ACCORD DU 19 FEVRIER 2013

RELATIF A LA SANTE ET AUX RISQUES PSYCHOSOCIAUX POUR LA BRANCHE DES BUREAUX DÕETUDES TECHNIQUES, CABINETS DÕINGƒNIEURS-CONSEILS SOCIƒTƒS DE CONSEILS IDCC 1486

 

 

PrŽambule

 

La prŽservation et lÕamŽlioration de la santŽ au travail Žtant une prioritŽ qui sÕapprŽhendent dans un cadre nŽcessairement pluridisciplinaire et dans le cadre dÕune prise en charge collective, les partenaires sociaux de la Branche ont engagŽ des nŽgociations encadrŽes par lÕaccord de mŽthode quÕils ont signŽ le 10 mars 2011.

 

Avec cet accord de mŽthode, les partenaires sociaux ont souhaitŽ que les employeurs de la Branche bŽnŽficient dÕun cadre leur permettant dÕassurer leurs obligations de protection de la santŽ de leurs salariŽs et de prŽvention des risques physiques et psychosociaux.

 

Ces nŽgociations ont abouti ˆ la concrŽtisation de leur volontŽ dÕagir ˆ deux niveaux :

á      La conclusion du prŽsent accord de Branche, au regard des spŽcificitŽs inhŽrentes aux mŽtiers des entreprises de la Branche,

 

Et, paralllement,

 

á      La mise en Īuvre dÕactions paritaires complŽmentaires ˆ lÕaccord de Branche :

 

o   LՎlaboration paritaire dÕun document paritaire unique de Branche sur les risques professionnels diligentŽe par lÕADESATT. Les modalitŽs dÕinformation auprs des employeurs et des salariŽs affŽrentes au document unique de Branche seront confiŽes ˆ un prestataire dŽsignŽ paritairement ;

o   LՎlaboration paritaire dÕun guide pratique paritaire relatif aux risques professionnels, physiques et psychosociaux, ayant des consŽquences sur la santŽ au travail et rappelant :

¤  Les mesures contribuant ˆ la Į qualitŽ de vie Č au travail ;

¤  Les r™les et missions des CHSCT et des dŽlŽguŽs du personnel ;

¤  Les principes et bonnes pratiques, dans le cadre de lÕobligation gŽnŽrale de santŽ/sŽcuritŽ de lÕemployeur rŽgie par les dispositions lŽgales et rglementaires ;

o   LՎlaboration et la diffusion dÕun module de formation ˆ la santŽ et prŽvention RPS effectuŽ et dispensŽ par un organisme pour les entreprises de la Branche et disponible en e-learning. Si la formule e-learning ne peut pas tre utilisŽe lÕemployeur met en place les dispositions permettant au salariŽ de se former.

 

Les partenaires sociaux  de la Branche rappellent que chaque organisation publie par lÕintermŽdiaire de son site internet les rŽsultats des Žtudes ADESATT, notamment le rapport du 3 mars 2011 relatif ˆ la SantŽ au Travail.

Les partenaires sociaux considrent que concernant les domaines ci-aprs listŽs, les dispositions lŽgales, rglementaires, conventionnelles sont compltes et opŽratoires et quÕelles couvrent lÕensemble des risques et des mesures de prŽvention que lÕemployeur doit mettre en place :

á      Evaluation des risques pris par les salariŽs sur leur poste de travail ainsi que leur gravitŽ ;

á      Recensement des dits risques ;

á      Transcription, mise ˆ jour et communication aux salariŽs et aux institutions reprŽsentatives du personnel compŽtentes des informations dans le document unique des risques professionnels ;

á      Mise en Īuvre et communication des mesures de prŽvention, utiles et nŽcessaires, du plan de prŽvention et du programme annuel de prŽvention (Papripact) permettant de bonnes conditions de travail;

á      Obligation de faire respecter les consignes de sŽcuritŽ, et mise en Īuvre des actions de prŽvention appropriŽes conformŽment au Document Unique et au Plan de PrŽvention ;

á      Respect des dispositions lŽgales et conventionnelles relatives ˆ la durŽe du travail ;

á      Respect des dispositions relatives ˆ lÕorganisation de lÕentretien annuel pour tous les salariŽs.

