ACCORD CADRE

RELATIF A LA FORMATION PROFESSIONNELLE TOUT AU LONG DE LA VIE DES SALARIƒS DES ENTREPRISES DU SPECTACLE VIVANT Ë LĠEXCEPTION DES INTERMITTENTS
QUI BƒNƒFICIENT DĠUN ACCORD SPƒCIFIQUE

 

 

Vu :

-       la loi nĦ 2014/288 du 5 mars 2014 relative ˆ la formation professionnelle, ˆ l'emploi et ˆ la dŽmocratie sociale, le prŽsent accord-cadre a pour objet de dŽfinir les nouvelles modalitŽs de gestion des dispositifs de la formation professionnelle, et dĠinciter les organisations professionnelles dĠemployeurs et les syndicats de salariŽs reprŽsentatifs du spectacle vivant ˆ nŽgocier des accords conventionnels prŽcisant la mise en Ïuvre de ces diffŽrents dispositifs.

 

Les dispositifs de formation (titre 2) et les contributions des entreprises (titre 3) du prŽsent accord-cadre concernent les salariŽs du spectacle vivant sous contrats ˆ durŽe indŽterminŽe et sous contrats ˆ durŽe dŽterminŽe.

Les salariŽs intermittents du spectacle, tels que prŽcisŽ ˆ lĠarticle L. 6331-55 du code du travail, font lĠobjet dĠun accord interbranche spŽcifique.

 

 

PrŽambule

 

Les organisations professionnelles d'employeurs et les syndicats de salariŽs reprŽsentatifs souhaitent poursuivre la politique volontariste menŽe depuis des annŽes en matire de formation professionnelle, conscientes quĠil sĠagit, pour les entreprises du  Spectacle Vivant et leurs salariŽs, dĠun enjeu majeur pour lĠemploi, la professionnalisation et la structuration du secteur.

 

Les parties signataires se donnent pour objectif de faciliter lĠaccs ˆ la formation des salariŽs, non seulement pour leur nŽcessaire adaptation ˆ leur poste de travail et au maintien et ˆ lĠŽvolution de leur emploi, mais aussi pour le dŽveloppement de leurs compŽtences ou leurs besoins de reconversion, et ce, quelle que soit la taille des entreprises qui les emploient.

 

En lien avec la CPNEF-SV et lĠAfdas, par un dialogue renforcŽ, les parties signataires souhaitent crŽer des conditions optimales en faveur de la formation professionnelle tout au long de la vie.

 

Les parties signataires confirment l'importance qu'elles attachent au renforcement de la politique de formation professionnelle dans le spectacle vivant, telle que dŽcrite ci-dessus, et affirment leur volontŽ:

-       de s'investir activement pour dŽvelopper les moyens de la formation, d'identifier les besoins et les prioritŽs, que ce soit au niveau des organisations professionnelles de salariŽs et d'employeurs, de leurs reprŽsentants nationaux ou locaux, de la CPNEF-SV, ou de l'Observatoire prospectif des mŽtiers et des qualifications, et de promouvoir leurs orientations auprs des pouvoirs publics et des partenaires de la profession,

-       sur la base du prŽsent accord cadre, dĠouvrir des nŽgociations portant sur le dŽveloppement de la formation professionnelle des salariŽs, et notamment des jeunes et des salariŽs sans qualification, prŽcisant les modalitŽs de mise en oeuvre des diffŽrents dispositifs de la formation,

-       de mettre en oeuvre des dispositifs de formation visant ˆ dŽvelopper les compŽtences des salariŽs et ˆ leur permettre de rŽussir leurs projets professionnels, d'obtenir une meilleure reconnaissance de leurs qualifications (dispositifs tels que le CongŽ individuel de formation, le Plan de formation, le Contrat de professionnalisation, la PŽriode de professionnalisation, le Compte personnel de formation, le Bilan de compŽtences), et de s'insŽrer durablement dans l'emploi,

-       de multiplier autant que possible les actions de Validation des acquis de l'expŽrience afin de permettre une meilleure reconnaissance des qualifications, une Žvolution professionnelle et, si nŽcessaire, une reconversion,

-       d'aider les entreprises du spectacle vivant ˆ amŽliorer la gestion prŽvisionnelle des emplois et ˆ anticiper les besoins en compŽtence des salariŽs,

-       d'aider les salariŽs ˆ mettre en Ïuvre les droits acquis au titre du Compte personnel de formation en tenant compte des spŽcificitŽs des branches.

 

Les parties signataires conviennent que la question de la formation doit tre apprŽhendŽe dans toutes ses composantes (formation initiale, en alternance  et continue). Elles s'engagent notamment ˆ ouvrir une rŽflexion sur l'apprentissage tenant compte des dernires Žvolutions lŽgislatives afin de complŽter le prŽsent accord cadre.

 

 

Titre 1 – DŽfinition des prioritŽs du spectacle vivant et mise en Ïuvre de la politique de formation

 

Article 1-1 – Champ dĠapplication de lĠaccord-cadre

Le champ dĠapplication du prŽsent accord-cadre s'applique sur le territoire national et les DOM, , Saint-BarthŽlŽmy, Saint-Martin, sous rŽserve pour ces derniers du respect des dispositions du livre V de la sixime partie du code du travail.

 

Il est constituŽ, ˆ la date de signature de ce texte, de lĠensemble des entreprises qui relvent des conventions collectives des secteurs dĠactivitŽs du spectacle vivant (CCNEAC, CCN du SV privŽ et CCN des entreprises techniques au service de la crŽation et de lĠŽvnement) ainsi que les Žtablissements publics nationaux entrepreneurs de spectacles et identifiŽs gŽnŽralement dans la nomenclature dĠactivitŽs franaises (NAF) en vigueur, par les codes suivants :

90-01 Z           Arts du spectacle vivant

90-02 Z           ActivitŽs de soutien au spectacle vivant

90-04 Z           Gestion de salles de spectacles

 

ainsi que des entreprises dont lĠactivitŽ principale est liŽe au spectacle vivant et qui ne relvent pas dĠun autre accord de branche relatif ˆ la formation continue.

 

Article 1-2 – Caractre impŽratif

ConformŽment ˆ l'article L. 2253-3 du code du travail, les partenaires sociaux des branches du Spectacle Vivant et les Žtablissements publics nationaux entrepreneurs de spectacles visŽs ci-dessus conviennent de confŽrer au prŽsent accord-cadre un caractre impŽratif. Les accords collectifs nŽgociŽs dans les sous-branches ou dans les entreprises du champ d'activitŽs du spectacle vivant ne pourront comporter de dispositions moins favorables.

 

Article 1-3  : Orientation et Evolution professionnelle des salariŽs

 

Article 1.3.1  - Entretien professionnel

En application de l'article L. 6315-1 du code du travail, tout salariŽ, quel que soit l'effectif de l'entreprise, doit bŽnŽficier d'un entretien professionnel, tous les deux ans. A l'occasion de son embauche, tout nouveau salariŽ est informŽ par son employeur de cette disposition.

L'entretien professionnel ne porte pas sur l'Žvaluation du travail du salariŽ qui elle relve des autres formes d'entretien mises en place par l'employeur (entretien annuel d'Žvaluation, ...).

 

Par ailleurs, il est proposŽ systŽmatiquement au salariŽ qui reprend son activitŽ ˆ l'issue d'un congŽ maternitŽ, d'un congŽ parental d'Žducation, d'un congŽ de soutien familial, d'un congŽ d'adoption, d'un congŽ sabbatique, d'une pŽriode de mobilitŽ volontaire sŽcurisŽe mentionnŽe ˆ l'article L. 1222-12 du code du travail, d'une pŽriode d'activitŽ ˆ temps partiel au sens de l'article L. 1225-47 du mme code, d'un arrt longue maladie prŽvu ˆ l'article L. 324-1 du code de la sŽcuritŽ sociale ou ˆ l'issue d'un mandat syndical.

 

1.3.1.1 :  Mise en Ïuvre

L'entretien professionnel est consacrŽ aux perspectives d'Žvolution professionnelle du salariŽ, notamment en termes de qualifications et d'emploi.

Il porte notamment pour le salariŽ sur :

-       ses perspectives dĠŽvolution dans lĠemploi occupŽ ;

-       ses perspectives dĠŽvolution professionnelle dans lĠentreprise ;

-       ses possibilitŽs dĠaccs ˆ la formation;

-       les utilisations possibles de son compte personnel de formation ;

-       ses projets et objectifs de dŽveloppement de sa qualification professionnelle.

 

A l'issue de chacun des entretiens professionnels menŽs tous les deux ans par l'employeur, celui-ci donne lieu ˆ la rŽdaction d'un document dont une copie est obligatoirement remise au salariŽ. 

