ACCORD NATIONAL SUR LA
FORMATION PROFESSIONNELLE
DANS LĠEDITION
Table des matires
TITRE I OBSERVATOIRE PROSPECTIF DES
METIERS ET DES QUALIFICATIONS DE LĠEDITION
TITRE II DIAGNOSTICS DES ENTREPRISES
TITRE III LE CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION
TITRE IV LA PERIODE DE PROFESSIONNALISATION
TITRE VI LE DROIT INDIVIDUEL A LA
FORMATION (DIF)
TITRE VII LE CONGE INDIVIDUEL DE FORMATION
TITRE VIII ENTRETIEN PROFESSIONNEL, BILAN
DE COMPETENCE, BILAN DĠETAPE PROFESSIONNEL
TITRE IX APPRENTISSAGE, VALIDATION DES
ACQUIS DE LĠEXPERIENCE (VAE), JURY DE VAE ET DĠEXAMEN, STAGES
TITRE X NEGOCIATION TRIENNALE, EGALITE
PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES
TITRE XI OBLIGATION DĠINFORMATION DES
SALARIES
TITRE XII INFORMATION ET CONSULTATION
DES INSTITUTIONS REPRESENTATIVES DU PERSONNEL
TITRE XIII DISPOSITIONS PARTICULIERES
POUR LES ENTREPRISES DE MOINS DE 10 SALARIES
TITRE XIV DISPOSITIONS
FINANCIERES
TITRE XV DUREE, DEPïT, SUIVI, REVISION,
DENONCIATION
Le prsent accord a
pour objet de mettre en Ïuvre, la loi nĦ2004-391 du 4 mai 2004 relatifs la
formation professionnelle tout au long de la vie et la loi nĦ 2009-1437 du 24
novembre 2009 relative lĠorientation et la formation professionnelle tout
au long de la vie.
Les organisations
signataires considrent que ces textes visent crer les conditions dĠune nouvelle
mobilisation en faveur de la formation tout au long de la vie professionnelle.
En effet, ces textes donnent un nouvel lan la formation professionnelle et
constituent, pour la branche dĠactivit de lĠdition, qui connat une volution
importante de ses mtiers, une opportunit pour le dveloppement des
entreprises et de leurs salaris. Ils permettent, notamment, chaque salari
dĠtre accompagn et soutenu dans son volution professionnelle et favorisent
lĠacquisition dĠune qualification tout au long de la vie professionnelle.
Enfin, ils ouvrent de nouveaux champs de ngociation collective au niveau de la
branche.
Conformment aux
dispositions de principe de lĠaccord national interprofessionnel du 7 janvier
2009, chaque salari doit pouvoir tre acteur de son volution professionnelle
et chaque entreprise doit pouvoir mettre en oeuvre les moyens adapts ses
besoins en matire de dveloppement ou d'adaptation son environnement
conomique et sa politique de ressources humaines.
La formation professionnelle
doit notamment concourir l'objectif pour chaque salari de disposer et
dĠactualiser un socle de connaissances et de comptences favorisant son
volution professionnelle et de progresser d'au moins un niveau de
qualification au cours de sa vie professionnelle.
Dans cet objectif, les
organisations signataires se sont attaches crer lĠobservatoire prospectif
et analytique des mtiers et qualifications de lĠdition, dfinir le rle de
la Commission Paritaire Nationale de lĠEmploi (CPNE), prciser les
dispositions relatives aux contrats et aux priodes de professionnalisation et
la mise en Ïuvre du droit individuel la formation.
Les organisations
signataires attacheront une attention particulire aux problmes lis
lĠinsertion des jeunes, lĠvolution professionnelle des seniors, lĠgalit
professionnelle entre les femmes et les hommes, sans oublier les salaris les
plus fragiliss ainsi que les demandeurs dĠemploi.
Elles affirment surtout
le rle primordial de la formation professionnelle pour trouver les rponses
les mieux adaptes aux enjeux du secteur de lĠdition.
Les mesures prises par
les entreprises pour mettre en application la loi du 4 mai 2004 et celle du 24
novembre 2009 ne pourront droger aux dispositions du prsent accord dans un
sens qui serait dfavorable aux salaris.
A
la date de signature du prsent accord, certains dcrets nĠtant pas encore
publis pour la pleine application de la loi, les parties signataires
veilleront ce que les dispositions nouvelles rsultant de ces dcrets soient
intgres lĠaccord par avenant, dans les dlais les plus rapides.
Les conventions et accords dĠentreprise ne pourront
droger aux dispositions du prsent accord relatives la mutualisation des
fonds.
Les parties signataires du prsent accord arrtent
les orientations gnrales suivantes :
-
la
personnalisation de la formation qui prend en compte lĠexprience, les acquis,
les attentes ainsi que les projets du salari ;
-
la
professionnalisation qui permet lĠacquisition, le maintien et le dveloppement
des comptences du salari dans lĠexercice de son mtier au regard des besoins
et projets de lĠentreprise, dĠune part,
et de lĠvolution ncessaire de la qualification du salari, dĠautre
part.
-
lĠadaptation
de la formation aux comptences et aux aspirations des salaris et des
demandeurs dĠemploi ainsi quĠaux contraintes des entreprises ;
-
lĠengagement
du salari et de lĠemployeur bas sur lĠentretien professionnel et le bilan
dĠtape professionnel.
Le prsent
accord sĠapplique :
-
aux entreprises de lĠdition telles que dfinies dans la
convention collective nationale de lĠdition;
-
aux travailleurs domicile desdites entreprises dĠdition;
-
aux entreprises qui, sans tre incluses dans le champ
dĠapplication de la convention collective nationale de lĠdition, appliquent
volontairement cette convention.
Les parties signataires du prsent accord ont mis
en place un observatoire prospectif des mtiers et des qualifications de
lĠdition qui a pour missions essentielles de mener, en tenant compte des
volutions, notamment technologiques et dmographiques, les travaux dĠanalyse,
de rflexion et dĠobservation auxquels la profession doit sĠattacher, et de
veiller leur ralisation.
La CPNE assure la coordination de lĠobservatoire et
en dtermine les orientations.
LĠobservatoire des mtiers et des qualifications a
pour finalit principale dĠapporter les lments ncessaires la mise en place
dĠune politique prospective dynamique en matire dĠemploi et de qualification
au sein de la branche. Ses travaux doivent conduire galement une meilleure
gestion des ressources humaines dans les entreprises de la branche. La
diffusion du rsultat de ses travaux doit permettre aux entreprises et leurs
salaris de mieux cibler leurs orientations en matire de formation.
La mission de lĠObservatoire consiste :
-
tablir, sur
la base dĠun chantillon reprsentatif, un bilan statistique des diffrents
lments de la situation de lĠemploi dans les entreprises du secteur de
lĠdition,
-
procder ou
faire procder une analyse des rsultats obtenus en vue de tirer les
enseignements permettant dĠanticiper les volutions quantitatives et
qualitatives des emplois par filire professionnelle,
-
proposer des
orientations, notamment des qualifications, diplmes ou titres susceptibles
dĠtre reconnus par la branche et toute autre prconisation permettant
dĠadapter les emplois aux volutions constates.
Les rsultats des enqutes et analyses menes par
lĠObservatoire sont la disposition des commissions paritaires de la branche
de lĠdition.
Article 2 - Fonctionnement de lĠObservatoire
Un comit de pilotage technique paritaire de lĠobservatoire
des mtiers et des qualifications dans lĠdition est constitu par les
partenaires sociaux. Il est charg de dfinir des programmes, un calendrier de
ralisations, dĠeffectuer des travaux prparatoires ou de suivi et de les
valider, dĠen assurer la communication et dĠtablir un budget annuel.