Les partenaires sociaux, sans rappeler ces rgles, conviennent que les dispositions du prŽsent accord sÕinscrivent dans leur cadre, et quÕil appartient ˆ lÕemployeur de les respecter.

 

 

Article 1- PrŽvention des risques dans le cadre de lÕobligation gŽnŽrale de

    santŽ et de sŽcuritŽ

 

LÕemployeur  se fixe lÕobjectif dÕidentifier, au prŽalable, les facteurs de risques au moyen  des indicateurs inscrits dans le document unique des risques professionnels quÕil Žtablit (par exemple : absentŽisme, arrts maladie, enqutes internes, taux des accidents du travail et maladies professionnelles, analyse des plaintes individuelles ou collectives, etc.).

La dŽmarche Žtant nŽcessairement pluridisciplinaire : lÕemployeur  y associe tous les acteurs de prŽvention de la santŽ et de la sŽcuritŽ, y compris les salariŽs et la mŽdecine du travail dont les avis sont par principe obligatoires.

 

Dans le cadre de son obligation gŽnŽrale dÕinformation et de formation des salariŽs ˆ la sŽcuritŽ, inscrite en outre ˆ lÕarticle 6 du prŽsent accord, les partenaires sociaux rappellent que lÕemployeur doit communiquer aux salariŽs les rgles de sŽcuritŽ contenues dans les diffŽrents documents ou dispositifs visant ˆ assurer la sŽcuritŽ des collaborateurs, notamment le Plan de PrŽvention, et contr™lera de leur mise en place effective, conformŽment aux dispositions de lÕarticle 6 du prŽsent accord, en lien avec les institutions reprŽsentatives du personnel compŽtentes.

En particulier, le programme annuel de prŽvention des risques professionnels et dÕamŽlioration des conditions de travail (Papripact) sera Žtabli ˆ partir de lÕanalyse des risques et de la mise en Īuvre du document unique dՎvaluation des risques professionnels.

 

LÕemployeur  se dote des moyens suffisants pour assurer la santŽ et la sŽcuritŽ de ses salariŽs, notamment dans le cadre des entretiens annuels permettant de contr™ler les conditions de travail. 

 

 

 

 

Article 2- Moyens du CHSCT

 

Les partenaires sociaux rappellent que les institutions reprŽsentatives du personnel compŽtentes doivent, par lÕanalyse des risques professionnels et des conditions de travail, concourir ˆ l'amŽlioration de la politique de prŽvention des risques menŽe dans l'entreprise dans le cadre des dispositions lŽgales et rglementaires.

 

 

En lÕabsence de CHSCT, les dŽlŽguŽs du personnel exercent les missions dŽvolues aux membres du CHSCT, mais dans le cadre de leurs seuls moyens (sauf dispositions conventionnelles dÕentreprise plus favorables).

 

Dans le cadre de ses prŽrogatives, le CHSCT, ou ˆ dŽfaut les dŽlŽguŽs du personnel dans le cadre des dispositions lŽgales et rglementaires, veille au suivi de l'application des rgles relatives ˆ lÕhygine, la sŽcuritŽ et les conditions de travail des salariŽs. LÕemployeur doit notamment lÕinformer et le consulter dans le cadre des dispositions lŽgales et rglementaires et rendre compte annuellement au CHSCT du nombre dÕarrts de travail dans son unitŽ, en distinguant entre les accidents du travail des accidents de trajet. 

 

Les entreprises permettent au CHSCT ou, ˆ dŽfaut, les dŽlŽguŽs du personnel dans le cadre des dispositions lŽgales et rglementaires, d'assurer efficacement sa mission en mettant ˆ sa disposition des moyens de communication adaptŽs aux moyens de lÕentreprise.

 

Article 2.1 : CrŽdit dÕheures additionnel annuel forfaitaire pour le CHSCT et Plans de prŽvention

Dans le cadre de la mise en Īuvre et du suivi dÕun ou plusieurs plans de prŽvention, sans prŽjudice des dispositions lŽgales et rŽglementaires, les entreprises accorderont ˆ chaque membre titulaire du CHSCT :

-       5 heures  par mois pour les entreprises de moins de 500 salariŽs ;

-       8 heures  par mois pour les entreprises de 500 ˆ 999 salariŽs ;

-       15 heures par mois pour les entreprises de plus de 1000 salariŽs.

