ACCORD DU 19
FEVRIER 2013
RELATIF A LA
SANTE ET AUX RISQUES PSYCHOSOCIAUX POUR LA BRANCHE DES BUREAUX DÕETUDES
TECHNIQUES, CABINETS DÕINGNIEURS-CONSEILS SOCITS DE CONSEILS IDCC 1486
Prambule
La prservation et lÕamlioration de la sant au travail tant une
priorit qui sÕapprhendent dans un cadre ncessairement pluridisciplinaire et
dans le cadre dÕune prise en charge collective, les partenaires sociaux de la
Branche ont engag des ngociations encadres par lÕaccord de mthode quÕils
ont sign le 10 mars 2011.
Avec cet
accord de mthode, les partenaires sociaux ont souhait que les employeurs de
la Branche bnficient dÕun cadre leur permettant dÕassurer leurs obligations
de protection de la sant de leurs salaris et de prvention des risques physiques
et psychosociaux.
Ces
ngociations ont abouti la concrtisation de leur volont dÕagir deux
niveaux :
á
La conclusion du prsent accord de
Branche, au regard des spcificits inhrentes aux mtiers des entreprises de
la Branche,
Et,
paralllement,
á
La mise en Īuvre dÕactions paritaires
complmentaires lÕaccord de Branche :
o
LÕlaboration paritaire dÕun document
paritaire unique de Branche sur les risques professionnels diligente par
lÕADESATT. Les modalits dÕinformation auprs des employeurs et des salaris
affrentes au document unique de Branche seront confies un prestataire
dsign paritairement ;
o
LÕlaboration paritaire dÕun guide
pratique paritaire relatif aux risques professionnels, physiques et
psychosociaux, ayant des consquences sur la sant au travail et
rappelant :
¤ Les mesures
contribuant la Į qualit de vie Č au travail ;
¤ Les rles et
missions des CHSCT et des dlgus du personnel ;
¤ Les principes
et bonnes pratiques, dans le cadre de lÕobligation gnrale de sant/scurit de
lÕemployeur rgie par les dispositions lgales et rglementaires ;
o
LÕlaboration et la diffusion dÕun module de formation la sant et prvention RPS effectu et
dispens par un organisme pour les entreprises de la Branche et disponible en e-learning. Si la formule e-learning
ne peut pas tre utilise lÕemployeur met en place les dispositions permettant
au salari de se former.
Les
partenaires sociaux de la Branche
rappellent que chaque organisation publie par lÕintermdiaire de son site
internet les rsultats des tudes ADESATT, notamment le rapport du 3 mars 2011
relatif la Sant au Travail.
Les
partenaires sociaux considrent que concernant les domaines ci-aprs lists,
les dispositions lgales, rglementaires, conventionnelles sont compltes et opratoires et
quÕelles couvrent lÕensemble des risques et des mesures de prvention que
lÕemployeur doit mettre en place :
á
Evaluation des risques pris par les salaris sur leur poste
de travail ainsi que leur gravit ;
á
Recensement des dits risques ;
á
Transcription, mise jour et communication aux salaris et
aux institutions reprsentatives du personnel comptentes des informations dans
le document unique des risques professionnels ;
á
Mise en Īuvre et communication des mesures de prvention,
utiles et ncessaires, du plan de prvention et du programme annuel de
prvention (Papripact) permettant de bonnes conditions de travail;
á
Obligation de faire respecter les
consignes de scurit, et mise en Īuvre des actions de prvention appropries
conformment au Document Unique et au Plan de Prvention ;
á
Respect des dispositions lgales et conventionnelles
relatives la dure du travail ;
á
Respect des dispositions relatives lÕorganisation de
lÕentretien annuel pour tous les salaris.
Les
partenaires sociaux, sans rappeler ces rgles, conviennent que les dispositions
du prsent accord sÕinscrivent dans leur cadre, et quÕil appartient
lÕemployeur de les respecter.
Article 1- Prvention des risques
dans le cadre de lÕobligation gnrale de
sant et
de scurit
LÕemployeur se fixe lÕobjectif
dÕidentifier, au pralable, les facteurs de risques au moyen des indicateurs inscrits dans le
document unique des risques professionnels quÕil tablit (par exemple :
absentisme, arrts maladie, enqutes internes, taux des accidents du travail
et maladies professionnelles, analyse des plaintes individuelles ou
collectives, etc.).