Le comit paritaire de pilotage est compos de deux
collges constitus respectivement de :
-
5
reprsentants des syndicats professionnels dĠemployeurs ;
-
5
reprsentants des syndicats de salaris, soit au minimum un reprsentant, par
organisation syndicale reprsentative au niveau national et signataire du
prsent accord.
La prsidence du comit paritaire de pilotage
choit tous les trois ans, alternativement, lĠun des collges. La
vice-prsidence choit lĠautre collge.
La prsidence du comit paritaire de pilotage devra
revenir au collge qui nĠoccupe pas la prsidence de la section dition de lĠAFDAS
et alternativement.
Les dcisions du comit de pilotage sont prises
la majorit.
La CPNE est tenue rgulirement informe de
lĠexcution des tudes, des recherches et des travaux dĠobservation ainsi
conduits, dans le cadre des cahiers des charges de ladite commission.
La CPNE examine, aux chances quĠelle a fixes,
les rsultats des travaux de lĠobservatoire, et plus particulirement
lĠvolution quantitative et qualitative des mtiers, des emplois et des
qualifications. Les rsultats de cet examen, les conclusions, les orientations
et les priorits fixes par la CPNE en matire de formation professionnelle,
sont communiqus lĠorganisme paritaire agr de lĠdition pour contribuer
la dtermination des priorits et critres de prise en charge. Ces rsultats
sont la disposition des chefs dĠentreprises et des institutions
reprsentatives du personnel.
Les parties signataires du prsent accord confient
lĠAFDAS la gestion des travaux de lĠobservatoire, suivant les orientations et
instructions de la CPNE.
Les ressources de lĠobservatoire se
composent :
Conformment lĠarticle L. 6332-1-1 du code du
travail, lĠAFDAS peut Ç prendre en charge les cots des diagnostics des
TPE, petites et moyennes entreprises È.
Les parties signataires souhaitent encourager
lĠoptimisation des capacits de gestion conomiques et sociales des TPE et PME
dans le cadre dĠun accompagnement par un prestataire externe.
Le
financement de ces prestations sera assur sur le budget Ç frais de
mission È de lĠAFDAS selon les modalits retenues par son Conseil
dĠadministration.
Article 1
– Objet
Le contrat de professionnalisation vise favoriser
lĠinsertion ou la rinsertion professionnelle avec pour objectif lĠacquisition dĠun titre, dĠun diplme
ou dĠune qualification qui doit tre :
á
soit
enregistre au RNCP (Rpertoire national des certifications professionnelles),
á
soit reconnue
dans les classifications de la convention collective de lĠdition,
á
soit ouvrant
droit un certificat de qualification professionnelle.
Il sĠadresse :
-
Aux jeunes de
moins de vingt-six ans sans qualification professionnelle ou qui veulent
complter leur formation initiale pour pouvoir accder aux mtiers
souhaits ;
-
Aux demandeurs
dĠemploi ds leur inscription Ple Emploi, lorsquĠune professionnalisation
sĠavre ncessaire pour favoriser leur retour lĠemploi ;
-
Aux
bnficiaires du revenu de solidarit active, de lĠallocation de solidarit
spcifique, de lĠallocation aux adultes handicaps, ou dĠun contrat unique
dĠinsertion.
Article 2
– Principes
Le contrat de professionnalisation est bas sur les
principes suivants :
-
lĠlaboration
du parcours de formation en fonction des connaissances et particularits des
expriences de chacun des bnficiaires ;
-
une alternance
alliant des squences de formation, dĠvaluation et dĠaccompagnement du
bnficiaire du contrat et lĠexercice dĠune ou plusieurs activit(s)
professionnelle(s) en lien avec la ou les qualification(s) recherche(s) ;
-
une
certification des connaissances, des comptences et des aptitudes
professionnelles acquises.
Article 3
– Dure
Le contrat de professionnalisation est :
-
soit un
contrat dure dtermine de 6 12 mois ;
-
soit un
contrat dure indtermine. Dans ce cas, la dure de la phase durant laquelle
les actions de professionnalisation sont mises en Ïuvre est comprise entre 6 et
12 mois.
Le contrat de professionnalisation dure
dtermine peut tre renouvel une fois dans les cas suivants :
-
le
bnficiaire, ayant obtenu la qualification vise, prpare une qualification
suprieure ou complmentaire ;
-
le
bnficiaire nĠa pu obtenir la qualification vise pour cause dĠchec aux
preuves dĠvaluation de la qualification suivie, de maternit, de maladie,
dĠaccident du travail, de maladie professionnelle ou de dfaillance de
lĠorganisme de formation.
La dure du contrat dure dtermine ou la phase
de professionnalisation, dans le cas dĠun contrat dure indtermine, peut
tre porte 24 mois pour les personnes qui prparent un diplme, un titre
enregistr dans le rpertoire national des certifications professionnelles
prvues lĠarticle L 335-6 du code de lĠducation ou une qualification
reconnue dans les classifications de la convention collective nationale de
lĠdition. Dans ce cas, le nombre dĠheures de formation ne pourra tre
infrieur 150 heures par an.
La dure du contrat peut tre de 24 mois pour les
bnficiaires du revenu de solidarit active, de lĠallocation de solidarit
spcifique ou de lĠallocation aux adultes handicaps et aux bnficiaires du
contrat unique dĠinsertion.
La dure du contrat peut galement tre porte 24
mois pour les jeunes de moins de 26 ans qui nĠont pas valid un second cycle de
lĠenseignement secondaire et qui ne sont pas titulaires dĠun diplme de lĠenseignement
technologique ou professionnel.
Article 4 – Participation de lĠAFDAS au contrat de
professionnalisation
Compte tenu de la situation de lĠemploi dans le
secteur de lĠdition, et des besoins exprims par les diffrentes entreprises,
le contrat de professionnalisation prparant aux qualifications
professionnelles reconnues dans la convention collective nationale de lĠdition
donnera lieu, en priorit, une participation financire de lĠAFDAS.
Sont galement financs en priorit les contrats de
professionnalisation conclus en faveur des handicaps ou bnficiaires de
lĠobligation dĠemploi vise lĠarticle L. 5212-13 du code du travail, ainsi
que les salaris victimes dĠun accident du travail ou dĠune maladie
professionnelle ayant entran une incapacit de travail gale ou suprieure
six mois.
LĠAFDAS assure la continuit de prise en charge des
actions dĠvaluation, dĠaccompagnement et de formation des bnficiaires du
contrat de professionnalisation qui serait rompu avec lĠentreprise dans le cas
dĠun licenciement pour motif conomique ou en cas de redressement ou de
liquidation judiciaire de lĠentreprise.
Article 5
– Dure des actions de formation
Les actions dĠvaluation, de personnalisation du
parcours de formation, dĠaccompagnement externe et de formation dont bnficie
le titulaire du contrat de professionnalisation seront dĠune dure comprise
entre 15% et 25 % de la dure du contrat ou de la phase de
professionnalisation, sans pouvoir tre infrieure 150 heures.
Elle pourra tre suprieure 25 %, sans dpasser
50 % de la dure du contrat pour les contrats entrant dans le cadre des trois
derniers alinas de lĠarticle 3 du prsent titre.
Les actions de formation peuvent sĠeffectuer tant
lĠextrieur quĠ lĠintrieur de lĠentreprise.