 

1.3.1.2  : Gestion de parcours sur 6 ans

Tous les six ans, l'entretien professionnel donne lieu ˆ un bilan faisant un Žtat des lieux rŽcapitulatif du parcours professionnel du salariŽ. Cette durŽe s'apprŽcie par rŽfŽrence ˆ l'anciennetŽ du salariŽ dans l'entreprise.

Cet Žtat des lieux au bout de 6 ans donne lieu ˆ la rŽdaction d'un document dont une copie est remise au salariŽ. Ce bilan permet de vŽrifier que le salariŽ a bien bŽnŽficiŽ tous les deux ans d'un entretien professionnel et d'apprŽcier, au cours de la pŽriode ŽcoulŽe de 6 ans, s'il a:

-suivi au moins une action de formation,

-acquis des ŽlŽments de certification par la formation ou par la voie de la VAE,

-bŽnŽficiŽ d'une progression salariale ou professionnelle.

1.3.1.3 : Application de l'abondement  dans les entreprises dĠau moins 50 salariŽs

Dans les entreprises d'au moins 50 salariŽs, lorsque au cours des 6 annŽes mentionnŽes ci-dessus, le salariŽ n'a pas bŽnŽficiŽ des entretiens prŽvus, tous les deux ans, et d'au moins deux des trois mesures citŽes dans le 2me paragraphe de l'article 1.3.1.2, l'employeur en application de l'article L. 6323-13 du code du travail est tenu de procŽder ˆ un abondement, au titre du compte personnel de formation (CPF) de l'intŽressŽ, ˆ hauteur de 100 heures pour les salariŽs ˆ temps complet et de 130 heures pour les salariŽs ˆ temps partiel.

Article 1.3.2 - Conseil en Evolution Professionnelle

Le conseil en Žvolution professionnelle (CEP) est un service accessible ˆ tous les salariŽs des branches du Spectacle Vivant, ainsi qu'aux  ex-cdd de droit commun des branches devenus demandeurs dĠemploi.

Ce service de conseil en Žvolution professionnelle est mis en Ïuvre pour la branche par l'Afdas et se structure, pour les bŽnŽficiaires,  autour d'un accueil individualisŽ, d'un conseil personnalisŽ, et d'un accompagnement ˆ la mise en Ïuvre de leur projet d'Žvolution professionnelle.

La dŽmarche du CEP doit permettre au bŽnŽficiaire:

- de disposer dĠun temps dĠŽcoute et de recul sur son parcours professionnel ainsi que dĠun suivi par un rŽfŽrent dans les diffŽrentes phases du conseil en Žvolution professionnelle ;

- dĠaccŽder ˆ une information individualisŽe ;

- dĠŽlaborer une stratŽgie dĠŽvolution lui permettant de construire ou de prŽciser son projet professionnel ;

- de vŽrifier sa faisabilitŽ ;

- de cerner, le cas ŽchŽant, les compŽtences ou les qualifications ˆ faire reconna”tre, ˆ acquŽrir ou ˆ dŽvelopper ;

- de construire un plan dĠactions permettant notamment dĠidentifier les interlocuteurs, les leviers et les financements disponibles pour mettre en Ïuvre son projet.

 

 

Titre 2 – MISE EN OEUVRE DES dispositifs de formation

 

2-1 Actions de formation prioritaires

Les parties signataires considrent de lĠintŽrt gŽnŽral de la profession de promouvoir la formation, permettant notamment lĠaccs ˆ des certifications inscrites au RŽpertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou ˆ un Certificat de qualification professionnelle (CQP), y compris les titres accessibles par la VAE et plus gŽnŽralement toutes formations rŽpondant ˆ des compŽtences nŽcessaires dans le Spectacle Vivant.

 

2-2– Reconnaissance des qualifications acquises du fait dĠactions de formation

Afin de favoriser la reconnaissance dĠune qualification certifiŽe, les partenaires sociaux signataires souhaitent mettre ˆ la disposition des salariŽs tous les moyens nŽcessaires afin de valoriser les actions de formation dont ils ont bŽnŽficiŽ.

 

Ainsi, les salariŽs qui ont suivi une action de formation reoivent ˆ son issue une attestation dŽlivrŽe par le centre de formation ou par lĠemployeur si lĠaction se dŽroule au sein de lĠentreprise, mentionnant les objectifs, la nature et la durŽe de lĠaction, ainsi que les rŽsultats de lĠŽvaluation des acquis de la formation.

 

Aprs la formation, ˆ la demande de lĠune ou de lĠautre des parties, un entretien a lieu entre lĠemployeur et le salariŽ afin dĠŽvaluer les rŽsultats et les acquis consŽcutifs ˆ la participation au stage et ˆ son suivi.

 

Dans le but de favoriser la promotion individuelle, en cas de vacance ou de crŽation de poste, lĠentreprise accorde une prioritŽ de candidature au salariŽ ayant bŽnŽficiŽ dĠune formation correspondante. Les candidats retenus sont soumis ˆ une pŽriode probatoire destinŽe ˆ sĠassurer de leurs aptitudes dans le nouveau poste.

 

Les salariŽs, sĠils le souhaitent, peuvent inscrire leurs dipl™mes et certifications dans le cadre du dispositif de lĠEUROPASS ou du passeport orientation formation mis ˆ leur disposition sur le site de lĠAfdas.

 

Article 2-3 – Le Plan de formation de lĠentreprise

Le plan de  formation de lĠentreprise s'organise autour de 2 catŽgories dĠactions de formation :

 

-DĠune part les actions relatives ˆ lĠadaptation au poste de travail et celles liŽes au maintien ou ˆ lĠŽvolution dans lĠemploi. Il sĠagit des formations qui visent ˆ apporter au salariŽ des compŽtences utilisables, en totalitŽ ou partiellement, au titre de lĠemploi quĠil occupe et qui correspond ˆ sa qualification contractuelle.

Ainsi, toute action suivie dans ce cadre, conformŽment ˆ lĠarticle L 6321-2 du code du travail, constitue un temps de travail effectif et donne lieu, pendant sa rŽalisation, au maintien par lĠentreprise de la rŽmunŽration du salariŽ.

 

-DĠautre part, les actions de dŽveloppement des compŽtences. Il sĠagit des formations  qui visent ˆ apporter au salariŽ des compŽtences qui ne peuvent pas tre mises en Ïuvre immŽdiatement, au titre de sa qualification actuelle, et qui  nŽcessitent une modification contractuelle mieux-disante de son contrat de travail.

Dans ce cadre, lĠentreprise dŽfinit avec le salariŽ, avant son dŽpart en formation, la nature des engagements auxquels elle souscrit, ds lors que lĠintŽressŽ aura suivi avec assiduitŽ la formation et satisfait aux Žpreuves dĠŽvaluation prŽvues.

 

Ces engagements portent :

-sur les conditions dans lesquelles le salariŽ accde en prioritŽ, dans un dŽlai dĠun an ˆ lĠissue de la formation, aux fonctions disponibles au sein de lĠentreprise correspondant aux connaissances ainsi acquises, et sur lĠattribution de la classification correspondant ˆ lĠemploi occupŽ,

-sur les modalitŽs de prise en compte par lĠemployeur des efforts accomplis par le salariŽ.

 

Les actions de formation ayant pour objet le dŽveloppement des compŽtences des salariŽs peuvent, en application dĠun accord entre le salariŽ et lĠemployeur, se dŽrouler en tout ou partie en dehors du temps de travail effectif dans la limite de 80 heures par annŽe civile ou, pour les salariŽs dont la durŽe de travail est fixŽe par une convention de forfait en jours, ˆ 5% du forfait jours.

Ainsi, les heures de formation accomplies par le salariŽ, en dehors du temps de travail et ayant pour objet le dŽveloppement des compŽtences, donnent lieu au versement par lĠemployeur dĠune allocation de formation, dont le montant est Žgal ˆ 50% de la rŽmunŽration nette de rŽfŽrence de lĠintŽressŽ.

 

Article 2-4 – les CongŽs individuels de formation, les CongŽs bilans de compŽtences, les Validations des acquis de lĠexpŽrience

La gestion des droits individuels des salariŽs au titre des CongŽs individuels de formation, des CongŽs bilans de compŽtences et des Validations des acquis de lĠexpŽrience est effectuŽe par lĠAfdas en qualitŽ dĠOPACIF, selon les modalitŽs retenues par lĠaccord national professionnel du 27 mai 2004 relatif ˆ la gestion des CongŽs individuels de formation.

 

Article 2-5 – les Contrats de professionnalisation

 

2-5-1 – Objet des Contrats de professionnalisation

Le Contrat de professionnalisation est un contrat de travail qui conjugue les principes de personnalisation du parcours de formation, dĠalternance des sŽquences de formation (ˆ lĠintŽrieur de lĠentreprise, si elle dispose de son propre service de formation identifiŽ et structurŽ, ou ˆ lĠextŽrieur de lĠentreprise), et dĠexercice de lĠactivitŽ professionnelle concernŽe.