Ce temps, qui ne sera pas dŽcomptŽ des heures de dŽlŽgation, n'est pas mutualisable entre membres du CHSCT et ne peut tre reportŽ d'un mois sur l'autre.

 

 

Article 2.2 – Coordination pŽriodique des CHSCT des entreprises dÕun mme groupe ou dՎtablissements dÕune mme entreprise

 

En cas de prŽsence de plusieurs CHSCT au sein des entreprises relevant du champ de la Branche au sein dÕun mme groupe ou au sein des Žtablissements dÕune mme entreprise, des mesures de coordination des CHSCT sont mises en place.

 

LÕemployeur assurera, en sus des rŽunions ordinaires des CHSCT, la prise en charge des frais de transport, de restauration et du temps passŽ affŽrents ˆ  la conduite d'une rŽunion annuelle, sur convocation de lÕemployeur, traitant de sujets SantŽ/risques psychosociaux et entrant dans l'actualitŽ de l'entreprise.

 

 

 

Article 3 - Protection de la santŽ au Travail et prŽvention des risques dans

     le cadre de la durŽe du travail

 

Article 3.1 - Dispositions communes

Les prŽsentes dispositions se situent dans le prolongement des dispositions de lÕaccord de branche du 22 juin 1999 sur la durŽe du travail, quÕelles compltent.

 

LÕemployeur est garant de la bonne information de lÕensemble des salariŽs  en matire de durŽe et dÕhoraires de travail.

 

LÕemployeur sÕassure du respect effectif des droits ˆ repos quotidien et hebdomadaire des salariŽs ainsi que des durŽes maximales journalires et hebdomadaires du travail auxquels sont soumis leurs salariŽs, selon les modalitŽs dÕamŽnagement de la durŽe du travail dont ils relvent.

 

Eu Žgard ˆ lÕimpact potentiel sur la santŽ et les risques psychosociaux au travail, les partenaires sociaux insistent sur le caractre impŽratif  des dispositions relatives :

-       au suivi de la durŽe du travail ;

-       ˆ la rŽpartition de la durŽe du travail (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, annuelle) ainsi que les conditions de modification ou les Žventuels dŽpassements ;

-       aux durŽes maximales du travail (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, sur 12 semaines consŽcutives, annuelle) ;

-       au travail de nuit ;

-       au travail le dimanche et des jours fŽriŽs;

-       aux astreintes ;

-       aux congŽs ;

-       aux RTT ;

-       ˆ lÕencadrement du tŽlŽtravail, lorsquÕil est mis en place par lÕemployeur.

 

 

3.1.1-    Trajets et dŽplacements

Les temps de trajets domicile/lieu de travail ou dÕexŽcution du travail et le temps des dŽplacements professionnels sÕapprŽcient au regard des dispositions lŽgales, rglementaires, conventionnelles et de la jurisprudence en vigueur.

 

3.1.2-    Suivi de la durŽe de travail

LÕemployeur sÕassure  que lÕadŽquation des moyens aux t‰ches confiŽes soit abordŽe lors de lÕentretien annuel notamment en sensibilisant le management. 

 

LÕemployeur met en place des rŽunions rŽgulires de projet /service des salariŽs et du management afin de sÕassurer de lÕadŽquation des moyens. 

 

Ces rŽunions de services, organisŽes dans le cadre des dispositions lŽgales et rglementaires affŽrentes ˆ lÕexpression des salariŽs,  auxquelles sera associŽ le management, sont organisŽes, notamment, sur les questions de lÕorganisation du travail, les conditions de travail et de suivi de la mission chez les clients.

 

Une attention particulire est portŽe sur la question de la surcharge de travail, et fera lÕobjet dÕune communication spŽcifique, notamment dans le cadre de ces rŽunions de service.

 

Le-la responsable hiŽrarchique assure le suivi de lÕorganisation du travail et de la charge de travail du-de la salariŽ-e.

 

Le-la salariŽ-e tiendra informŽ-e son-sa responsable hiŽrarchique des Žvnements ou ŽlŽments qui accroissent de faon inhabituelle ou anormale sa charge de travail.