Article 6
– Tutorat
Chaque titulaire dĠun contrat de
professionnalisation sera suivi par un tuteur choisi parmi les membres de
lĠencadrement de lĠentreprise.
Le tuteur doit tre volontaire, justifier dĠune
exprience professionnelle dĠau moins deux ans et dĠune qualification en
rapport avec lĠobjectif de professionnalisation vis.
Le tuteur dterminera avec lĠemployeur, aprs
valuation du salari, les actions de formation ncessaires, ainsi que les
conditions dĠvaluation et de validation de celles-ci. Il veillera au bon
droulement du contrat, suivra et valuera priodiquement la progression du
salari tant dans lĠexercice du travail qui lui est attribu que dans le
droulement de sa formation. Il sĠassurera de la prsentation du titulaire du
contrat aux preuves de certification.
Un examen de lĠadquation du programme de formation
aux acquis professionnels du salari rsultant de son exprience
professionnelle est effectu par le tuteur dans un dlai de 2 mois compter de
la date de signature du contrat. En cas dĠinadquation constate, lĠemployeur
et le titulaire peuvent conclure un avenant au contrat initial modifiant la
dure de la formation, sous rserve dĠun ventuel accord de prise en charge de
lĠAFDAS.
Les parties signataires recommandent que les
salaris exerant cette fonction tutorale bnficient au pralable dĠune
prparation, incluant une formation.
Elles recommandent aux entreprises de donner ces
derniers les moyens ncessaires lĠexercice de leur mission, notamment en
termes de charge et de temps de travail.
LĠAFDAS prendra en charge, dans la limite de
plafonds mensuels et de dures maximales
dtermins par dcret et selon les conditions dcides par son Conseil
dĠadministration sur proposition de la branche, les cots lis lĠexercice de
la fonction tutorale engags par les entreprises pour les salaris
bnficiaires de contrats de professionnalisation.
Cette prise en charge fait lĠobjet dĠun plafond
spcifique lorsque les contrats de professionnalisation sont conclus
avec :
-
Les bnficiaires
du revenu de solidarit active, de lĠallocation de solidarit spcifique, de
lĠallocation aux adultes handicaps, ou dĠun contrat unique dĠinsertion.
-
Les jeunes de
16 25 ans rvolus qui nĠont pas valid un second cycle de lĠenseignement
secondaire et qui ne sont pas titulaires dĠun diplme de lĠenseignement
technologique ou professionnel.
-
Les personnes
ges de 45 ans et plus.
Article 7
– Rmunration des titulaires dĠun contrat de professionnalisation
Les titulaires du contrat de professionnalisation,
gs de moins de 26 ans, peroivent, pendant la dure du contrat dure
dtermine ou de la priode de professionnalisation du contrat dure
indtermine, une rmunration gale :
- 55% du SMIC pour les bnficiaires gs de moins
de 21 ans ;
- 70% du SMIC pour les bnficiaires gs de 21 ans
25 ans inclus.
Ces rmunrations sont majores de 10 points ds
lors que le bnficiaire est au moins titulaire dĠun baccalaurat gnral ou
professionnel ou dĠun titre ou diplme finalit professionnelle de mme
niveau.
Les bnficiaires gs dĠau moins 26 ans peroivent
une rmunration au moins gale 85% du minimum conventionnel correspondant au
niveau de la classification de leur emploi sans que ce montant puisse tre infrieur au SMIC.
Dans lĠhypothse dĠun SMIC suprieur au minimum
prvu par la convention collective, la base de calcul la plus favorable
sĠappliquera.
Article 8
– Participation de lĠAFDAS
LĠAFDAS participe aux cots pdagogiques des
diffrentes actions dĠvaluation, de personnalisation du parcours de formation,
dĠaccompagnement et de formation ainsi
quĠaux frais induits (dplacements, dfraiements) sur la base dĠun
plafond horaire de 15 Û la date de signature du prsent accord. Ce taux est
susceptible dĠtre modul par le Conseil paritaire de la branche sur proposition de la CPNE.
Article 9
– Information et consultation des institutions reprsentatives du
personnel et des dlgus syndicaux
Le comit dĠentreprise ou dĠtablissement ou,
dfaut, les dlgus du personnel, sont consults et les dlgus syndicaux
informs sur :
á
les effectifs
concerns par le contrat de professionnalisation, rpertoris par ge, sexe et
niveau initial de formation ;
á
les conditions
dans lesquelles se drouleront les contrats et en particulier sur :
-
les conditions
dĠaccueil et dĠencadrement des bnficiaires pendant la dure de leur contrat ;
-
les
informations donnes aux titulaires du contrat sur lĠorganisation et les
activits de lĠentreprise ;
-
les emplois
occups pendant et lĠissue de leur contrat ;
-
les conditions
de mise en Ïuvre des actions de professionnalisation ;
-
les rsultats
obtenus en fin de contrat ainsi que leurs conditions dĠapprciation et
dĠvaluation.
Cette information-consultation sĠeffectue lors des
runions dĠinformation-consultation du comit dĠentreprise ou dĠtablissement
ou, dfaut, des dlgus du personnel, consacres au plan annuel de formation
de lĠentreprise.
Article
10 – La prparation oprationnelle lĠemploi
La POE permet un demandeur dĠemploi de bnficier
dĠune formation ncessaire lĠacquisition des comptences requises pour
occuper un emploi correspondant une offre dpose par une entreprise Ple
Emploi. A lĠissue de sa formation dispense pralablement lĠentre dans
lĠentreprise, le contrat de travail qui peut tre conclu entre le demandeur
dĠemploi et lĠemployeur est un contrat dure indtermine, un contrat de
professionnalisation dure indtermine ou un contrat dure dtermine
dĠune dure minimale de douze mois.
La formation est finance par Ple Emploi. Le fonds
paritaire de scurisation des parcours professionnels (FPSPP) et lĠAFDAS peuvent
contribuer au financement du cot pdagogique et des frais annexes de la
formation. LĠentreprise dĠdition, en concertation avec lÔAFDAS et Ple Emploi
dfinit les comptences que le demandeur dĠemploi acquiert au cours de la
formation pour occuper lĠemploi propos.
Les priodes de professionnalisation ont pour objet
de favoriser le maintien dans lĠemploi des salaris sous contrat de travail
dure indtermine.
Elles ont pour objet dĠadapter leur qualification
lĠvolution des technologies, des organisations et de leur poste de travail.
Ces priodes de professionnalisation doivent
permettre leurs bnficiaires :
- dĠacqurir une qualification reconnue dans les
classifications de la convention collective ou une qualification enregistre au
rpertoire national des certifications professionnelles, ou ouvrant droit un CQP ;
-
de participer
une action de formation dont lĠobjectif de professionnalisation est dfini
par la CPNE ;
-
de participer
une action de validation des acquis de lĠexprience.
Une priode de professionnalisation comprend
ncessairement les phases suivantes :
-
un choix des
parcours de formation effectu par lĠemployeur et le bnficiaire en fonction
des connaissances et des expriences de ce dernier ;
-
une alternance
alliant des squences de formation professionnelle dans ou hors de lĠentreprise
et lĠexercice dĠune ou plusieurs activits professionnelles en lien avec la ou
les qualifications recherches ;
-
une valuation
des comptences et des aptitudes professionnelles acquises.
La priode de professionnalisation peut donner
lieu, pralablement ou postrieurement sa mise en Ïuvre, une action de
validation des acquis de lĠexprience ralise pendant le temps de travail.