La dmarche
tant ncessairement pluridisciplinaire : lÕemployeur y associe tous les acteurs de prvention de la sant et de la
scurit, y compris les salaris et la mdecine du travail dont les avis
sont par principe obligatoires.
Dans le cadre de son obligation gnrale dÕinformation et de formation des
salaris la scurit, inscrite en outre lÕarticle 6 du prsent accord, les partenaires
sociaux rappellent que lÕemployeur doit communiquer aux salaris les rgles de
scurit contenues dans les diffrents documents ou dispositifs visant
assurer la scurit des collaborateurs, notamment le Plan de Prvention, et
contrlera de leur mise en place effective, conformment aux dispositions de
lÕarticle 6 du prsent accord, en lien avec les institutions reprsentatives du
personnel comptentes.
En particulier, le programme annuel de prvention des risques
professionnels et dÕamlioration des conditions de travail (Papripact) sera tabli
partir de lÕanalyse des risques et de la mise
en Īuvre du document unique dÕvaluation des risques professionnels.
LÕemployeur se dote des moyens suffisants pour
assurer la sant et la scurit de ses salaris, notamment dans le cadre des
entretiens annuels permettant de contrler les conditions de travail.
Article 2- Moyens du CHSCT
Les
partenaires sociaux rappellent que les institutions reprsentatives du
personnel comptentes doivent, par lÕanalyse des risques professionnels et des
conditions de travail, concourir l'amlioration de la politique de prvention
des risques mene dans l'entreprise dans le cadre des dispositions lgales et
rglementaires.
En lÕabsence
de CHSCT, les dlgus du personnel
exercent les missions dvolues aux membres du CHSCT, mais dans le cadre
de leurs seuls moyens (sauf dispositions conventionnelles dÕentreprise plus
favorables).
Dans le cadre
de ses prrogatives, le CHSCT, ou dfaut les dlgus du personnel dans le
cadre des dispositions lgales et rglementaires, veille au suivi de
l'application des rgles relatives lÕhygine, la scurit et les conditions
de travail des salaris. LÕemployeur doit notamment lÕinformer
et le consulter dans le cadre des dispositions lgales et rglementaires et
rendre compte annuellement au CHSCT du nombre dÕarrts de travail dans son
unit, en distinguant entre les accidents du travail des accidents de
trajet.
Les entreprises permettent au CHSCT ou,
dfaut, les dlgus du personnel dans le cadre des dispositions lgales et
rglementaires, d'assurer efficacement sa mission en mettant sa disposition
des moyens de communication adapts aux moyens de lÕentreprise.
Article
2.1 : Crdit dÕheures additionnel annuel forfaitaire pour le CHSCT et
Plans de prvention
Dans le cadre de la mise en
Īuvre et du suivi dÕun ou plusieurs plans de prvention, sans prjudice des dispositions lgales et
rglementaires, les entreprises accorderont chaque membre titulaire du
CHSCT :
-
5
heures par mois pour les
entreprises de moins de 500 salaris ;
-
8
heures par mois pour les
entreprises de 500 999 salaris ;
-
15
heures par mois pour les entreprises de plus de 1000 salaris.
Ce temps, qui ne sera pas dcompt des
heures de dlgation, n'est pas mutualisable entre membres du CHSCT et ne peut
tre report d'un mois sur l'autre.
Article 2.2 – Coordination priodique des CHSCT des
entreprises dÕun mme groupe ou dÕtablissements dÕune mme entreprise
En cas de
prsence de plusieurs CHSCT au sein des entreprises relevant du champ de la
Branche au sein dÕun mme groupe ou au sein des tablissements dÕune mme
entreprise, des mesures de coordination des CHSCT sont mises en place.
LÕemployeur assurera, en sus des runions
ordinaires des CHSCT, la prise en charge des frais de transport, de
restauration et du temps pass affrents la conduite d'une runion
annuelle, sur convocation de lÕemployeur, traitant de sujets Sant/risques
psychosociaux et entrant dans l'actualit de l'entreprise.
Article 3 - Protection de la
sant au Travail et prvention des risques dans
le
cadre de la dure du travail
Article
3.1 - Dispositions communes
Les prsentes
dispositions se situent dans le prolongement des dispositions de lÕaccord de
branche du 22 juin 1999 sur la dure du travail, quÕelles compltent.