 

Les formations Žligibles aux Contrats de professionnalisation conclus par des employeurs qui relvent du spectacle vivant doivent permettre ˆ leurs bŽnŽficiaires dĠacquŽrir une qualification :

-       soit enregistrŽe dans le RŽpertoire national des certifications professionnelles,

-       soit reconnue dans les classifications dĠune des conventions collectives des branches du spectacle vivant,

-       soit ouvrant droit ˆ un Certificat de qualification professionnelle.

 

Par ailleurs, il est prŽcisŽ qu'en application de l'article L. 6325-2-1 du code du travail les organismes de formation publics ou privŽs ne peuvent conditionner l'inscription d'un salariŽ en contrat de professionnalisation au versement, par ce dernier, d'une contribution financire de quelque nature qu'elle soit.

 

2-5-2 – DurŽe des Contrats de professionnalisation

Le contrat peut tre conclu pour une durŽe dŽterminŽe ou indŽterminŽe.

Dans le cas dĠun contrat ˆ durŽe indŽterminŽe, ce contrat comporte une pŽriode de professionnalisation correspondant ˆ lĠaction de professionnalisation.

 

La durŽe du Contrat de professionnalisation est fixŽe par lĠemployeur et le bŽnŽficiaire en cohŽrence avec la situation du salariŽ engagŽ et la durŽe de lĠaction de professionnalisation nŽcessaire ˆ lĠacquisition de la qualification professionnelle visŽe.

La durŽe du Contrat de professionnalisation en contrat ˆ durŽe dŽterminŽe ou de lĠaction de professionnalisation qui se situe en dŽbut de contrat ˆ durŽe indŽterminŽe est comprise entre 6 et 12 mois.

 

NŽanmoins, les partenaires sociaux du spectacle vivant dŽcident, conformŽment ˆ ce qui est prŽvu dans lĠarticle L.6325-12 du code du travail, que la durŽe du contrat – ou de lĠaction de professionnalisation si le contrat est ˆ durŽe indŽterminŽe – peut tre dĠune durŽe supŽrieure ˆ 12 mois sans pouvoir tre supŽrieure ˆ 24 mois, dans lĠun des cas suivants :

-       pour les personnes sorties du systme Žducatif sans qualification professionnelle reconnue, et ce, quel que soit leur ‰ge,

-       pour les personnes dont la qualification professionnelle reconnue est devenue inopŽrante de faon irrŽversible, et ce quel que soit leur ‰ge,

-       pour les jeunes de moins de 26 ans, les demandeurs dĠemploi de plus de 45 ans ou les demandeurs dĠemploi inscrits ˆ P™le Emploi depuis plus de 3 mois lorsque la qualification retenue dans le contrat est enregistrŽe dans le RŽpertoire national des certifications professionnelles ou ouvre droit ˆ un Certificat de Qualification Professionnelle et que la durŽe de lĠaction de formation exigŽe pour lĠobtention de ladite qualification est supŽrieure ˆ 400 heures,

-       pour les personnes qui souhaitent exercer un mŽtier rŽpertoriŽ dans une des conventions collectives entrant dans le champ de lĠaccord et qui ne dŽtiennent pas la qualification adaptŽe,

-       pour les publics prioritaires identifiŽs par la CPNEF-SV.

 

La durŽe du contrat peut aussi tre de 24 mois dans les conditions prŽvues ˆ lĠarticle L. 6325-11 du code du travail, par exemple pour les jeunes de moins de 26 ans qui nĠont pas validŽ un second cycle de lĠenseignement secondaire et qui ne sont pas titulaire dĠun dipl™me de lĠenseignement technologique ou professionnel ou les personnes ayant bŽnŽficiŽ dĠun contrat unique dĠinsertion.

 

2-5-3 - DurŽe de lĠaction de formation, dĠŽvaluation et dĠaccompagnement

Les partenaires sociaux du spectacle vivant dŽcident, conformŽment ˆ ce qui est prŽvu dans les articles L. 6325-13 et L. 6325-14 du code du travail, que les actions de formation, dĠŽvaluation et dĠaccompagnement sont comprises, pour les salariŽs qui bŽnŽficient du Contrat de professionnalisation dans une entreprise des branches du prŽsent accord, entre 15 % et 25 % de la durŽe totale du Contrat ou de la PŽriode de professionnalisation.                  

Ce pourcentage doit atteindre obligatoirement 25% dans les deux cas suivants :

-       pour tous les contrats dĠune durŽe supŽrieure ˆ un an et dont la qualification retenue est enregistrŽe dans le RŽpertoire national des certifications professionnelles,

-       ds lors que la qualification professionnelle du contrat relve dĠun mŽtier artistique ou technique du spectacle vivant,

En outre, cette durŽe peut tre supŽrieure ˆ 25 % :

-       pour les personnes sorties du systme Žducatif sans qualification professionnelle reconnue, par un dipl™me ou certification, et ce, quel que soit leur ‰ge,

-       pour les personnes dont la qualification professionnelle reconnue est devenue inopŽrante de faon irrŽversible, et ce quel que soit leur ‰ge,

-       pour les personnes mentionnŽes ˆ lĠarticle L. 6325-1-1 du code du travail,

-       pour les jeunes de moins de 26 ans, les demandeurs dĠemploi de plus de 45 ans ou les demandeurs dĠemploi inscrits ˆ P™le Emploi depuis plus de 3 mois lorsque la qualification retenue dans le contrat est enregistrŽe dans le RŽpertoire national des certifications professionnelles ou ouvre droit ˆ un Certificat de Qualification Professionnelle et que la durŽe de lĠaction de formation exigŽe pour lĠobtention de ladite qualification est supŽrieure ˆ 400 heures,

-       pour les personnes qui souhaitent exercer un mŽtier rŽpertoriŽ dans une des conventions collectives entrant dans le champ de lĠaccord et qui ne dŽtiennent pas la qualification adaptŽe,

-       pour les publics prioritaires identifiŽs par la CPNEF-SV.

Dans tous les cas, la durŽe totale de la formation ne pourra tre supŽrieure ˆ 50 % de la durŽe du contrat de professionnalisation ou de la pŽriode de professionnalisation si le contrat est ˆ durŽe indŽterminŽe.

En tout Žtat de cause, lĠaction de formation ne pourra tre infŽrieure ˆ 150h.

Un bilan sera prŽsentŽ chaque annŽe par lĠOPQMSV aux partenaires sociaux.

2-5-4 – Tutorat

Les parties signataires du prŽsent accord considrent que la profession doit renforcer le tutorat dans le spectacle vivant pour contribuer ˆ la rŽussite des Contrats et PŽriodes de professionnalisation et de manire plus gŽnŽrale au dŽveloppement des compŽtences au sein des entreprises.

Pour atteindre ces objectifs, la mise en place du tutorat dans les entreprises est obligatoire les contenus et les modalitŽs de formations des tuteurs sont ajustŽs aux attentes des employeurs et des salariŽs. Le tuteur doit tre volontaire et reconnu dans lĠentreprise pour ses compŽtences et son expŽrience.

 

Le tuteur choisi doit tre volontaire et justifier dĠune expŽrience professionnelle de deux ans minimum dans une qualification en rapport avec lĠobjectif de la professionnalisation visŽe.

LĠemployeur peut assurer lui-mme le tutorat, en l'absence d'un salariŽ qualifiŽ justifiant de l'expŽrience professionnelle requise, ou lorsque le tuteur exerce dŽjˆ simultanŽment ses fonctions ˆ l'Žgard de trois salariŽs bŽnŽficiaires de contrats en alternance.

 

Pour permettre au tuteur dĠexercer ses missions dans les conditions optimales, les parties signataires conviennent que :

- Lorsqu'il est salariŽ, le tuteur ne peut exercer simultanŽment ses fonctions ˆ l'Žgard de plus de trois salariŽs bŽnŽficiaires de contrats de professionnalisation ou d'apprentissage ou de pŽriodes de professionnalisation.
-L'employeur ne peut assurer simultanŽment le tutorat ˆ l'Žgard de plus de deux salariŽs.

-       si nŽcessaire, le tuteur doit bŽnŽficier dĠune prŽparation ˆ sa fonction, voire dĠune formation spŽcifique,

-       le tuteur doit disposer du temps nŽcessaire au suivi des titulaires de Contrats ou de PŽriodes de professionnalisation, le cas ŽchŽant par un amŽnagement de son temps de travail.