Article 3 – Publics prioritaires
Sans prjudice des dispositions de lĠarticle L.
6324-2 du code du travail, les priodes de professionnalisation sĠadressent
prioritairement :
-
aux salaris
dont la qualification est insuffisante au regard de lĠvolution technologique
et organisationnelle ;
-
aux salaris
qui comptent vingt ans dĠactivit professionnelle ou gs dĠau moins 45 ans et
ayant une anciennet minimum dĠun an de prsence dans la dernire entreprise
qui les emploie ;
-
aux salaris
de plus de 55 ans concerns par les accords ou les plans dĠaction en faveur des
salaris gs ;
-
aux salaris
qui envisagent la cration ou la reprise dĠune entreprise ;
-
aux femmes qui
reprennent leur activit professionnelle aprs un cong maternit ou aux hommes
et aux femmes aprs un cong parental ;
-
aux
travailleurs handicaps ;
-
aux salaris
dclars inaptes leur poste de travail par la mdecine du travail ;
-
aux salaris
des premiers niveaux de qualification ;
-
aux salaris
reprenant une activit aprs une absence de longue dure pour cause de maladie
ou dĠaccident ;
-
aux personnes
qui acceptent une mobilit professionnelle impliquant une volution importante
de leurs comptences.
Article 4 – Actions prioritaires
Les priodes de professionnalisation ont pour objet
de permettre aux salaris dĠacqurir :
-
soit un
diplme, un titre professionnel ou un certificat enregistr dans le rpertoire
national des certifications professionnelles,
-
soit une
qualification reconnue dans les classifications de la convention collective nationale
de lĠdition,
-
soit une
qualification ouvrant droit un CQP.
Les priodes de professionnalisation peuvent aussi
permettre aux salaris de participer aux types dĠactions de formation suivants
:
-
actions ayant
pour objet de favoriser lĠadaptation des salaris lĠvolution des emplois
ainsi que leur maintien dans lĠemploi, et de participer au dveloppement de
leurs comptences,
-
actions de
promotion ayant pour objet de permettre lĠacquisition dĠune qualification plus
leve,
-
actions de
prvention ayant pour objet de rduire les risques dĠinadaptation de
qualification lĠvolution des techniques et des structures des entreprises,
en prparant les salaris dont lĠemploi est menac une mutation dĠactivit.
Article 5 – Dure et modalits
La dure de la priode de professionnalisation, la
dtermination des temps de travail, des temps de la formation et, ventuellement,
le nombre dĠheures ralises pendant et en dehors du temps de travail sont
dfinis dĠun commun accord entre lĠemployeur et le salari en fonction de
lĠobjectif poursuivi, sous rserve des dispositions lgales suivantes :
La dure minimale des priodes de
professionnalisation sĠlve, sur douze mois calendaires et pour chaque salari
en bnficiant :
-
A trente-cinq
heures pour les entreprises dĠau moins cinquante salaris ;
-
A soixante-dix
heures pour les entreprises dĠau moins deux cent cinquante salaris.
Cette dure minimale ne sĠapplique pas au bilan de
comptences ni la validation des acquis de lĠexprience. Elle ne sĠapplique
pas aux priodes de professionnalisation des salaris gs dĠau moins
quarante-cinq ans.
Article 6 – Rmunration du salari
Les heures passes par le salari au suivi
dĠactions de formation, lies la priode de professionnalisation sont mises
en Ïuvre prioritairement pendant le temps de travail et donnent lieu au
maintien de la rmunration du salari.
Ces heures de formation peuvent galement se drouler, pour tout ou
partie, en-dehors du temps de travail :
soit
lĠinitiative du salari, dans le cadre du Droit Individuel la Formation (DIF)
;
soit lĠinitiative de
lĠemployeur, avec lĠaccord du salari.
Les heures de formation effectues en dehors du
temps de travail ouvrent le droit au versement de lĠallocation de formation
dfinie par lĠarticle L. 6321-10 du code du travail, soit 50% de la
rmunration nette de rfrence du salari concern.
Article 7 – Conditions de mise en Ïuvre
Les priodes de professionnalisation sont mises en
Ïuvre lĠinitiative de lĠemployeur ou la demande du salari, avec lĠaccord
de lĠemployeur.
Par accord crit entre le salari et lĠemployeur,
les heures de formation ralises en-dehors du temps de travail dans le cadre
dĠune priode de professionnalisation, peuvent excder le montant des droits
ouverts par le salari au titre du DIF, prvu au titre VI, dans la limite de 80
heures sur une mme anne civile
Lorsque tout ou partie de la formation se droule
en dehors du temps de travail, conformment aux dispositions de lĠarticle L.
6321-8 du code du travail, lĠemployeur dfinit avec le salari, avant son
dpart en formation, la nature des engagements auxquels lĠentreprise souscrit.
Ces engagements sont lis dĠune part au respect par le salari des conditions
dĠassiduit aux actions de formation, et dĠautre part, aux valuations qui en
rsultent.
Ces engagements portent sur les conditions dans
lesquelles le salari accde en priorit, dans un dlai dĠun an lĠissue de la
formation, aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances ainsi
acquises et lĠattribution de la classification correspondante lĠemploi
occup, et galement sur les modalits de prise en compte des efforts accomplis
par le salari.
Les formations effectues dans le cadre de la
priode de professionnalisation donnent lieu un financement de lĠAFDAS dans le cadre des fonds mutualiss pour les cots
pdagogiques et frais annexes (dplacement, hbergement et restauration).
A dfaut dĠune prise en charge financire par lĠAFDAS,
lĠemployeur et le salari peuvent sĠentendre pour un cumul de plusieurs
dispositifs de prise en charge financire (DIF, plan de formation de
lĠentreprise etc), pour une mme priode de professionnalisation.
Le pourcentage des salaris simultanment absents
au titre de la priode de professionnalisation ne peut, sauf accord du chef
dĠentreprise ou du responsable de lĠtablissement, dpasser 2% du nombre total
de salaris de lĠentreprise ou de lĠtablissement.
Dans les entreprises ou les tablissements de moins
de 50 salaris, le bnfice dĠune priode de professionnalisation peut tre
diffr lorsquĠil aboutit lĠabsence simultane dĠau moins deux salaris au
titre des priodes de professionnalisation.
Article 8 – Financement par lĠAFDAS
LĠAFDAS assure en priorit le financement des actions dfinies
lĠarticle 4 du prsent titre.
Le plafond du taux horaire est fix 35 Û. Il
pourra tre modul par lĠAFDAS,
sur proposition de la CPNE.
Ce taux couvre le cot
pdagogique et les frais annexes.
Article 1
– Principes
Le plan de formation de lĠentreprise relve de la
comptence de lĠemployeur. Il constitue le document de rfrence de
lĠentreprise en matire de formation professionnelle.
Il prsente, conformment aux dispositions
lgislatives et rglementaires, la politique de formation en lien avec les
orientations gnrales et les actions de formation que lĠentreprise entend
mettre en Ïuvre. Il peut prendre en compte les besoins de formation tels
quĠexprims lors des entretiens professionnels.
Les parties signataires incitent les entreprises
laborer dans toute la mesure du possible un plan de formation tenant compte
la fois des objectifs de la formation professionnelle dfinis dans le prsent
accord, des perspectives conomiques et de lĠvolution des techniques et des
modes dĠorganisation du travail dans lĠentreprise.
Les parties signataires incitent, pour ce faire,
les entreprises prendre en compte les conclusions des travaux raliss par la
CPNE en matire dĠtude prospective et ceux de lĠobservatoire prospectif des
mtiers et des qualifications.