LÕemployeur
est garant de la bonne information de lÕensemble des salaris en matire de dure et dÕhoraires de
travail.
LÕemployeur
sÕassure du respect effectif des droits repos quotidien et hebdomadaire des
salaris ainsi que des dures maximales journalires et hebdomadaires du
travail auxquels sont soumis leurs salaris, selon les modalits dÕamnagement
de la dure du travail dont ils relvent.
Eu
gard lÕimpact potentiel sur la sant et les risques psychosociaux au
travail, les partenaires sociaux insistent sur le caractre impratif des dispositions relatives :
-
au suivi de la dure du travail ;
-
la rpartition de la dure du travail (quotidienne,
hebdomadaire, mensuelle, annuelle) ainsi que les conditions de modification ou
les ventuels dpassements ;
-
aux dures maximales du travail (quotidienne, hebdomadaire,
mensuelle, sur 12 semaines conscutives, annuelle) ;
-
au travail de nuit ;
-
au travail le dimanche et des jours fris;
-
aux astreintes ;
-
aux congs ;
-
aux RTT ;
-
lÕencadrement du tltravail, lorsquÕil est mis en place
par lÕemployeur.
3.1.1-
Trajets et dplacements
Les temps de
trajets domicile/lieu de travail ou dÕexcution du travail et le temps des
dplacements professionnels sÕapprcient au regard des dispositions lgales,
rglementaires, conventionnelles et de la jurisprudence en vigueur.
3.1.2-
Suivi de la dure de travail
LÕemployeur
sÕassure que lÕadquation des
moyens aux tches confies soit aborde lors de lÕentretien annuel notamment en
sensibilisant le management.
LÕemployeur met
en place des runions rgulires de projet /service des salaris et du
management afin de sÕassurer de lÕadquation des moyens.
Ces runions
de services, organises dans le cadre des dispositions lgales et rglementaires
affrentes lÕexpression des salaris,
auxquelles sera associ le management, sont organises, notamment, sur
les questions de lÕorganisation du travail, les conditions de travail et de
suivi de la mission chez les clients.
Une attention
particulire est porte sur la question de la surcharge de travail, et fera
lÕobjet dÕune communication spcifique, notamment dans le cadre de ces runions
de service.
Le-la
responsable hirarchique assure le suivi de lÕorganisation du travail et de la
charge de travail du-de la salari-e.
Le-la
salari-e tiendra inform-e son-sa responsable hirarchique des vnements ou
lments qui accroissent de faon inhabituelle ou anormale sa charge de
travail.
En cas de
difficult inhabituelle portant sur ces aspects dÕorganisation et de charge de
travail ou en cas dÕisolement professionnel du-de la salari-e, le-la salari-e
a la possibilit dÕmettre, par crit, une alerte auprs de lÕemployeur ou de
son-sa reprsentant-e qui recevra le-la salari-e dans les 8 jours et formule par crit les mesures qui sont, le cas chant, mises en place
pour permettre un traitement effectif de la situation. Ces mesures feront
lÕobjet dÕun compte-rendu crit.
LÕemployeur
transmet une fois par an au CHSCT, ou dfaut les dlgus du personnel dans
le cadre des dispositions lgales et rglementaires, le nombre dÕalertes mises
par les salaris.
Lors de
lÕentretien individuel lÕemployeur considre les modalits et le temps de transport de
lÕintress-e, au regard de sa charge de travail.
LÕemployeur
rappelle rgulirement par lÕenvoi de notes de service tous les salaris, les
rgles en termes dÕorganisation et de dure du travail.
Article
3.2 - Dispositions spcifiques aux salaris relevant des modalits de
ralisation de missions avec autonomie complte (forfait annuel en jours)
En application
des dispositions de lÕaccord du 22 juin 1999, les salaris relevant dÕun
forfait annuel en jours ne peuvent pas travailler, hors dispositions
spcifiques, plus de 217 jours sur lÕanne civile (hors journe de solidarit),
compte non tenu des ventuels jours dÕanciennet.
Les partenaires sociaux rappellent que
la modalit des forfaits jours a t instaure par lÕaccord de Branche du 22
juin 1999 sur la rduction du temps de travail au regard des articles L.
3121-43 L. 3121-48 du Code du travail.
Le forfait
annuel en jours sÕaccompagne dÕun dcompte des journes travailles au moyen
dÕun suivi objectif, fiable et contradictoire mis en place par lÕemployeur.