 

En cas de difficultŽ inhabituelle portant sur ces aspects dÕorganisation et de charge de travail ou en cas dÕisolement professionnel du-de la salariŽ-e, le-la salariŽ-e a la possibilitŽ dՎmettre, par Žcrit, une alerte auprs de lÕemployeur ou de son-sa reprŽsentant-e qui recevra le-la salariŽ-e  dans les 8 jours et formule par Žcrit les mesures qui  sont, le cas ŽchŽant, mises en place pour permettre un traitement effectif de la situation. Ces mesures feront lÕobjet dÕun compte-rendu Žcrit.

LÕemployeur transmet une fois par an au CHSCT, ou ˆ dŽfaut les dŽlŽguŽs du personnel dans le cadre des dispositions lŽgales et rglementaires, le nombre dÕalertes Žmises par les salariŽs.

 

Lors de lÕentretien individuel lÕemployeur considre les modalitŽs  et le temps de transport de lÕintŽressŽ-e, au regard de sa charge de travail.

 

LÕemployeur rappelle rŽgulirement par lÕenvoi de notes de service ˆ tous les salariŽs, les rgles en termes dÕorganisation et de durŽe du travail.

 

 

Article 3.2 - Dispositions spŽcifiques aux salariŽs relevant des modalitŽs de rŽalisation de missions avec autonomie complte (forfait annuel en jours)

En application des dispositions de lÕaccord du 22 juin 1999, les salariŽs relevant dÕun forfait annuel en jours ne peuvent pas travailler, hors dispositions spŽcifiques, plus de 217 jours sur lÕannŽe civile (hors journŽe de solidaritŽ), compte non tenu des Žventuels jours dÕanciennetŽ.

Les partenaires sociaux rappellent que la modalitŽ des forfaits jours a ŽtŽ instaurŽe par lÕaccord de Branche du 22 juin 1999 sur la rŽduction du temps de travail au regard des articles L. 3121-43 ˆ L. 3121-48 du Code du travail.

 

Le forfait annuel en jours sÕaccompagne dÕun dŽcompte des journŽes travaillŽes au moyen dÕun suivi objectif, fiable et contradictoire mis en place par lÕemployeur.

Ce suivi est Žtabli par le-la salariŽ-e sous le contr™le de lÕemployeur.

 

Le dŽcompte des journŽes travaillŽes au moyen d'un suivi objectif, fiable et contradictoire concerne Žgalement les cadres en rŽalisation de mission avec autonomie complte.

LÕamplitude des journŽes travaillŽes et la charge de travail des salariŽs permettront au-ˆ la salariŽ-e de concilier vie professionnelle avec  vie privŽe.

 

Lors de lÕentretien annuel organisŽ ˆ lÕinitiative de lÕemployeur, le-la salariŽ-e et son-sa responsable hiŽrarchique font le bilan sur les modalitŽs dÕorganisation du travail du-de la salariŽ-e, la durŽe des trajets professionnels, sa charge individuelle de travail, lÕamplitude des journŽes de travail, lՎtat des jours de repos (RTT et congŽs payŽs) pris et non pris ˆ la date de lÕentretien et lՎquilibre entre vie privŽe et vie professionnelle

 

Une liste indicative des ŽlŽments abordŽs lors de lÕentretien annuel est transmise au prŽalable au salariŽ.

 

Au regard des constats effectuŽs, le-la salariŽe et son-sa responsable hiŽrarchique arrtent ensemble les mesures de prŽvention et de rglement des difficultŽs. Les solutions et mesures sont alors consignŽes dans le compte-rendu de lÕentretien annuel.

 

Les dispositions du dernier alinŽa de lÕarticle 3.1.2 sont applicables aux salariŽs relevant des modalitŽs de rŽalisation de missions avec autonomie complte.

 

 

Article 4 – Trajets et dŽplacements des salariŽs

 

Afin de favoriser les dŽplacements en transports en commun lÕemployeur,  pourra notamment mettre en place une incitation financire dans le cadre de la prise en charge des frais de transport individuels ou collectifs.

 

En cas dÕutilisation de son vŽhicule personnel ˆ la demande de lÕemployeur, les conditions dÕutilisation et la prise en charge des frais engagŽs sÕeffectuera conformŽment aux dispositions lŽgales, rglementaires, conventionnelles et ˆ la politique de lÕentreprise.