Les parties signataires rappellent :
-
que les
institutions reprsentatives du personnel comptentes (IRP) sont informes et
consultes, sur le plan de formation dans les conditions prvues par la loi,
tant rappel quĠen lĠtat actuel, la loi fixe une priodicit et un principe
de deux runions par an, la seconde devant se tenir avant la fin de lĠanne
prcdant celle de lĠexcution du plan de formation,
-
quĠafin de
permettre aux membres du comit dĠentreprise et aux membres de la commission de
formation, de contribuer lĠlaboration de ce plan et de prparer les
dlibrations dont il fait lĠobjet, le chef dĠentreprise ou son reprsentant
communique trois semaines au moins avant les runions du comit ou de la
commission prcite, les documents prvus par les dispositions rglementaires
(articles D. 2323-5 et D. 2323-6 du code du travail). Ces documents sont
galement communiqus aux dlgus syndicaux de lĠentreprise ou de
lĠtablissement, ainsi quĠaux reprsentants syndicaux au comit dĠentreprise.
Article 2
– Information des salaris
Afin de permettre aux membres du comit
dĠentreprise et, le cas chant, aux membres de la commission de la formation
de contribuer lĠlaboration du plan de formation et de prparer les
dlibrations dont il fait lĠobjet, lĠemployeur leur communique, trois semaines
au moins avant les runions du comit ou de la commission prcits, les
documents dĠinformation dont la liste est tablie par dcret. Ces documents
sont galement communiqus aux dlgus syndicaux.
Ils prcisent notamment la nature des actions de
formation proposes par lĠemployeur en application de lĠarticle L. 6321-1 et
distinguent :
-
les actions
dĠadaptation du salari au poste de travail ou lies lĠvolution ou au
maintien dans lĠemploi dans lĠentreprise ;
-
Les actions de
dveloppement des comptences du salari.
Article 3
– Caractristiques
Le plan de formation est structur en fonction de deux
types dĠactions de formation, conformes aux dispositions lgales (article L.
6321-1 du code du travail) :
a)
Les
actions dĠadaptation du salari au poste de travail ou lies lĠvolution ou
au maintien dans lĠemploi dans lĠentreprise.
Ces actions de formation constituent un temps de
travail effectif et donnent lieu, pendant leur ralisation, au maintien de la
rmunration par lĠentreprise.
Les actions dĠadaptation au poste de travail ont
pour objectif dĠapporter au salari des comptences qui sont directement
utilisables et ncessaires dans le cadre des fonctions quĠil occupe (entretien,
mise jour et approfondissement des connaissances et comptences ncessaires
la fonction exerce).
Les actions lies lĠvolution de lĠemploi ou au
maintien dans lĠemploi ont pour objet dĠassurer une formation permettant aux
salaris de matriser les exigences nouvelles provenant de lĠvolution des
emplois. Elles visent apporter aux salaris des comptences directement
utilisables dans le cadre de leur emploi, et qui correspondent soit une
volution prvue ou prvisible du contenu des postes de travail, soit un
changement prvu ou prvisible des fonctions et/ou conditions de travail.
b)
Les
actions de dveloppement des comptences du salari
Ces actions peuvent se drouler pendant le temps de
travail et, dans ce cas, elles donnent lieu pour le salari au maintien de sa
rmunration. En cas de formation, en tout ou partie, en dehors du temps de
travail, les modalits suivantes sont applicables :
-
ces actions
sont subordonnes un accord crit entre lĠemployeur et le salari. Lorsque
lĠaction de formation se droule en tout ou partie en dehors du temps de
travail, le refus du salari ou la dnonciation dans les huit jours de lĠaccord
formalis entre le salari et lĠemployeur de participer des actions de
formation ralises dans ces conditions ne constitue ni une faute, ni un motif
de licenciement ;
-
le temps de
formation hors temps de travail sĠinscrit dans la limite de soixante heures par
an et par salari (ou 4,33% du forfait, arrondi au nombre de jours le plus
proche, en cas de dure du temps de travail sĠinscrivant dans le cadre dĠun forfait
annuel tel que vis par les articles L. 3121-42 et L. 3121-43 du code du
travail) ;
-
les heures
hors temps de travail ne donnent pas lieu rmunration, mais au versement
dĠune allocation de formation, dont le rgime et les caractristiques sont fixes
par les dispositions lgislatives et rglementaires lĠinstaurant.
Ces actions de formation en vue du dveloppement
des comptences ralises en tout ou partie en dehors du temps de travail
doivent donner lieu, conformment lĠarticle L. 6321-8
du code du travail avant le dpart en formation, la prise
dĠengagements mutuels entre le salari et lĠentreprise :
-
engagement
pour le salari, suivre avec assiduit la formation et participer aux
valuations prvues ;
-
engagement par
lĠentreprise, sous rserve que le salari ait satisfait ses propres
engagements, ainsi quĠaux valuations, permettre au salari dĠaccder en
priorit, dans un dlai dĠun an lĠissue de la formation, aux fonctions
disponibles correspondant aux connaissances ainsi acquises et prendre en
compte les efforts accomplis par le salari. Pour autant, le salari ne dispose
pas dĠun droit dĠaccder un poste, sauf engagement particulier pris par
lĠentreprise ce titre, mais dĠun droit de priorit dĠaccs un poste
disponible rpondant sa qualification. LĠentreprise examine, le cas chant,
les conditions de rmunration attaches au nouveau poste ainsi que la
ncessit ou pas dĠune priode probatoire. Celle-ci, si elle existe, sera
formalise par crit entre les parties en prcisant la dure et le fait quĠ
dfaut de confirmation lĠissue de cette priode, le salari retrouve
automatiquement ses fonctions antrieures, sur son ancien poste ou un poste
quivalent, si celui-ci est pourvu.
Au cours dĠune mme anne, et pour un mme salari,
quels que soient le ou les types dĠactions engags au cours de lĠanne, le
nombre total dĠheures de formation pouvant tre ralises en dehors du temps de
travail est limit un plafond de quatre-vingts heures (ou 5% du forfait,
arrondi au nombre de jours le plus proche, en cas de dure de travail
sĠinscrivant dans le cadre dĠun forfait annuel tel que vis par les articles L.
3121-42 et L. 3121-43 du code du travail), suivant les modalits prvues par la
loi.
Les parties signataires conviennent quĠen cas de
maintien de la rmunration, suivant le type et les modalits de formation
concerns tels quĠexposs dans le prsent article, ce maintien tient compte de
la rmunration brute mensuelle la date de dpart de lĠaction de formation.
Le DIF est un outil de dveloppement des
comptences, de mobilit et dĠvolution professionnelle. Il permet tout
salari de bnficier d'un volume d'heures de formation qu'il pourra utiliser
son initiative, avec l'accord de son employeur et dans les limites de la loi,
afin qu'il devienne acteur de sa formation et de son volution professionnelle.
Article 1
– Bnficiaires
A compter du 7 mai 2005, les salaris employs
temps plein sous contrat de travail dure indtermine, ayant un an
dĠanciennet, bnficient chaque anne dĠun droit individuel la formation
(DIF) dĠune dure de 20 heures. Pour les salaris temps partiel et les TAD,
cette dure est calcule au prorata temporis. La priode dĠabsence du salari
pour un cong de maternit, dĠadoption, de prsence parentale, de soutien
familial ou pour un cong parental dĠducation est intgralement prise en
compte dans le calcul du droit DIF.