Ce suivi est
tabli par le-la salari-e sous le contrle de lÕemployeur.
Le dcompte des journes
travailles au moyen d'un suivi objectif, fiable et contradictoire concerne
galement les cadres en ralisation de mission avec autonomie complte.
LÕamplitude
des journes travailles et la charge de travail des salaris permettront au-
la salari-e de concilier vie professionnelle avec vie prive.
Lors de
lÕentretien annuel organis lÕinitiative de lÕemployeur, le-la salari-e et
son-sa responsable hirarchique font le bilan sur les modalits dÕorganisation
du travail du-de la salari-e, la dure des trajets professionnels, sa charge
individuelle de travail, lÕamplitude des journes de travail, lÕtat des jours
de repos (RTT et congs pays) pris et non pris la date de lÕentretien et lÕquilibre
entre vie prive et vie professionnelle
Une liste
indicative des lments abords lors de lÕentretien annuel est transmise au
pralable au salari.
Au regard des constats effectus, le-la
salarie et son-sa responsable hirarchique arrtent ensemble les mesures de
prvention et de rglement des difficults. Les solutions et mesures sont alors
consignes dans le compte-rendu de lÕentretien annuel.
Les
dispositions du dernier alina de lÕarticle 3.1.2 sont applicables aux salaris
relevant des modalits de ralisation de missions avec autonomie complte.
Article 4 – Trajets et
dplacements des salaris
Afin de favoriser les dplacements en transports en commun lÕemployeur, pourra notamment mettre en place une
incitation financire dans le cadre de la prise en charge des frais de
transport individuels ou collectifs.
En cas
dÕutilisation de son vhicule personnel la demande de lÕemployeur, les
conditions dÕutilisation et la prise en charge des frais engags sÕeffectuera
conformment aux dispositions lgales, rglementaires, conventionnelles et la
politique de lÕentreprise.
Dans le cadre
de lÕutilisation de vhicules du parc automobile de lÕentreprise, il
appartiendra lÕemployeur dÕassurer les vhicules et de procder au contrle
rgulier de ceux-ci.
LÕemployeur se
conformera en outre aux dispositions du titre 6 du prsent accord relatif aux
actions dÕinformation, de sensibilisation et de formation en la matire.
LÕemployeur
tudie et propose des modes alternatifs dÕorganisation du travail si le temps
de trajet du-de la salari-e
ne lui permet pas de regagner chaque jour sa rsidence du fait de ses
conditions de travail.
Dans lÕhypothse
o le salari pourrait parcourir plus de 60 000 Km en moyenne sur 3 ans au
volant dÕun vhicule automobile, titre professionnel, lÕemployeur sÕengage
lui faire excuter tous les 3 ans un stage de conduite (type Centaure, ou toute
autre action du mme type).
Article 5- Dispositions relatives
lÕorganisation du travail dans le cadre de la mission
Les
partenaires sociaux rappellent que la mission doit tre organise dans le cadre dÕun quilibre entre les
enjeux conomiques et managriaux de lÕentreprise, lÕobligation de sant-scurit
de lÕemployeur et la vie personnelle du salari.
Article 5.1- Mission du-de la salari-e chez le client
Dans le cadre
des dispositions de la Convention Collective Nationale, avant lÕenvoi dÕun-e
salari-e en dplacement, lÕemployeur doit informer le-la salari-e des
conditions de ralisation de sa prestation de travail en tablissant un ordre
de mission.
LÕordre de mission peut tre permanent ou ponctuel,
mono-site ou multi-sites, pour les
salaris dont les fonctions, telles que prcises dans le contrat de travail,
les conduisent effectuer des dplacements multiples pour des interventions
ponctuelles ou rcurrentes.
Il est tabli par lÕemployeur qui informe le-la salari-e
des conditions de ralisation de
sa prestation de travail. LÕordre de mission mentionne notamment les rgles applicables en matire dÕamplitude
horaire, dÕorganisation spcifiques des congs, de sant et de scurit
adapts.
Les partenaires sociaux considrent que, le cadre
contractuel de lÕtablissement de la relation avec le client peut tre
considr comme lÕoccasion de rappeler lÕexclusivit du lien hirarchique
rattachant le-la salari-e son employeur.