 

Les missions des tuteurs sont notamment les suivantes :

-       accueillir, aider, informer et guider les bŽnŽficiaires des Contrats de professionnalisation,

-       organiser avec les salariŽs concernŽs, l'activitŽ de ces personnes dans l'entreprise et contribuer ˆ l'acquisition des savoir-faire professionnels,

-       veiller au respect de l'emploi du temps du bŽnŽficiaire et ˆ son accompagnement au sein de lĠentreprise,

-       assurer la liaison avec le ou les organismes chargŽs des actions d'Žvaluation, de formation et d'accompagnement des bŽnŽficiaires ˆ l'extŽrieur de l'entreprise.

-       participer ˆ l'Žvaluation du suivi de la formation.

 

2-4-5 - RŽmunŽration du salariŽ sous Contrat de professionnalisation

LĠaction de formation qui fait lĠobjet du Contrat de professionnalisation sĠeffectue pendant le temps de travail.

Les parties signataires conviennent de fixer la rŽmunŽration minimum des salariŽs sous Contrat de professionnalisation, de faon la suivante :

 

SalariŽs de moins

de 21 ans

SalariŽs de 21 ans

ˆ 25 ans

SalariŽs de 26 ans

et plus

SalariŽs non titulaires d'une qualification au moins Žgale ˆ celle d'un baccalaurŽat professionnel ou d'un dipl™me ˆ finalitŽ professionnelle de mme

niveau

1re annŽe :

60 % du SMIC 

2me annŽe :

65 % du SMIC

1re annŽe :

75 % du SMIC

2me annŽe :

80% du SMIC

1re et 2me annŽe :

85 % du salaire minimum

conventionnel,

la rŽmunŽration ne peut

tre infŽrieure au SMIC

SalariŽs titulaires d'une

qualification au moins Žgale ˆ celle d'un baccalaurŽat professionnel ou d'un dipl™me ˆ finalitŽ professionnelle de mme

niveau

1re annŽe :

70 % du SMIC

2me annŽe :

75% du SMIC

 

1re annŽe :

85 % du SMIC

2me annŽe :

90% du SMIC

1re et 2me annŽe :

85 % du salaire minimum

conventionnel,

la rŽmunŽration ne peut

tre infŽrieure au SMIC

 

Les partenaires sociaux des sous branches et des entreprises du champ peuvent convenir de dispositions plus favorables dans des accords collectifs.

 

Article 2-6 – la PŽriode de professionnalisation

 

2-6-1 -  Objet de la pŽriode de professionnalisation

La pŽriode de professionnalisation permet ˆ tout salariŽ de remplir les exigences de son activitŽ et son dŽveloppement comme prŽvues par lĠarticle L. 6324-1 du code du travail. Elle vient en complŽment des autres dispositifs de formation existants.

Elle a pour objet de favoriser, par des actions de formation, le maintien dans lĠemploi des salariŽs en contrat à durŽe indŽterminŽe et des salariŽs occupŽs dans le cadre dĠun contrat unique dĠinsertion à durŽe dŽterminŽe ou indŽterminŽe.

Elle peut notamment permettre au salarié, par lĠacquisition dĠune nouvelle qualification, dĠŽlargir son champ de compŽtences.

Ainsi, les actions de formation rŽalisŽes dans le cadre dĠune pŽriode de professionnalisation doivent permettre ˆ son bŽnŽficiaire, parmi la liste ci-dessous,  dĠacquŽrir :


   une certification enregistrŽe dans le rŽpertoire national des certifications professionnelles;

 – une qualification professionnelle reconnue dans la classification dĠune convention collective nationale;

 – un CQP de branche ou un CQP inter-branche ;

 –  une certification par la voie de la VAE ;

 –  le socle commun de connaissances et de compŽtences professionnelles, telles que dŽfinies   par dŽcret,

  une certification inscrite ˆ l'inventaire spŽcifique  Žtablie par la Commission Nationale des Certifications Professionnelles (CNCP) : en l'occurrence les certifications et habilitations correspondant ˆ des compŽtences transversales.

 

2-6-2 Mise en Ïuvre de la pŽriode de professionnalisation

La pŽriode de professionnalisation est mise en Ïuvre conformŽment aux principes suivants :

- elle est organisŽe sur la base d'un accord des deux parties, soit ˆ l'initiative de l'employeur, soit ˆ l'initiative du salariŽ,

- elle respecte le principe de l'alternance et peut tre placŽe sous la responsabilitŽ d'un tuteur,

- l'action de formation peut inclure une Žvaluation prŽalable des besoins, y compris VAE, par un organisme spŽcialisŽ destinŽe ˆ personnaliser le parcours de formation, les actions d'accompagnement et, au terme de la formation, dŽterminer les modalitŽs d'Žvaluation des nouveaux acquis professionnels.

 

A la fin de la formation ou de lĠaction de validation, lĠorganisme en charge du parcours pŽdagogique devra remettre soit un dipl™me, soit un titre, soit un certificat ou une attestation des compŽtences et connaissances acquises ˆ lĠissue de l'action, relative ˆ la pŽriode de professionnalisation.

 

2-6-3 DurŽe de la formation relative ˆ la pŽriode de professionnalisation

La durŽe minimale de formation de la  pŽriode de professionnalisation est fixŽe ˆ 70 heures et elle est identique pour tous les salariŽs bŽnŽficiaires (CDI, CUI)  et ce quel que soit leur ‰ge.

Cependant, conformŽment ˆ la loi et par dŽrogation ˆ ce qui prŽcde, la pŽriode de professionnalisation :

-est au minimum de 5 heures pour les actions dĠaccompagnement ˆ la VAE;

-nĠa pas de durŽe minimale, ds lors quĠelle complte et vient abonder un parcours de formation engagŽ dans le cadre du compte personnel de formation (CPF), ou lorsquĠelle concerne une certification inscrite ˆ lĠinventaire  (cf/ tiret 6 de lĠarticle 2.6.1 ci-dessus) Žtabli par la CNCP.

 

2-6-4 PŽriode de professionnalisation et temps de travail

Les actions de formations mises en Ïuvre dans le cadre de la pŽriode de professionnalisation peuvent se dŽrouler sur le temps de travail, en tout ou partie hors du temps de travail par accord Žcrit entre lĠemployeur et le salariŽ.

Dans ce dernier cas, lĠemployeur doit dŽfinir avec le salarié avant son dŽpart en formation la nature des engagements (promotion, augmentation de salaire, changement de poste...) auxquels lĠentreprise souscrit si lĠintŽressé suit avec assiduitŽ la formation et satisfait aux Žvaluations prŽvues.

 

á      actions de formation ˆ lĠinitiative de lĠemployeur : elles se dŽroulent pendant le temps de travail avec maintien de la rŽmunŽration du salariŽ,

 

á      actions de formation ˆ lĠinitiative du salariŽ : ces actions peuvent se dŽrouler en tout ou partie hors du temps de travail en organisant le cumul de plusieurs dispositifs de prises en charge pour une mme pŽriode de professionnalisation : financement sur les fonds conventionnels mutualisŽs de l'Afdas, plan de formation de lĠentreprise, CPF du salariŽ sur dŽcision de ce dernier et ˆ son initiative ou sur proposition  de son employeur acceptŽe par le salariŽ.

Les heures effectuŽes hors du temps de travail peuvent excŽder les droits acquis par le salariŽ au titre du CPF, dans la limite de 80 heures par annŽe civile.

 

Dans tous les cas de formations effectuŽes hors du temps de travail, une allocation de formation est versŽe dĠun montant Žgal ˆ 50% de la rŽmunŽration nette de rŽfŽrence du salariŽ concernŽ selon les modalitŽs dŽfinies aux articles D 6321-6 et suivants du code du travail.

Le montant de lĠallocation de formation versŽe au salariŽ est imputable sur le financement du plan de formation de lĠentreprise.

 

2.6.5 Gestion des absences des salariŽs en formation

Il est fait application, sur ce point, des rgles lŽgislatives et rŽglementaires en vigueur.
Les parties signataires rappellent quĠà la date de signature du prŽsent accord, les rgles prŽvoient que le pourcentage de salariés absents au titre de la pŽriode de professionnalisation ne peut, sauf accord du chef dĠentreprise ou du responsable de lĠŽtablissement, dŽpasser 2 % du nombre total de salariŽs de lĠentreprise ou de lĠŽtablissement.

Dans les entreprises ou Žtablissements de moins de 50 salariŽs, le bŽnŽfice dĠune pŽriode de professionnalisation peut tre diffŽrŽ́ lorsquĠil aboutit à lĠabsence simultanŽe au titre des pŽriodes de professionnalisation dĠau moins 2 salariŽs.

 

Article 2- 7 – cožts des actions dans le cadre des Contrats de professionnalisation et des PŽriodes de professionnalisation

Les cožts pŽdagogiques du parcours de formation, pris en charge par l'Afdas sont dŽfinis par son Conseil d'administration et, en tant que de besoin sur proposition du Conseil de section professionnelle des branches SV, sur la base des cožts horaires indicatifs suivants :

- 15 euros de l'heure (pour les formations techniques nŽcessitant un matŽriel lourd),

- 15 euros de l'heure (pour les formations relatives aux CQP crŽŽs par la branche),

- 9,15 euros de 1'heure (pour les autres formations).