 

Dans le cadre de lÕutilisation de vŽhicules du parc automobile de lÕentreprise, il appartiendra ˆ lÕemployeur dÕassurer les vŽhicules et de procŽder au contr™le rŽgulier de ceux-ci.

 

LÕemployeur se conformera en outre aux dispositions du titre 6 du prŽsent accord relatif aux actions dÕinformation, de sensibilisation et de formation en la matire.

 

LÕemployeur Žtudie et propose des modes alternatifs dÕorganisation du travail si le temps de trajet du-de la salariŽ-e ne lui permet pas de regagner chaque jour sa rŽsidence du fait de ses conditions de travail.

 

Dans lÕhypothse o le salariŽ pourrait parcourir plus de 60 000 Km en moyenne sur 3 ans au volant dÕun vŽhicule automobile, ˆ titre professionnel, lÕemployeur sÕengage ˆ lui faire exŽcuter tous les 3 ans un stage de conduite (type Centaure, ou toute autre action du mme type).

 

Article 5- Dispositions relatives ˆ lÕorganisation du travail dans le cadre de la mission

 

Les partenaires sociaux rappellent que la mission doit tre organisŽe  dans le cadre dÕun Žquilibre entre les enjeux Žconomiques et managŽriaux de lÕentreprise, lÕobligation de santŽ-sŽcuritŽ de lÕemployeur et la vie personnelle du salariŽ.

 

 

Article 5.1- Mission du-de la salariŽ-e chez le client

 

Dans le cadre des dispositions de la Convention Collective Nationale, avant lÕenvoi dÕun-e salariŽ-e en dŽplacement, lÕemployeur doit informer le-la salariŽ-e des conditions de rŽalisation de sa prestation de travail en Žtablissant un ordre de mission.

 

LÕordre de mission peut tre permanent ou ponctuel, mono-site ou multi-sites,  pour les salariŽs dont les fonctions, telles que prŽcisŽes dans le contrat de travail, les conduisent ˆ effectuer des dŽplacements multiples pour des interventions ponctuelles ou rŽcurrentes.

 

Il est Žtabli par lÕemployeur qui informe le-la salariŽ-e des  conditions de rŽalisation de sa prestation de travail. LÕordre de mission mentionne notamment les  rgles applicables en matire dÕamplitude horaire, dÕorganisation spŽcifiques des congŽs, de santŽ et de sŽcuritŽ adaptŽs.  

 

Les partenaires sociaux considrent que, le cadre contractuel de lՎtablissement de la relation avec le client peut tre considŽrŽ comme lÕoccasion de rappeler lÕexclusivitŽ du lien hiŽrarchique rattachant le-la salariŽ-e ˆ son employeur. 

 

LÕordre de mission mentionne ainsi nŽcessairement lÕexclusivitŽ du lien de subordination entre lÕemployeur et le-la salariŽ-e travaillant pour le client.

 

LÕemployeur doit en outre ˆ cette occasion rappeler les bonnes pratiques ainsi que de la responsabilitŽ sociŽtale des entreprises afin dÕassurer les meilleures conditions de travail possibles aux salariŽs.

 

Les partenaires sociaux considrent quÕune information de lÕensemble des acteurs (employeur, salariŽ et client) est essentielle.

 

LÕemployeur pourra notamment inclure, avec lÕaccord du-de la salariŽ-e,dans les contrats-clients des dispositions permettant au-ˆ la salariŽ-e envoyŽ-e en mission chez le client de travailler dans de bonnes conditions. LÕemployeur sÕassurera quÕun plan de prŽvention, Žtabli conformŽment ˆ lÕarticle 6.2 du prŽsent accord, pour toutes les missions de plus de 400 heures.

Durant de  dŽroulement de la mission, les Žventuelles conditions de rŽalisation particulires de celle-ci pourront notamment tre portŽes ˆ la connaissance du client.

 

LÕemployeur matŽrialise clairement le lien entre le-la salariŽ-e et le client par des rŽunions internes rŽgulires, auxquelles doit participer le management, ainsi que, dans le cadre de lÕentretien annuel, durant lesquelles seront abordŽs lÕorganisation du travail, les conditions de travail et le suivi de la mission, conformŽment aux dispositions lŽgales et rglementaires. 

