gère plus
de 3 milliards de Francs répartis entre 60 000 sociétaires.
Même son de cloche auprès de la CEMS, la chambre
syndicale qui regroupe les éditeurs de musique classique,
dite sérieuse, laquelle savoue ignorante de
tels détails . Quant à la Chambre
Syndicale de lEdition Musicale, CSDEM (les variétés),
la non-connaissance officielle de telles statistiques saccompagne
visiblement dun refus ferme daborder le sujet.
La recherche de ces différents chiffres sapparentent
très vite à une mission impossible !
Seul un syndicat de discothèques, le BEMIM (Bureau
Européen des Médias et de lIndustrie
Musicale) avance quelques chiffres quant à la répartition
des droits.
À titre dexemple, il estime, après enquête,
que pour lannée 1990, seuls 510 millions ont
été répartis sur les 1 265 millions
engrangés. Toujours daprès cette enquête,
27, 3 % auraient été versés aux sous-éditeurs,
4,35 % aux éditeurs nationaux... et 8,7 % (soit 110
millions) seulement aux auteurs! (source: Le Canard Enchaîné,
mercredi 5 février 1992, page 4, article de Patrice
VAUTIER).
Après analyse précise des chiffres fournis
par la SACEM et de ses mécanismes de répartition,
il semble effectivement possible que le pourcentage de répartition
des droits perçus par la SACEM restitué aux
auteurs se situe entre 10 et 40 %.
En effet, quand la SACEM annonce quelle répartit
82 % des droits, elle ne dit pas quelle les reverse
aux auteurs, mais aux ayants-droit... ce qui fait tout de
même une sacrée différence.
(1)
Source Internet SACEM, confˇrence de presse de J.L Tournier
du 9 septembre 1996.
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