 

Pour les personnes salariŽes mentionnŽes ˆ lĠarticle L6325-1-1 du code du travail, la prise en charge est portŽe ˆ 15 Û par heure de formation (par exemple pour les bŽnŽficiaires du revenu de solidaritŽ active ou de lĠallocation aux adultes handicapŽs).

 

 

Le Conseil  dĠadministration de lĠAfdas pourra Žtudier la rŽvision de ces montants chaque annŽe,  en fonction des budgets disponibles sur le rŽgime de la  Ç professionnalisation È et  en  tenant compte de l' Žvolution des prix constatŽs sur le marchŽ de l'offre de formations et des Žventuelles contraintes ou conditions fixŽes par les partenaires financiers (Etat, FPSPP, ...), et Žgalement des demandes formulŽes par le Conseil de section professionnelle SV.

 

 

Les dŽpenses engagŽes pour les actions de tutorat sont prises en charge par lĠAfdas sur la base des forfaits qui sont fixŽs par dŽcret et selon les modalitŽs dŽfinies par le Conseil dĠadministration de lĠAfdas. Les partenaires sociaux des entreprises du champ peuvent convenir de dispositions plus favorables.

 

 

Article 2- 8 -  Le Compte personnel de formation

 

2.8.1 Principe gŽnŽral

La loi du 5 mars 2014 a crŽŽ le compte personnel de formation ˆ compter du 1er janvier 2015.

Le CPF est un droit universel ouvert  ˆ tout salariŽ -ds son entrŽe et tout au long de sa vie professionnelle jusqu'ˆ la retraite et ce, quelle que soit la nature de son contrat de travail-  lui permettant d'acquŽrir un crŽdit d'heures mobilisable pour suivre une formation  ˆ son initiative, selon les modalitŽs dŽfinies dans les paragraphes ci-dessous.

Le CPF est ouvert pour toute personne ‰gŽe d'au moins 16 ans ˆ son entrŽe dans la vie active et par dŽrogation ˆ 15 ans pour le jeune qui signe un contrat d'apprentissage.

 

Afin de mieux garantir le droit des salariŽs ˆ la formation par un financement mutualisŽ le plus large possible et de faire jouer  le principe de solidaritŽ  au niveau des branches, en vue d'instaurer des rgles d'abondement du compte personnel de formation,  les parties conviennent que toutes les entreprises de 10 salariŽs et plus entrant dans le champ du prŽsent accord sont tenues de verser un montant de 0,2 % de leur masse salariale ˆ lĠAfdas, au titre du compte personnel de formation.

Cette obligation ne sĠimpose pas aux entreprises qui concluraient un accord collectif sur la base de lĠarticle L. 6331-10 du Code du travail aux fins de gestion interne du financement du compte personnel de formation.

 

2.8.2 Acquisition des heures

L'acquisition des heures relatives au CPF se fait ˆ hauteur d'un maximum de 24 heures par annŽe jusqu'ˆ l'acquisition d'un crŽdit de 120 heures, puis de 12 heures maximum par an au titre de chacune des annŽes suivantes, pour atteindre un plafond total de 150 heures renouvelables tout au long de la vie professionnelle du titulaire. 

 

2.8.3 Alimentation du compte

Le calcul de l'acquisition des heures pour le titulaire,  au titre du CPF, est proportionnel au temps de travail :

 

a) Pour les salariŽs dont la durŽe de travail ˆ temps plein est la durŽe lŽgale (35 heures hebdomadaires),  lĠalimentation du compte se fait en rŽfŽrence ˆ un travail ˆ temps plein de

1 607 heures annuelles;

b) Pour les salariŽs dont la durŽe de travail ˆ temps plein est fixŽe en application d'un accord d'entreprise ou de branche, l'alimentation du compte se fait en rŽfŽrence ˆ la durŽe conventionnelle de travail dŽfinie dans ledit accord;

c) Pour les salariŽs dont la durŽe de travail est infŽrieure ˆ la durŽe lŽgale ou conventionnelle, citŽe ci-dessus, l'alimentation du compte se fait sur la base du rapport entre le nombre d'heures effectuŽes et la durŽe lŽgale ou la durŽe conventionnelle (ex. nb heures effectuŽes / 1607 heures ou durŽe conventionnelle). Si le rŽsultat nĠest pas entier, il est arrondi au nombre entier immŽdiatement supŽrieur.

d) Pour les salariŽs dont la durŽe de travail  est dŽterminŽe par une convention de forfait en jours, l'alimentation  du compte est calculŽe sur la base d'un nombre d'heures de travail de rŽfŽrence de 1607 heures, soit 24 heures par an quelle que soit la durŽe du forfait;

e) Pour les salariŽs dont la rŽmunŽration n'est pas Žtablie en fonction d'un horaire de travail, le montant de rŽfŽrence pour le calcul de l'alimentation du CPF est Žgal ˆ 2080 fois le montant du SMIC horaire (nb d'heures CPF = rŽmunŽration perue / 2080 x smic horaire). Si le rŽsultat nĠest pas entier, il est arrondi au nombre entier immŽdiatement supŽrieur.

Dans tous les cas, les heures supplŽmentaires n'ont aucune incidence sur le calcul des heures relatives ˆ l'alimentation du CPF pour son titulaire.

ConformŽment ˆ l'article L. 6323-12, la pŽriode d'absence du salariŽ pour un congŽ de maternitŽ, de paternitŽ et d'accueil de l'enfant, d'adoption, de prŽsence parentale, de soutien familial ou un congŽ parental d'Žducation ou pour une maladie professionnelle ou un accident de travail, est intŽgralement  prise en compte pour le calcul de l'alimentation en heures du CPF.

 

 

2.8.4 Abondement pour les entreprises 50 salariŽs et plus

Par ailleurs, le cas ŽchŽant, pour les entreprises de 50 salariŽs et plus, lĠemployeur adresse Žgalement ˆ lĠAfdas la liste des salariŽs (temps complet/ temps partiel) bŽnŽficiant de la

Ç garantie formation È, lorsque  les dispositions relatives au paragraphe.1.3.1.2 de l'article 1.3.1 du prŽsent accord issues du bilan de la 6me annŽe des entretiens professionnels, nĠont pas ŽtŽ satisfaits,  ainsi que le nombre dĠheures supplŽmentaires devant alimenter le CPF de chaque titulaire. Paralllement, lĠemployeur doit Žgalement verser ˆ l'Afdas, en application de l'article L. 6323-13 du code du travail,  une somme correspondant ˆ ce nombre dĠheures multipliŽ par un montant forfaitaire de  30 euros.

Pour les salariŽs ˆ temps complet, cet abondement  est fixŽ ˆ 100 heures supplŽmentaires et pour ceux ˆ temps partiel, il est fixŽ ˆ 130 heures; soit ˆ la date en vigueur du prŽsent texte une somme de 3 000 euros par salariŽ travaillant ˆ temps complet et 3 900 euros par salariŽ travaillant ˆ temps partiel seront redevables par l'employeur.

 

2.8.5  Mobilisation du CPF

Pour mobiliser leurs droits acquis au titre du CPF, les salariŽs voulant bŽnŽficier dĠune formation suivie, en tout ou partie sur le temps de travail, devront faire leur demande au minimum 60 jours avant le dŽbut de la formation si elle nĠexcde pas 6 mois, et 120 jours avant, pour les formations dĠune durŽe supŽrieure ˆ 6 mois. L'accord prŽalable de l'employeur porte sur le contenu et le calendrier de la formation envisagŽe. LĠabsence de rŽponse de lĠemployeur un mois aprs rŽception du courrier du salariŽ vaut  acceptation de la demande.

Par ailleurs, si la formation demandŽe se dŽroule  en tout ou partie pendant le temps de travail, au titre des heures crŽditŽes sur le CPF dans le cadre de l'abondement "garantie formation" mentionnŽ dans le paragraphe 2.8.4 ci-avant, l'accord prŽalable de l'employeur ne porte que sur le calendrier de formation.

De mme, lorsque l'action demandŽe au titre du CPF concerne les formations relevant du socle commun de connaissances et de compŽtences dŽfini par dŽcret ou lĠaccompagnement VAE,  l'accord prŽalable de l'employeur ne porte que sur le calendrier de la formation.

Par ailleurs, en application de l'article L. 6323-17 du code du travail, les formations financŽes dans le cadre du CPF qui sont suivies, en dehors du temps de travail, ne sont pas soumises ˆ l'accord de l'employeur.