LÕordre de mission mentionne ainsi ncessairement
lÕexclusivit du lien de subordination entre lÕemployeur et le-la salari-e
travaillant pour le client.
LÕemployeur
doit en outre cette occasion rappeler les bonnes pratiques ainsi que de la
responsabilit socitale des entreprises afin dÕassurer les meilleures
conditions de travail possibles aux salaris.
Les
partenaires sociaux considrent quÕune information de lÕensemble des acteurs
(employeur, salari et client) est essentielle.
LÕemployeur
pourra notamment inclure, avec lÕaccord du-de la salari-e,dans les
contrats-clients des dispositions permettant au- la salari-e envoy-e en
mission chez le client de travailler dans de bonnes conditions. LÕemployeur
sÕassurera quÕun plan de prvention, tabli conformment lÕarticle 6.2 du
prsent accord, pour toutes les missions de plus de 400 heures.
Durant de droulement de la mission, les
ventuelles conditions de ralisation particulires de celle-ci pourront
notamment tre portes la connaissance du client.
LÕemployeur
matrialise clairement le lien entre le-la salari-e et le client par des
runions internes rgulires, auxquelles doit participer le management, ainsi
que, dans le cadre de lÕentretien annuel, durant lesquelles seront abords
lÕorganisation du travail, les conditions de travail et le suivi de la mission,
conformment aux dispositions lgales et rglementaires.
Lors de
lÕentretien individuel annuel, une attention particulire est en outre porte
sur la relation entre le client et le salari et, le cas chant, les
multi-missions.
LÕemployeur sÕengage
organiser un suivi des salaris se trouvant sur plusieurs missions et de
favoriser les dplacements en transports en commun, avec le cas chant la mise
en place dÕune incitation financire dans le cadre de la prise en charge des
frais de transport.
LÕemployeur
devra fournir du matriel de travail adapt tous les salaris, et le matriel
le plus adapt possible aux salaris nomades, sur la base de lÕavis du
mdecin du travail. Il procdera une sensibilisation des salaris
lÕutilisation de matriels de protection de la sant adapts aux conditions
particulires de lÕentreprise et de lÕemploi du-de la salari-e.
Article 5.2- Mission lÕtranger
Les
dispositions relatives lÕordre de mission de lÕarticle 5.1 doivent tre
respectes.
LÕemployeur
doit aussi se conformer aux dispositions et arrts du Ministre de lÕIntrieur
et des Affaires Etrangres, aux circulaires pour les salaris lÕtranger.
Les frais dÕassurance
sant seront pris en charge en totalit par lÕemployeur dans le respect des
conditions lgales, conventionnelles ou dÕaccord dÕentreprise.
Afin de
pallier les risques dus aux manques de contacts et dÕinformation des salaris
loigns, lÕemployeur sÕengage ce quÕun contact rgulier avec les services de lÕentreprise soit
diligent, par le biais, notamment, dÕenvoi dÕinformation rcurrente sur leur
entreprise, mises jour des intranets, envois de revues de presse sur la vie
de lÕentreprise.
Il est rappel
en outre que les entreprises qui exercent habituellement ou occasionnellement
une activit hors de France mtropolitaine et qui, de ce fait, sont amenes y
envoyer des salaris, doivent se conformer aux dispositions lgales et aux
dispositions de la Convention Collective Nationale relatives aux conditions de
lÕordre de mission lÕtranger, notamment :
-
Transmettre ou permettre lÕaccs au- la salari-e toutes
les prconisations relatives la scurit, la conformit des
vaccinations ;
-
Informer le-la salari-e sur les prcautions prendre
contre les maladies spcifiques du pays et les soins particuliers exercer et
les prises en charge des traitements prventifs ainsi que sur les dispositions
propres assurer la scurit physique du-de la salari-e;
-
Transmettre chaque salari-e toute information utile
concernant sa couverture de protection sociale ;
-
Proposer un entretien avec le mdecin du travail avant son
dpart ;
-
Communiquer les coordonnes du centre mdical en local.
LÕemployeur
apportera toute information sur les pays de destination (culture, vie sociale,
par la remise dÕune fiche dÕinformation sur le pays -coordonnes des consulats
et marche suivre, notamment).
Article 6- Mise en place
dÕactions dÕinformation, de sensibilisation et de formation
Article 6.1- Information,
sensibilisation et formation des salaris
Les
partenaires sociaux considrent quÕune sensibilisation du management est
essentielle.