 

Lors de lÕentretien individuel annuel, une attention particulire est en outre portŽe sur la relation entre le client et le salariŽ et, le cas ŽchŽant, les multi-missions.

LÕemployeur sÕengage ˆ organiser un suivi des salariŽs se trouvant sur plusieurs missions et de favoriser les dŽplacements en transports en commun, avec le cas ŽchŽant la mise en place dÕune incitation financire dans le cadre de la prise en charge des frais de transport. 

 

LÕemployeur devra fournir du matŽriel de travail adaptŽ ˆ tous les salariŽs, et le matŽriel le plus adaptŽ possible aux salariŽs nomades, sur la base de lÕavis du mŽdecin du travail. Il procdera ˆ une sensibilisation des salariŽs ˆ lÕutilisation de matŽriels de protection de la santŽ adaptŽs aux conditions particulires de lÕentreprise et de lÕemploi du-de la salariŽ-e.

 

Article 5.2- Mission ˆ lՎtranger

 

Les dispositions relatives ˆ lÕordre de mission de lÕarticle 5.1 doivent tre respectŽes.

 

LÕemployeur doit aussi se conformer aux dispositions et arrtŽs du Ministre de lÕIntŽrieur et des Affaires Etrangres, aux circulaires pour les salariŽs ˆ lՎtranger.

 

Les frais dÕassurance santŽ seront pris en charge en totalitŽ par lÕemployeur dans le respect des conditions lŽgales, conventionnelles ou dÕaccord dÕentreprise.

 

Afin de pallier les risques dus aux manques de contacts et dÕinformation des salariŽs ŽloignŽs, lÕemployeur sÕengage ˆ ce quÕun contact rŽgulier avec  les services de lÕentreprise soit diligentŽ, par le biais, notamment, dÕenvoi dÕinformation rŽcurrente sur leur entreprise, mises ˆ jour des intranets, envois de revues de presse sur la vie de lÕentreprise.

 

Il est rappelŽ en outre que les entreprises qui exercent habituellement ou occasionnellement une activitŽ hors de France mŽtropolitaine et qui, de ce fait, sont amenŽes ˆ y envoyer des salariŽs, doivent se conformer aux dispositions lŽgales et aux dispositions de la Convention Collective Nationale relatives aux conditions de lÕordre de mission ˆ lՎtranger, notamment :

 

-       Transmettre ou permettre lÕaccs au-ˆ la salariŽ-e ˆ toutes les prŽconisations relatives ˆ la sŽcuritŽ, ˆ la conformitŽ des vaccinations ;

-       Informer le-la salariŽ-e sur les prŽcautions ˆ prendre contre les maladies spŽcifiques du pays et les soins particuliers ˆ exercer et les prises en charge des traitements prŽventifs ainsi que sur les dispositions propres ˆ assurer la sŽcuritŽ physique du-de la salariŽ-e;

-       Transmettre ˆ chaque salariŽ-e toute information utile concernant sa couverture de protection sociale ;

-       Proposer un entretien avec le mŽdecin du travail avant son dŽpart ;

-       Communiquer les coordonnŽes du centre mŽdical en local.

 

 

LÕemployeur apportera toute information sur les pays de destination (culture, vie sociale, par la remise dÕune fiche dÕinformation sur le pays -coordonnŽes des consulats et marche ˆ suivre, notamment).

 

 

Article 6- Mise en place dÕactions dÕinformation, de sensibilisation et de formation

 

 

Article 6.1- Information, sensibilisation et formation des salariŽs

 

Les partenaires sociaux considrent quÕune sensibilisation du management est essentielle.

 

La prŽvention des risques des salariŽs doit tre effectuŽe par lÕemployeur par tout moyen, comme lÕaffichage de messages dans lÕentreprise ou la diffusion de notes de sensibilisation et pourra sÕappuyer sur des outils tels que le plan de prŽvention, le rglement intŽrieur, le livret dÕaccueil ou les actions de formation.

LÕemployeur met en place une communication rappelant les mesures applicables en matire de santŽ et de sŽcuritŽ.

 

Des modules de formations seront envisagŽs dans le cadre de la mise en Īuvre du document unique sur les risques professionnels.

 

LÕemployeur met en Īuvre des actions de formation des salariŽs aux gestes et postures lorsque celles-ci seront demandŽes  par le mŽdecin du travail lorsquÕÕil le juge nŽcessaire.