 

2.8.6 Actions de formations Žligibles au CPF

Les formations auxquelles les salariŽs ont accs pour la mise en Ïuvre de leur CPF sont :

 

-d'une part, celles rŽpondant au socle commun de connaissances et de  compŽtences dŽfini par dŽcret et les actions d'accompagnement ˆ la VAE ; 

 

-d'autre part, toutes celles certifiantes ˆ caractre "professionnel" ou "transversal "figurant dans l'une des listes Žtablies  par :

            . les partenaires sociaux des branches SV via la CPNEF du Spectacle Vivant,

            . le Conseil paritaire interprofessionnel national de lĠemploi et de la formation        (COPANEF)    au plan national,

            . le Conseil paritaire interprofessionnel rŽgional de lĠemploi et de la formation        (COPAREF)    au plan rŽgional ou inter-rŽgional ;

 

LĠensemble des certifications mentionnŽes ci-dessus  figureront sur le portail d'informations et de gestion des droits ˆ CPF administrŽ par la Caisse des dŽp™ts et consignations. Chaque salariŽ pourra, via ce portail, conna”tre ses droits ˆ CPF ainsi que les formations rŽpondant ˆ des besoins de qualifications identifiŽes dans la branche ou sur les territoires, auxquelles il pourra accŽder.

 

2.8.7 Prise en charge des frais de formation et de rŽmunŽration

 

a) Frais de formation :

Les formations effectuŽes dans le cadre du CPF, pendant ou hors du temps de travail,  donnent lieu ˆ une prise en charge de lĠAfdas, dans le cadre des fonds mutualisŽs de la contribution CPF  (0,20%). Cette  prise en charge porte sur les cožts pŽdagogiques et les frais annexes (transport, repas, hŽbergement).

De mme, les frais de garde d'enfant ou de parent ˆ charge occasionnŽs par la formation suivie, en tout ou partie en hors temps de travail, peuvent Žgalement tre pris en charge au titre des fonds mutualisŽs CPF gŽrŽs au sein de l'Afdas.

La prise en charge des frais ŽnumŽrŽs ci-dessus se fera au regard du cožt rŽel de la formation ou conformŽment aux rgles de gestion et de financement du CPF dŽfinies par le Conseil d'administration de l'Afdas.

 

b) RŽmunŽration :

L'Afdas pourra, sur la base d'un accord exprs de son Conseil d'administration et dans la limite des fonds mobilisables, prendre en charge sur les fonds mutualisŽs du CPF, pour les formations sur le temps de travail,  50% de ces mmes frais au titre de la rŽmunŽration du bŽnŽficiaire.

 

2.8.8 Articulation avec les autres dispositifs FPC

Le CPF peut tre mobilisŽ simultanŽment :

-       en complŽment dĠune action de formation inscrite au plan de formation;

-       en complŽment dĠun congŽ individuel de formation (CIF) et dans ce cas, le FPSPP assure la prise en charge du cožt de la formation relative au CIF, selon des rgles qu'il aura Žtablies;

-       en complŽment dĠune action de formation suivie dans le cadre de la pŽriode de professionnalisation.

 

2.8.9 Abondement du CPF

a) En application de l'article L. 6323-4 du code du travail, lorsque la durŽe de la formation envisagŽe dans le cadre du CPF par son titulaire est supŽrieure au nombre d'heures inscrites sur son compte, ce dernier peut Žventuellement bŽnŽficier, suivant les dŽcisions et rgles Žtablies par les institutions mentionnŽes dans le mme article du code du travail,  d'abondements en heures complŽmentaires permettant d'assurer le financement de sa formation.

 

b) De mme, dans le cadre des dispositions du prŽsent accord, les partenaires sociaux sĠaccordent  sur le principe dĠabonder le CPF du titulaire, lorsque le nombre dĠheures dont il dispose est insuffisant,  ds lors que la formation envisagŽe ˆ lĠinitiative du salariŽ correspond aux prioritŽs et aux besoins de compŽtences et de qualifications des entreprises du spectacle vivant, et sous rŽserve que lĠaction se dŽroule pendant le temps de travail.

Dans ce cas  et au regard des thŽmatiques de formations retenues par le Conseil de section paritaire professionnelle des branches, le financement de cet abondement spŽcifique se fera sur les fonds de la contribution conventionnelle du plan de formation (hors partie lŽgale) versŽe par les entreprises du Spectacle Vivant. Cette disposition est mise en Ïuvre pour une premire pŽriode triennale de dŽmarrage du CPF et vise ˆ encourager lĠutilisation de ce nouveau dispositif.

Au plus tard mi-2017, il sera fait un bilan de lĠutilisation effective de cette disposition sur la base des 2 premires annŽes de sa mise en Ïuvre. Il appartiendra aux partenaires sociaux au vu des ŽlŽments fournis par lĠAfdas de juger de lĠopportunitŽ du maintien de la possibilitŽ dĠabondement prŽvue ci-dessus.

 

2.8.10 Mobilisation du DIF dans le cadre du CPF

Afin de permettre l'utilisation du DIF ˆ partir de 2015, les employeurs doivent informer par Žcrit, avant le 31 janvier 2015, chaque salariŽ du nombre total d'heures acquises et non utilisŽes, au titre du DIF,  jusqu'au 31 dŽcembre 2014. Les salariŽs qui disposent d'un crŽdit d'heures DIF transfŽrŽ, au titre du CPF en 2015, ont jusqu'au 1er janvier 2021 pour liquider ce crŽdit d'heures.

 

Lorsqu'une personne rŽalise une formation dans le cadre de son CPF, les heures acquises et non utilisŽes au 31/12/2014, au titre du DIF, sont mobilisŽes en premier lieu et le cas ŽchŽant, sont complŽtŽes par les heures inscrites sur son CPF dans la limite d'un plafond total de 150 heures.

 

2-9 la Validation des acquis de lĠexpŽrience(VAE)  

Les salariŽs des branches Ç spectacle vivant È sont invitŽs ˆ faire valider les acquis de leur expŽrience professionnelle en vue de lĠacquisition dĠun titre ou dĠun dipl™me enregistrŽs dans le RŽpertoire national des certifications professionnelles, ou dĠun Certificat de qualification professionnelle. Ils peuvent dans ce cadre solliciter auprs de leur employeur un congŽ VAE d'une durŽe de 24 heures et bŽnŽficier d'un accompagnement par un organisme externe.

A ce titre, il est prŽcisŽ que l'Afdas en tant qu'opŽrateur du service de conseil en Žvolution professionnelle peut tre sollicitŽ par les salariŽs des branches SV, et qu'il existe Žgalement diffŽrentes cellules d'information au niveau rŽgional et local.

 

 

2-10 -  le CongŽ pour bilan de compŽtences

Le bilan de compŽtences permet ˆ tout salariŽ dans le cadre de dispositions lŽgales et rŽglementaires, au cours de sa vie professionnelle, d'analyser ses compŽtences professionnelles et personnelles, ses aptitudes et ses motivations, afin de dŽfinir un projet professionnel et, le cas ŽchŽant, un projet de formation. Si le salariŽ en prend l'initiative, il peut bŽnŽficier, sous certaines conditions, d'un congŽ pour bilan de compŽtences de 24 heures.

 

2-11 - le CongŽ individuel de formation

Le congŽ individuel de formation permet au salariŽ, au cours de sa vie professionnelle, de suivre, ˆ son initiative et ˆ titre individuel, des actions de formation, ˆ l'exception des actions de formation prŽvues dans le plan de formation.

Les actions de formation suivies dans le cadre du CIF ont essentiellement pour objet de permettre au salariŽ de changer d'activitŽ ou de profession, d'envisager une progression professionnelle, de s'ouvrir plus largement ˆ la culture et ˆ la vie sociale, de prŽparer et/ou de passer une certification ou un examen.

Le congŽ peut se rŽaliser en tout ou partie pendant le temps de travail, sous rŽserve d'avoir obtenu prŽalablement l'autorisation d'absence de l'employeur.

Il peut tre rŽalisŽ entirement hors temps de travail si sa durŽe est d'au moins 120 heures.

La formation suivie hors temps de travail dans le cadre du CIF n'ouvre droit ˆ aucune rŽmunŽration,  ni allocation de formation.

 

2-12 – Participation ˆ un jury dĠexamen ou de VAE

LorsquĠun salariŽ est dŽsignŽ pour participer ˆ un jury dĠexamen ou de VAE, il demande, par Žcrit ˆ son employeur, au moins 15 jours calendaires avant le dŽbut de la session dĠexamen ou de validation, lĠautorisation de sĠabsenter en joignant une copie de la convocation quĠil a reue.

Sous rŽserve que cette absence ne puisse pas avoir des consŽquences prŽjudiciables ˆ la production ou ˆ la marche de lĠentreprise et aprs avis conforme du comitŽ dĠentreprise ou ˆ dŽfaut des dŽlŽguŽes du personnel, lĠemployeur accorde cette autorisation dĠabsence.