La prvention
des risques des salaris doit tre effectue par lÕemployeur par tout moyen,
comme lÕaffichage de messages dans lÕentreprise ou la diffusion de notes de
sensibilisation et pourra sÕappuyer sur des outils tels que le plan de
prvention, le rglement intrieur, le livret dÕaccueil ou les actions de
formation.
LÕemployeur
met en place une communication rappelant les mesures applicables en matire de
sant et de scurit.
Des modules de
formations seront envisags dans le cadre de la mise en Īuvre du document unique
sur les risques professionnels.
LÕemployeur met
en Īuvre des actions de formation des salaris aux gestes et postures lorsque
celles-ci seront demandes par le
mdecin du travail lorsquÕÕil le juge ncessaire.
Le rglement
intrieur doit en outre notamment prvoir lÕobligation pour le salari dÕassurer
son vhicule pour une utilisation professionnelle.
Afin de maintenir son lien entre avec
le-la salari-e, lÕemployeur devra favoriser les travaux Į en
rseau Č, Į communauts de mtiers Č ou rseaux thmatiques de
mtiers Č permettant aux salaris dÕchanger sur leurs pratiques
professionnelles. Les partenaires sociaux mettront en place une action
collective avec le FAFIEC destine au management pour permettre lÕemployeur
dÕassurer des actions notamment de Į reconnaissance et qualit de vie au
travail Č, de redynamisation du document unique, des actions de
formation lÕattention du management afin de Į conserver son efficacit
dans les situations difficiles Č. |
Article 6.2- Information, sensibilisation et formation des reprsentants du personnel
Une dmarche complte et durable tendant dvelopper une culture sant et
scurit dans lÕentreprise, une prise de conscience de la ncessit dÕune
action sur les facteurs organisationnels et psychosociaux et/ou relationnels,
une information et la participation du personnel sont recherches par
lÕemployeur en collaboration avec ses partenaires (notamment le CHSCT).
LÕemployeur
sÕassure que les signataires du plan de prvention ont les comptences adquates
pour ce faire. Si ncessaire, il met en Īuvre des actions de formation.
En complment
des actions demandes par le mdecin du travail et de ses obligations,
lÕemployeur propose une formation de sensibilisation, de mthodologie,
dÕvaluation et de prvention des risques aux membres du CHSCT, au management
et aux personnes en charge de la sant/scurit dans lÕentreprise, dans le cadre des
dispositions lgales et rglementaires.
LÕemployeur confie
au mdecin du travail ou des
experts des conditions de travail
(ergonomes) la ralisation dÕune tude sur les postes de travail de
lÕentreprise.
LÕemployeur incite les membres du CHSCT
ou dfaut les DP, dans le cadre dÕune expertise, participer aux portes
ouvertes organises par les services de sant. De son ct, lÕemployeur pourra
sÕimpliquer dans les conseils dÕadministration et assembles gnrales des services de sant au travail.
Article 7 – Suivi de
lÕaccord
Les
partenaires sociaux dcident la mise en place dÕun suivi de lÕaccord organis dans le cadre de de
lÕOPNC et de lÕADESATT.
Les
partenaires sociaux conviennent, dans le cadre de la Commission Paritaire de la
Convention Collective Nationale, de recueillir auprs de lÕOPNC les accords
dÕentreprises relatifs la sant et aux risques psychosociaux au Travail
Ils
conviennent de diligenter une tude triennale auprs de lÕADESATT, qui sera
restitue la Commission Paritaire de la Convention Collective Nationale.
Dans les trois
mois qui suivent la publication de lÕarrt dÕextension un groupe de travail
compos de deux reprsentants par signataire du prsent accord sera charg de
formaliser les conditions du cahier des charges de lÕtude qui sera ralise
par lÕADESATT dans le cadre de son plan de travail.
Article 8 : Dpt,
dure et extension
Le prsent accord prendra effet au premier jour du mois civil suivant la date de
publication de lÕarrt ministriel dÕextension de lÕaccord au J.O.
Il est conclu pour une
dure de trois ans compter de la
date de son entre en vigueur. Les parties conviennent de se rencontrer dans les douze mois prcdents l'chance du dlai de trois ans afin de dterminer
autant que besoin, notamment partir des remontes produites par la Commission
de suivi, les volutions possibles de l'accord.
Fait Paris, le 19 fvrier 2013,
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