Les salaris titulaires dĠun contrat dure
dtermine bnficient galement de ce droit aprs 4 mois dĠanciennet
conscutifs ou non pendant les 12 derniers mois dans lĠentreprise. La dure de
ce droit est calcule au prorata temporis.
Pour les contrats dure indtermine conclus ou
rompus en cours dĠanne, la dure est calcule prorata temporis.
La valeur du droit individuel la formation reste
plafonne 120 heures. Pour les salaris temps complet, ce plafond sĠexerce
dans la limite de 6 ans.
A partir de lĠanne 2012, lĠanne civile est
choisie comme priode de rfrence pour lĠacquisition du droit individuel la
formation.
Article 2
– Objet
Ce droit permet au salari de bnficier, son
initiative, dĠactions de formation professionnelle.
Ces formations se droulent en dehors du temps de
travail.
Toutefois, afin de faciliter lĠutilisation de ce
nouveau moyen dĠaccs la formation, les parties signataires dcident quĠun
accord crit conjoint de lĠemployeur et du salari peut prvoir que les heures
lies au DIF se ralisent en tout ou en partie pendant le temps de travail.
Article 3
– Publics et actions prioritaires
a)
Publics prioritaires
Conformment aux articles L.6323-6,
L.6313-3 et L.6314-1 du code
du travail, sont prioritaires, au titre du DIF, les publics bnficiant dĠactions
de formation ayant pour objet :
-
lĠacquisition
dĠun diplme ou dĠun titre finalit professionnelle, dĠune qualification
professionnelle tablie par la CPNE ou dĠune classification professionnelle
reconnue dans la convention collective ;
-
la promotion,
lĠacquisition, lĠentretien ou le perfectionnement des connaissances en lien
avec les emplois de lĠentreprise et leurs volutions prvisibles ;
-
des actions
spcifiques visant une reprise dĠactivit professionnelle des femmes aprs un
cong maternit, ou des hommes et des femmes aprs un cong parental ;
-
des actions
spcifiques aux salaris de plus de 55 ans concerns par les accords ou les
plans dĠaction en faveur du maintien dans lĠemploi des salaris gs.
b) Actions
prioritaires
La CPNE examine rgulirement et rvise, le cas chant, la liste
des actions quĠelle a juges
prioritaires et les communique lĠinstance concerne au sein de lĠAFDAS
Article 4
– Modalits de mise en Ïuvre
Le salari souhaitant exercer son droit individuel
la formation doit adresser sa demande, par crit, son employeur en
respectant un dlai de 3 mois avant la date de dbut de lĠaction de formation
envisage. Il indique dans cette demande :
-
lĠintitul de
lĠaction de formation,
-
ses dates de
ralisation,
-
son cot pdagogique
prvisionnel,
-
lĠorganisme susceptible
de la dispenser,
-
les modalits
dĠexercice du droit (pendant ou en-dehors du temps de travail).
LĠemployeur dispose dĠun dlai dĠun mois pour
exprimer au salari son accord ou son dsaccord sur cette demande. Pass ce
dlai, son absence de rponse vaut acceptation.
En cas de refus de lĠaction de formation par
lĠemployeur, le salari peut ritrer sa demande lĠanne suivante ; si le
dsaccord persiste au cours de deux exercices ou priodes annuelles
successives, le salari pourra prsenter sa demande dĠaction de formation dans
le cadre du cong individuel de formation, son dossier tant alors examin
suivant les priorits dĠinstruction et de prise en charge financire de lĠAFDAS
en qualit dĠOPACIF de la branche.
Dans le cadre dĠune prise en charge par lĠAFDAS, au
titre du cong individuel de formation, de lĠaction de formation prsente par
le salari au titre de son droit individuel la formation, lĠemployeur est
tenu de verser cet organisme le montant de lĠallocation correspondant aux
droits acquis par le salari au titre du DIF et les frais de formation calculs
conformment aux dispositions de lĠarticle L.6323-14 et suivants du code du
travail et sur la base forfaitaire applicable aux contrats de
professionnalisation mentionns lĠarticle L.6332-14 du code du travail. Les
heures de DIF ayant donn lieu ce versement sont dcomptes alors sur le
volume des heures capitalises jusquĠalors par le salari.
Une fois par an, lĠemployeur communique par crit
chaque salari, suivant les modalits quĠil aura dfinies, le total des droits
capitaliss au titre du DIF, selon les modalits propres chaque entreprise ou
tablissement (mention sur le bulletin de paie, bulletin spcifique remis
annuellement etc.).
Article 5
– Dispositions financires
Le financement des frais
de formation et, le cas chant, de transport et dĠhbergement lis la
ralisation dĠactions de formation seront prises en charge par lĠAFDAS selon
les modalits, pour les DIF prioritaires, dfinies par le Conseil de la
branche. Dans les entreprises dĠau moins 10 salaris, ce financement ne
concernera que les publics et actions de formation reconnus prioritaires au
sens de lĠarticle 3 du prsent titre.
Les heures de formation effectues en dehors du
temps de travail ouvrent le droit au versement de lĠallocation de formation
dfinie par lĠarticle L.6321-2 du code du travail, soit 50% de la rmunration
nette de rfrence du salari concern.
Les heures de
formation effectues pendant le temps de travail donnent droit au maintien de la
rmunration.
Article 6
– Mise en Ïuvre des conditions de portabilit du DIF
a)
Avant
la fin du pravis
En application des dispositions de lĠarticle L.
6323-17 du code du travail, en cas de licenciement non conscutif une faute
lourde, et si le salari en fait la demande avant la fin
du pravis, la somme correspondant au solde du
nombre dĠheures acquises au titre du droit individuel la formation et non
utilises, multipli par le montant forfaitaire vis au deuxime alina de
lĠarticle L. 6332-14, permet de financer tout ou partie dĠune action de bilan
de comptences, de validation des acquis de lĠexprience ou de formation. A
dfaut dĠune telle demande, la somme nĠest pas due par lĠemployeur. Lorsque
lĠaction est ralise pendant la dure du pravis, elle se droule pendant le
temps de travail.
En cas de dmission, le salari peut demander
bnficier de son droit individuel la formation sous rserve que lĠaction de
bilan de comptences, de validation des acquis de lĠexprience ou de formation
soit engage avant la fin du pravis.
Le salari souhaitant exercer son droit individuel
la formation doit adresser sa demande lĠemployeur dans les formes et dlais
prvus lĠarticle 4 du titre V du prsent accord.
La demande doit tre prsente avant la fin du
pravis.
Dans le cas dĠun licenciement – sauf faute
lourde – lĠaction peut tre engage ou peut se poursuivre aprs la
cessation du contrat.
Dans le cas dĠun licenciement pour faute grave,
lĠaction de formation est engage directement avec lĠAFDAS, dans les conditions
vises au point 2 ci-aprs.
b)
Aprs
la cessation du contrat de travail
En application des dispositions de lĠarticle L.
6323-18 du code du travail, en cas de rupture du contrat de travail non
conscutive une faute lourde, de dmission pour motif lgitime ouvrant droit
lĠassurance chmage, de rupture conventionnelle homologue ou dĠchance
terme du contrat de travail ouvrant droit la prise en charge par le rgime
dĠassurance chmage, la somme correspondant au solde du nombre dĠheures
acquises au titre du droit individuel la formation et non utilises,
multipli par le montant forfaitaire vis au deuxime alina de lĠarticle L.