LĠemployeur maintient le salaire pendant cette absence et prend en charge, sur prŽsentation des justificatifs et si la situation lĠimpose du fait de lĠ Žloignement gŽographique dans les conditions dŽfinies par accord, les frais de transport, dĠhŽbergement et de restauration dans la limite de lĠindemnitŽ de grand dŽplacement (repas, hŽbergement) telle que dŽfinie par lĠURSSAF ou, le cas ŽchŽant, par la convention collective. De plus, dans ces conditions de grand dŽplacement, les frais de transport sont remboursŽs sur la base 2de classe du moyen de transport collectif le plus accessible. Ë dŽfaut de la possibilitŽ de pouvoir recourir ˆ un transport collectif, et seulement dans ce cas, le remboursement des frais de transport se fait sur la base de lĠindemnitŽ kilomŽtrique.

 

 

Titre 3 – CONTRIBUTIONS DES ENTREPRISES

 

3-1- Assiette des contributions

L'assiette des contributions est l'ensemble des rŽmunŽrations entrant dans l'assiette des cotisations de sŽcuritŽ sociale prŽvues aux articles L242- l et suivants du code de la sŽcuritŽ sociale. Toutefois, lorsque les cotisations de sŽcuritŽ sociale sont calculŽes de faon forfaitaire, les contributions sont assises sur les rŽmunŽrations brutes aprs dŽductions forfaitaires pour frais professionnels Žventuelles.

 

3-2 Contributions au titre de la Formation professionnelle continue

Les entreprises versent obligatoirement ˆ l'Afdas les contributions dues en application des articles L6331-2 ou L633l-9 et suivants ou L6322-37 du code du travail, au plus tard le ler  mars de l'annŽe suivant l'annŽe de versement des salaires.

 

 

3-3 Contributions au titre de la Taxe d'apprentissage

En vertu des articles L. 6241-13 et L. 6241-1 du code du travail  et conformŽment ˆ l'article 7 de l'Accord interbranche relatif aux modalitŽs d'accs ˆ la formation professionnelle tout au long de la vie pour les salariŽs intermittents du spectacle, la taxe d'apprentissage assise sur les masses salariales des "intermittents du spectacle" est intŽgralement versŽe ˆ l'Afdas lorsqu'il sera agrŽŽ au titre d'organisme collecteur de la taxe d'apprentissage.

 

Pour les autres catŽgories de salariŽs, les partenaires sociaux des branches du Spectacle Vivant recommandent aux entreprises, dans un souci de solidaritŽ professionnelle et de promotion de nos secteurs et de nos professions, d'acquitter Žgalement ˆ l'Afdas la taxe d'apprentissage calculŽe sur  masses salariales du personnel "hors intermittents du spectacle".

 

3-4 Taux des contributions lŽgales (hors intermittents du spectacle) et rŽpartition par taille d'entreprises au titre de la Formation professionnelle continue

 

Toutes les entreprises qui en sont redevables  versent obligatoirement à lĠAfdas la  contribution lŽgale de 1%  calculŽe, en application de l'article L. 6322-37 du code du travail, sur la masse salariale versŽe aux titulaires d'un contrat ˆ durŽe dŽterminŽe (CDD), pour financer le congŽ individuel de formation (CIF) de cette catŽgorie de salariŽs.

3-4-1 Entreprises occupant moins de 10 salariŽs (hors intermittents du spectacle)

Les entreprises occupant moins de 10 salariŽs doivent consacrer au financement de la formation professionnelle  une participation minimale lŽgale de 0,55% du montant des salaires versŽs aux salariŽs sous CDI et aux salariŽs sous CDD, rŽpartie de la faon suivante :

1) 0,40% au titre du plan de formation;

2) 0,15% au titre de la professionnalisation.

3-4-2 Entreprises occupant au moins 10 salariés (hors intermittents du spectacle)

Les entreprises occupant au moins 10 salariŽs doivent consacrer au financement de la formation une participation minimale lŽgale de 1% du montant des salaires versŽs aux salariŽs sous CDI et aux salariŽs sous CDD, rŽpartie comme suit :

3-4-2-1 Entreprises de 10  ˆ 49  salariŽs (hors IDS):

1) 0,15 % au titre du fonds paritaire de sŽcurisation des parcours professionnels (FPSPP);

2) 0,15 % au titre du congŽ individuel de formation;

3) 0,20% au titre du compte personnel de formation (CPF);

4) 0,20% au titre du plan de formation;

5) 0,30% au titre de la professionnalisation.

 

3-4-2-2  Entreprises occupant 50 ˆ 299 salariŽs (hors IDS) :

1) 0,20 % au titre du fonds paritaire de sŽcurisation des parcours professionnels (FPSPP);

2) 0,20 % au titre du congŽ individuel de formation;

3) 0,20% au titre du compte personnel de formation (CPF);

4) 0,10% au titre du plan de formation;

5) 0,30% au titre de la professionnalisation.

 

3-4-2-3  Entreprises occupant 300 salariŽs et plus (hors IDS) :

1) 0,20 % au titre du fonds paritaire de sŽcurisation des parcours professionnels (FPSPP);

2) 0,20 % au titre du congŽ individuel de formation;

3) 0,20% au titre du compte personnel de formation (CPF);

4) 0,40% au titre de la professionnalisation.

 

3.5 Contributions conventionnelles

Dans le cadre de la promotion et du dŽveloppement de la formation professionnelle et des actions qui en sont consŽcutives, les partenaires sociaux des branches du Spectacle Vivant  s'accordent sur le maintien d'une contribution conventionnelle mutualisŽe  au sein de l'Afdas.

Ces versements sont  exclusivement rŽservŽs au financement d'actions bŽnŽficiant aux entreprises et salariŽs des branches du Spectacle Vivant, au sein de l'Afdas, et restent entirement acquis ˆ la branche.

Le taux de cette contribution conventionnelle est fixŽ ˆ :

 

a) pour les entreprises de moins de 10 salariŽs (hors IDS) ˆ 0,75% de la masse salariale du personnel "hors intermittents du spectacle" affectŽ de la faon suivante :

                                   -0,20% au titre du CongŽ individuel de formation,

                                   -0,30% au titre du Plan de formation mutualisŽ Ç collectif È des branches SV,

                                   -0,25% au titre du Plan de formation.

                                              

 

b) pour les entreprises de 10 salariŽs et plus (hors IDS)  ˆ 0,30% de la masse salariale du personnel "hors intermittents du spectacle" affectŽ totalement au Plan de formation mutualisŽ collectif des branches SV.

 

Une contribution  conventionnelle de 0,30% additive ˆ la contribution lŽgale et destinŽe ˆ financer un plan de formation  mutualisŽ ÇcollectifÈ de branche sera donc due par toutes les entreprises quelle que soit leur taille.

Cette contribution permettra, entre autre, en complŽment dĠautres dispositifs pouvant exister par ailleurs, de financer les actions de formation ˆ la sŽcuritŽ,  ces dernires relevant dĠune obligation de prise en charge par les employeurs pouvant tre mutualisŽe au sein de lĠAfdas en complŽment des dispositions lŽgales. Les formations ainsi rŽalisŽes, sĠentendent comme les formations obligatoires (SSIAP, CACES, habilitationsÉ) adaptŽes au profil des salariŽs et ˆ la nature des fonctions exercŽes.

Le contenu et les modalitŽs de mise en Ïuvre du plan de formation de branche seront ŽlaborŽs par le conseil de la section professionnelle Ç Spectacle Vivant È dŽfini au 4-1 du prŽsent accord en portant une attention particulire ˆ la mobilisation des formations visŽes ci-dessus.

Par ailleurs, les partenaires sociaux se rŽservent la possibilitŽ, par voie dĠavenant, de revoir les rgles dĠaffectation de ces contributions conventionnelles (a et b ci dessus), suivant les orientations et prioritŽs de formation professionnelle dŽcidŽes au sein des branches du Spectacle Vivant

Compte tenu de ce qui prŽcde, toutes les entreprises relevant du prŽsent accord devront donc consacrer au financement de la formation professionnelle continue une participation minimale de 1,30%.

3-6 Contributions volontaires

Toutes les entreprises (-10/+10) des branches du Spectacle Vivant ont la possibilitŽ, si elles le souhaitent, ˆ titre individuel, d'effectuer un versement volontaire ˆ l'Afdas, au-delˆ de la contribution lŽgale et de la contribution conventionnelle qui leur incombent.

Ces sommes ne sont pas mutualisŽes et sont totalement tenues ˆ disposition de lĠentreprise, minorŽes le cas ŽchŽant de frais de gestion de structure, et permettent la mise en Ïuvre d'un ensemble de services (conseils, appui technique, gestion, visites, ...) au profit de ladite l'entreprise par l'Afdas.