 

Le rglement intŽrieur doit en outre notamment prŽvoir lÕobligation pour le salariŽ dÕassurer son vŽhicule pour une utilisation professionnelle. 

 

 

Afin de maintenir son lien entre avec le-la salariŽ-e, lÕemployeur devra favoriser les travaux Į en rŽseau Č, Į communautŽs de mŽtiers Č ou rŽseaux thŽmatiques de mŽtiers Č permettant aux salariŽs dՎchanger sur leurs pratiques professionnelles.

 

Les partenaires sociaux mettront en place une action collective avec le FAFIEC destinŽe au management pour permettre ˆ lÕemployeur dÕassurer des actions notamment de Į reconnaissance et qualitŽ de vie au travail Č, de redynamisation du document unique, des actions de formation ˆ lÕattention du management afin de Į conserver son efficacitŽ dans les situations difficiles Č.

 

 

Article 6.2- Information, sensibilisation et formation des reprŽsentants du personnel

 

Une dŽmarche complte et durable tendant ˆ dŽvelopper une culture santŽ et sŽcuritŽ dans lÕentreprise, une prise de conscience de la nŽcessitŽ dÕune action sur les facteurs organisationnels et psychosociaux et/ou relationnels, une information et la participation du personnel sont recherchŽes par lÕemployeur en collaboration avec ses partenaires (notamment le CHSCT).

 

LÕemployeur sÕassure que les signataires du plan de prŽvention ont les compŽtences adŽquates pour ce faire. Si nŽcessaire, il met en Īuvre des actions de formation.

 

En complŽment des actions demandŽes par le mŽdecin du travail et de ses obligations, lÕemployeur propose une formation de sensibilisation, de mŽthodologie, dՎvaluation et de prŽvention des risques aux membres du CHSCT, au management et aux personnes en charge de la santŽ/sŽcuritŽ dans lÕentreprise, dans le cadre des dispositions lŽgales et rglementaires.

 

LÕemployeur confie au mŽdecin du travail  ou ˆ des experts des conditions de  travail (ergonomes) la rŽalisation dÕune Žtude sur les postes de travail de lÕentreprise.

LÕemployeur incite les membres du CHSCT ou ˆ dŽfaut les DP, dans le cadre dÕune expertise, ˆ participer aux portes ouvertes organisŽes par les services de santŽ. De son c™tŽ, lÕemployeur pourra sÕimpliquer dans les conseils dÕadministration  et assemblŽes gŽnŽrales des services de santŽ au travail.

 

 

Article 7 – Suivi de lÕaccord

 

Les partenaires sociaux dŽcident la mise en place dÕun suivi de lÕaccord  organisŽ dans le cadre de de lÕOPNC  et de lÕADESATT.

 

Les partenaires sociaux conviennent, dans le cadre de la Commission Paritaire de la Convention Collective Nationale, de recueillir auprs de lÕOPNC les accords dÕentreprises relatifs ˆ la santŽ et aux risques psychosociaux au Travail

 

Ils conviennent de diligenter une Žtude triennale auprs de lÕADESATT, qui sera restituŽe ˆ la Commission Paritaire de la Convention Collective Nationale.

 

Dans les trois mois qui suivent la publication de lÕarrtŽ dÕextension un groupe de travail composŽ de deux reprŽsentants par signataire du prŽsent accord sera chargŽ de formaliser les conditions du cahier des charges de lՎtude qui sera rŽalisŽe par lÕADESATT dans le cadre de son plan de travail.

 

Article 8 : DŽp™t, durŽe et extension

Le prŽsent accord prendra effet au premier jour du mois civil suivant la date de publication de lÕarrtŽ ministŽriel dÕextension de lÕaccord au J.O.

Il est conclu pour une durŽe de trois ans  ˆ compter de la date de son entrŽe en vigueur. Les parties conviennent de se rencontrer dans les douze mois prŽcŽdents l'ŽchŽance du dŽlai de trois ans afin de dŽterminer autant que besoin, notamment ˆ partir des remontŽes produites par la Commission de suivi, les Žvolutions possibles de l'accord.

 

 

Fait ˆ Paris, le 19 fŽvrier 2013,

 

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