6332-14 du code du travail, est utilise dans les conditions suivantes :
-
Lorsque le
salari en fait la demande auprs dĠun nouvel employeur, au cours des deux
annes suivant son embauche, la somme permet de financer, soit aprs accord de
lĠemployeur, tout ou partie dĠune action de bilan de comptence, de validation
des acquis de lĠexprience ou de formation, soit sans lĠaccord de lĠemployeur,
tout ou partie dĠune action de bilan de comptence, de validation des acquis de
lĠexprience ou de formation relevant des priorits dfinies lĠarticle 3 du prsent titre. Lorsque le salari et
lĠemployeur sont en dsaccord, lĠaction se droule hors temps de travail et
lĠallocation vise lĠarticle L. 6321-10 nĠest pas due par lĠemployeur.
Le paiement de la somme est assur par lĠorganisme paritaire
collecteur agr dont relve lĠentreprise dans laquelle le salari est embauch
et la somme est impute au titre du dispositif
Ç professionnalisation È
-
Lorsque le
demandeur dĠemploi en fait la demande, la somme permet de financer tout ou
partie dĠune action de bilan de comptences, de validation des acquis de
lĠexprience ou de formation. La mobilisation de la somme a lieu en priorit
pendant la priode de prise en charge de lĠintress par le rgime dĠassurance
chmage, aprs avis du rfrent charg de lĠaccompagnement de lĠintress.
Le paiement de la somme est assur par lĠorganisme paritaire
collecteur paritaire agr dont relve la dernire entreprise dans laquelle le
salari a acquis ses droits. Elle est impute au titre du dispositif
Ç professionnalisation È
En cas de dpart la retraite, le salari ne peut
bnficier de ses droits acquis au titre du droit individuel la formation.
Article 7
– Obligation dĠinformation du salari
DĠune part, lĠemployeur est tenu dĠinformer le
salari dans la lettre de licenciement, sĠil y a lieu, de ses droits en matire
de droit individuel la formation au titre de lĠarticle L. 6323-17 du code du
travail, cĠest dire le nombre dĠheures acquises au titre du DIF et la
possibilit pour le salari dĠen demander lĠutilisation pendant le pravis. Le
cas chant, il sera galement indiqu quĠen cas de mise en Ïuvre dĠun contrat
de scurisation professionnelle (CSP), lĠemployeur verse Ple Emploi une
somme gale au nombre dĠheures de DIF acquises et non utilises, multipli par
le montant forfaitaire vis au deuxime alina de lĠarticle L. 6332-14 du code
du travail.
DĠautre part, lĠexpiration du contrat de travail,
lĠemployeur mentionne sur le certificat de travail les droits acquis par le
salari au titre du droit individuel la formation et dsigne lĠOPCA en charge
dĠassurer le versement de la somme correspondant aux droits acquis non utiliss
par le salari, savoir celui dont relve la dernire entreprise dans laquelle
le salari a acquis ses droits. En cas dĠacceptation dĠun contrat de
scurisation professionnelle par
le salari, ce montant est gal zro.
Les parties signataires rappellent lĠexistence du
cong individuel de formation qui permet tout salari, au cours de sa vie
professionnelle, de suivre son initiative et titre individuel, des actions
de formation, indpendamment de sa participation aux stages compris, le cas
chant, dans le plan de formation de lĠentreprise. LĠobjectif du cong
individuel de formation est de permettre au salari de se perfectionner
professionnellement, de changer dĠactivit ou de secteur professionnel,
dĠacqurir une nouvelle qualification ou une qualification suprieure.
Le dispositif du CIF est ouvert tous les
salaris, quels que soient lĠeffectif de lĠentreprise et la nature du contrat
de travail, sous rserve dĠune anciennet de 24 mois conscutifs ou non en tant
que salari dont 12 mois dans lĠentreprise.
Le cong peut se raliser en tout ou partie pendant
le temps de travail, sous rserve de lĠautorisation dĠabsence de lĠemployeur,
suivant les conditions prvues par les articles L. 6322-4 et suivants du code
du travail.
Le CIF peut tre ralis entirement hors temps de
travail sous rserve quĠil soit dĠune dure minimale de 120 heures.
Si le cong se droule en totalit en dehors du temps
de travail, lĠemployeur nĠest pas obligatoirement inform du dpart en
formation du salari. La formation suivie hors temps de travail dans le cadre
du CIF nĠouvre droit aucune rmunration ni allocation de formation.
Aprs avoir obtenu lĠautorisation dĠabsence de son
employeur, le salari doit formuler sa demande auprs de lĠAFDAS suivant les
conditions dfinies par lĠAFDAS en sa qualit dĠOPACIF.
Pour les salaris titulaires de contrats dure
dtermine, le cong individuel de formation, qui correspond la dure de
lĠaction de formation, se droule en dehors de la priode dĠexcution du
contrat de travail dure dtermine. LĠaction de formation dbute au plus
tard douze mois aprs le terme du contrat.
Pour pouvoir bnficier dĠun CIF le salari en CDD
doit avoir travaill :
-
24 mois,
conscutifs ou non, en qualit de salari, au cours des 5 dernires annes,
-
Dont 4 mois,
conscutifs ou non, sous contrat de travail dure dtermine, au cours des 12
derniers mois.
-
Toutefois, la demande du salari, la formation
peut tre suivie, aprs accord de lĠemployeur, en tout ou partie avant le terme
du contrat de travail.
Les dpenses lies la ralisation dĠun cong
individuel de formation sont prises en charge par lĠorganisme paritaire agr
ce titre dont relve lĠentreprise dans laquelle le salari a excut son
dernier contrat de travail dure dtermine.
Les parties signataires insistent sur le rle
moteur quĠelles doivent remplir en tant partie aux instances de lĠAFDAS qui
dfinissent les rgles gnrales de prise en charge des dispositifs du cong
individuel de formation.
Article 1
– Principes
Le lgislateur a prvu un certain nombre de
dispositifs visant favoriser le droulement et la progression des carrires
des salaris : entretien professionnel, bilan de comptence, bilan dĠtape
professionnel. Ces dispositifs permettent aux salaris, avec leur employeur,
dĠanticiper leurs volutions de carrire.
Les entreprises sont invites favoriser la
formation de lĠencadrement la conduite des entretiens professionnels,
notamment en ce qui concerne les techniques dĠentretien, la connaissance des
dispositifs de formation et la dtection des besoins de formation.
Article 2 – Entretien professionnel
Pour lui permettre dĠtre acteur de son volution
professionnelle, tout salari ayant au moins deux ans dĠactivit dans
lĠentreprise bnficie de prfrence annuellement, et au minimum tous les deux
ans, dĠun entretien professionnel ralis par lĠentreprise.
Tout travailleur domicile ayant totalis, pendant
deux annes conscutives, un minimum de 1200 heures de travail, bnficie dans
les mmes conditions dĠun entretien professionnel.
Au cours de lĠentretien, lĠemployeur et le salari
sĠattacheront identifier les comptences nouvelles acqurir ou
perfectionner en vue dĠune meilleure matrise de lĠemploi du salari ou dĠune
volution professionnelle future, ainsi que les actions de formation
ncessaires et souhaites. Les propositions mises lors de lĠentretien
professionnel sont formalises par crit sur un support.
Dans les entreprises et groupes dĠentreprises au
sens de lĠarticle L. 2331-1 du code du travail employant au moins cinquante
salaris, lĠemployeur doit organiser, pour chacun des salaris dans lĠanne qui
suit son quarante-cinquime anniversaire, un entretien professionnel au cours
duquel il lĠinforme notamment sur ses droits en matire dĠaccs un bilan
dĠtape professionnel, un bilan de comptence ou une action de
professionnalisation.