Par ailleurs, tout ou partie de cette mme contribution Ç volontaire È peut tre affectŽe ˆ toutes actions contribuant au dŽveloppement de la formation professionnelle continue dans la branche du Spectacle Vivant, dans les conditions fixŽes par le Conseil dĠadministration de lĠAfdas et sur proposition du Conseil de section professionnelle SV.

 

3-7 Entreprises ayant franchi le seuil de 10 salariŽs (hors intermittents du spectacle)

Toutes les entreprises ayant atteint ou  franchi le seuil de 10 salariŽs , hors intermittents du spectacle, qui relvent de cet accord versent ˆ l'Afdas les contributions dues au titre des entreprises de 10 salariŽs et plus (1%)  majorŽe le cas ŽchŽant, de la part conventionnelle inscrite dans le prŽsent accord de branche et ce, ds la 1re annŽe d'atteinte de cet effectif.

Aucun systme d'exonŽration dž au passage du seuil n'est applicable dans le prŽsent accord.

 

 

Titre 4 – INSTANCES PARITAIRES

 

4-1 Attributions du Conseil de la section professionnelle Ç Spectacle Vivant È

 

Le Conseil de la section paritaire professionnelle Ç spectacle vivant È sĠattache,  en prenant en compte les prŽconisations de la CPNEF-SV, ˆ dŽfinir les orientations et prioritŽs de formation professionnelle de sa branche ˆ proposer au Conseil dĠadministration de lĠAfdas.

 

En cohŽrence avec les rgles et modalitŽs de gestion arrtŽes par le Conseil dĠadministration de lĠAfdas, il a Žgalement pour mission de dŽfinir et de mettre en Ïuvre, pour les sommes mutualisŽes au titre des contributions conventionnelles dŽfinies dans le prŽsent accord professionnel, les orientations et les modalitŽs de prise en charge des actions de formation qui relvent de son champ de compŽtence.

 

Le Conseil de la section professionnelle Ç spectacle vivant È Žtablit, en tant que de besoin en liaison avec la CPNEF-SV, les actions et les publics prioritaires, ainsi que les orientations du plan de formation des branches.

 

 

Il assure, sous  lĠautoritŽ du Conseil dĠadministration de lĠAfdas, la gestion des budgets issus des contributions conventionnelles des branches et, pour tous les dispositifs dont il a la charge :

 

-       dŽfinit les conditions et modalitŽs de prise en charge des dŽpenses (cožts pŽdagogiques, frais annexes, abondement dĠautres dispositifs de FPC, É),

-       dŽveloppe une information ciblŽe auprs des entreprises,

-       promeut une politique incitative au dŽveloppement de la formation professionnelle;

-       prŽsente, chaque annŽe, au Conseil dĠadministration, un bilan de fonctionnement et des propositions dĠŽvolution des rgles et modalitŽs de prise en charge des budgets dont il a la responsabilitŽ.

 

De faon gŽnŽrale, le Conseil de section professionnelle Ç Spectacle Vivant È propose chaque annŽe au Conseil dĠadministration de lĠAfdas  des prŽconisations,  sur les modalitŽs de prise en charge des formations financŽes sur les contributions lŽgales et conventionnelles gŽrŽes au sein de lĠOPCA (CPF, PF lŽgal, Professionnalisation) concernant les salariŽs et entreprises du spectacle vivant.

 

 

4-2 Attributions de la CPNEF Spectacle Vivant dans le champ de la formation professionnelle

ConformŽment ˆ lĠarticle L. 2241-6 du code du travail, les organisations professionnelles du spectacle vivant doivent nŽgocier rŽgulirement, notamment, les prioritŽs, les objectifs et les moyens pour la formation professionnelle des salariŽs des entreprises de leurs secteurs.

 

Pour leur permettre de disposer dĠinformations pertinentes, les organisations professionnelles dŽcident de confier ˆ la CPNEF-SV, dont lĠattribution gŽnŽrale est dĠassurer le dŽveloppement et la sŽcuritŽ de lĠemploi et la promotion de la formation professionnelle, le soin dĠassurer le pilotage stratŽgique et politique de lĠobservatoire prospectif des mŽtiers, des qualifications et des compŽtences des branches afin:

-       dĠidentifier les qualifications et les compŽtences correspondant aux besoins du spectacle vivant, prŽvisibles ˆ court et ˆ moyen terme,

-       de dŽfinir les conditions de mise en Ïuvre du passeport orientation formation,

-       de crŽer et de dŽvelopper des certifications propres aux mŽtiers du Spectacle vivant, notamment par la voie des certificats de qualification professionnelle (CQP),

-       de contribuer ˆ lĠŽlaboration de la liste des formations Žligibles au titre du compte personnel de formation (CPF) pour les salariŽs du spectacle vivant.

 

 

Titre 5 – Autres dispositions

 

Article 5-1 – Accords dĠentreprises

Les accords dĠentreprises ne peuvent dŽroger aux dispositions du prŽsent accord-cadre que de manire plus favorable pour les salariŽs.

 

Article 5-2 – Consultation des IRP

Dans les entreprises de moins de cinquante salariŽs, les dŽlŽguŽs du personnel exercent les missions du comitŽ d'entreprise en matire de formation professionnelle. Ë ce titre, dans les entreprises o un plan de formation du personnel de l'entreprise est ŽlaborŽ, les dŽlŽguŽs du personnel Žmettent chaque annŽe au cours de deux rŽunions spŽcifiques un avis sur l'exŽcution du plan de formation lors de l'annŽe prŽcŽdente et de l'annŽe en cours et sur le projet de plan ou de mise en Ïuvre du plan pour l'annŽe ˆ venir.

 

 

 

 

Titre 6 – DurŽe et nŽgociation

 

Article  6-1 – Articulation avec les accords antŽrieurs

Le prŽsent accord se substitue ˆ lĠaccord du 11 mai 2011.

Les accords relatifs ˆ la crŽation et ˆ la reconnaissance de certificats de qualification professionnelle demeurent en vigueur ainsi que celui du 10 octobre 2005 sur lĠObservatoire prospectif des mŽtiers et des qualifications,  et celui du 22 juin 1993 constitutif de la CPNEF/SV.

 

Article 6-2 – EntrŽe en vigueur et durŽe

Le prŽsent accord prend effet ds sa conclusion et ˆ compter du 1er janvier 2015 pour le titre 2 Ç mise

en Ïuvre des dispositifs de formation È  et pour le titre 3 Ç contributions des entreprises È, sur les contributions dues par les employeurs avant le 1er mars 2016 et calculŽes sur les salaires versŽs en 2015.  De plus le prŽsent accord – cadre est conclu pour une durŽe indŽterminŽe, Žtant entendu quĠil sera fait un point dĠŽtape au plus tard 3 ans aprs la mise en Ïuvre de ce nouvel accord.

 

 

Article 6-3 – Bilan

Les partenaires sociaux sĠengagent ˆ nŽgocier tous les 3 ans sur les sujets dŽfinis ˆ lĠarticle L.2241-6 du code du travail.

 

Article 6-4 – Litiges et contr™les

Les difficultŽs dĠapplication du prŽsent accord seront soumises aux partenaires sociaux signataires du prŽsent contrat dans un dŽlai dĠun mois ˆ compter de la rŽception de la notification Žcrite du dŽsaccord par une ou plusieurs organisations professionnelles.

 

Article 6-5 – DŽp™t et demande dĠextension

Le prŽsent accord est dŽposŽ auprs des services de la Direction GŽnŽrale du Travail.

ConformŽment ˆ lĠarticle L. 2261-24 du Code du travail, le prŽsent accord fait lĠobjet dĠune demande dĠextension.

 

 

 

Fait ˆ Paris, le 19 dŽcembre 2014, en trois exemplaires

 

 

 

Pour ARENES

 

 

 

 

 

Pour la CPDO

 

 

 

 

Pour le PRODISS

 

 

 

 

 

Pour le PROFEDIM

 

 

 

 

 

Pour le SCC

 

 

 

 

 

Pour le SMA

 

 

 

 

 

Pour le SNES

 

 

 

 

 

Pour le SNDTP

 

 

 

 

 

Pour le SNSP

 

 

 

 

 

Pour le SYNAVI

 

 

 

 

 

Pour le SYNDEAC

 

 

 

 

 

Pour le SYNOLYR

 

 

 

 

 

Pour le SYNPASE

 

 

 

 

 

Pour la F.N.S.A.C.-CGT

 

 

 

 

 

Pour le SFA-CGT

 

 

 

 

 

Pour le SNAM-CGT

 

 

 

 

Pour le SYNPTAC-CGT

 

 

 

Pour la F.A.S.A.P.-FO

 

 

Pour la SN2A FO

 

 

Pour la FFSCEGSA-CFTC