Article 3
– Bilan de comptence
LĠobjectif du bilan de comptence est de permettre
au salari dĠanalyser ses comptences et aptitudes, tant professionnelles que
personnelles dans le cadre dĠun projet professionnel ou de formation.
Le salari est seul destinataire des rsultats
dtaills de ce bilan et dĠun document de synthse qui ne peuvent tre
communiqus sans lĠaccord de ce dernier.
Le bilan de comptence peut se drouler pendant ou
en dehors du temps de travail.
Le bilan de comptence est organis dans le cadre
du plan de formation, sur proposition de lĠemployeur, ou lĠinitiative du
salari dans le cadre du cong spcifique de bilan de comptence.
LorsquĠil est inscrit et financ dans le cadre du
plan de formation, le bilan de comptence est ralis avec lĠaccord du salari.
Tout salari a le droit de demander son employeur
un cong pour faire un bilan de comptence, sous rserve :
-
pour les
salaris en contrat dure indtermine de justifier dĠune activit salarie
de cinq ans dont douze mois dans lĠentreprise ;
-
pour les
salaris en contrat dure dtermine de justifier dĠune anciennet de 24 mois
conscutifs ou non en qualit de salari (CDI, CDD, intrim) au cours des cinq
dernires annes, dont quatre mois sous CDD conscutifs ou non, au cours des
douze derniers mois. Le dpart en cong est uniquement conditionn par lĠaccord
de prise en charge financire de lĠAFDAS
et le cong de bilan de comptence doit dbuter au plus tard douze mois
aprs la fin du premier CDD ;
-
de ne pas
avoir bnfici dĠun bilan de comptence au cours des cinq (5) annes prcdant
la demande.
Pour bnficier dĠun cong de bilan de comptence,
le salari doit adresser par crit son employeur une demande dĠautorisation
dĠabsence dans un dlai de 60 jours avant le dbut du cong de bilan de
comptence. LĠemployeur doit formuler sa rponse par crit dans les 30 jours
suivant la rception de la demande. Un report dĠautorisation dĠabsence nĠest
possible que dans une limite de 6 mois, sous rserve que lĠemployeur en
fournisse le motif.
Article 4
– Bilan dĠtape professionnel
A lĠoccasion de son embauche, le salari est
inform que, ds lors quĠil dispose de deux ans dĠanciennet dans la mme
entreprise, il bnficie sa demande dĠun bilan dĠtape professionnel.
Toujours sa demande, Ce bilan peut tre renouvel tous les cinq ans.
A partir dĠun diagnostic ralis en commun par le
salari et son employeur, le bilan dĠtape professionnel a pour objet de
permettre au salari dĠvaluer ses capacits professionnelles et ses
comptences et son employeur de dterminer les objectifs de formation du
salari.
Les conditions de mise en
Ïuvre de ce bilan sont dfinies par un accord national interprofessionnel
tendu prvu lĠarticle L. 6315-1 du code du travail.
Les conditions
dĠapplication, ds lors quĠelles seront rendues obligatoires, seront
communiques au salari lors de son embauche.
Pour les salaris gs de plus de 55 ans, le bilan
dĠtape professionnel est galement lĠoccasion dĠenvisager avec leur employeur
les modalits dĠune ventuelle transition vers la retraite, en prenant en
compte, notamment, les besoins et les opportunits de tutorat dans
lĠentreprise.
Article 1
– Apprentissage
Compte tenu de leurs particularits,
les comptences des mtiers de lĠdition sĠacquirent notamment dans les actes
rels de travail. La russite dĠun jeune en formation dpend pour beaucoup de
la qualit de lĠaccueil et de lĠaccompagnement dont il bnficiera en
entreprise. CĠest dire que lĠaction du matre dĠapprentissage dans la formation
de lĠapprenti est fondamentale. Il en va de mme pour les responsables de
stages qui accueillent des lycens et des tudiants en priodes de formation en
entreprise ou en stage et des tuteurs qui forment des jeunes en contrat de
professionnalisation, ainsi que tous stagiaires en priode dĠapplication en
entreprise.
CĠest pourquoi la profession dcide de
dvelopper la capacit des entreprises bien accueillir, former, accompagner
et fidliser les jeunes qui effectuent des sjours, des stages, des priodes de
formation en entreprise, en particulier des jeunes sous contrat
dĠapprentissage.
Article 2
– VAE
La VAE peut tre mise en Ïuvre pour
permettre aux salaris relevant de la branche professionnelle lĠobtention dĠun
certificat de qualification professionnelle correspondant des qualifications
recherches dans le secteur professionnel de lĠdition, dĠun titre finalit
professionnelle ou tout diplme, sous rserve que ce titre, ou ce diplme,
figure dans le rpertoire national des certifications professionnelles, ou que
ce certificat de qualification soit tabli par la CPNE
La ngociation triennale de branche portant sur les
priorits, les objectifs et les moyens de la formation professionnelle des
salaris concerne la validation des acquis de lĠexprience pour les points
suivants :
-
les modalits
dĠinformation des entreprises et des salaris de lĠEdition portant sur les
actions de validation des acquis de lĠexprience mises en Ïuvre par la branche
en vue de lĠobtention dĠune qualification soit enregistre au rpertoire
national des certifications professionnelles, soit reconnue par les
classifications de la convention collective nationale de lĠEdition, soit
figurant sur une liste tablie par la commission paritaire nationale de
lĠemploi de lĠEdition ;
-
les conditions
propres favoriser lĠaccs des salaris, dans un cadre collectif ou
individuel, la validation des acquis de lĠexprience ;
-
les modalits
de prise en charge par lĠAFDAS des dpenses affrentes la participation dĠun
salari un jury dĠexamen ou de validation des acquis de lĠexprience.
Article 3
– Stages et emploi des jeunes
Compte tenu de leurs particularits,
les comptences des mtiers de lĠdition sĠacquirent notamment dans les actes
rels de travail. La russite dĠun jeune en formation dpend pour beaucoup de
la qualit de lĠaccueil et de lĠaccompagnement dont il bnficiera en entreprise.
La profession reconnat le rle fondamental des responsables de stages qui
accueillent des lycens et des tudiants en priodes de formation en entreprise
ou en stage et des tuteurs qui forment des stagiaires en priode dĠapplication
en entreprise.
CĠest pourquoi la profession dcide de
dvelopper la capacit des entreprises bien accueillir, former, accompagner
et fidliser les jeunes qui effectuent des sjours, des stages ou des priodes
de formation en entreprise.
Les stages en entreprise ne relevant ni des dispositions de l'article L. 4153-1 du code du travail, ni de la formation professionnelle continue telle
que dfinie par le livre III sixime partie du mme code sont intgrs un
cursus pdagogique, selon des modalits dfinies par dcret.
Ils doivent faire lĠobjet dĠune convention entre
lĠentreprise dĠaccueil, le stagiaire et lĠtablissement dĠenseignement et leur
dure ne peut excder six mois.
La dure du ou des stages dĠun mme stagiaire dans
une mme entreprise ne peut excder six mois par anne dĠenseignement,
lĠexception des cas suivants :
-
pour les
stagiaires qui interrompent momentanment leur formation afin dĠexercer des
activits visant exclusivement lĠacquisition de comptences en liaison avec
cette formation ;
-
pour les
stages qui sont prvus dans le cadre dĠun cursus pluriannuel de lĠenseignement
suprieur.
-
Un dlai de carence entre deux stages successifs
doit tre respect, conformment aux dispositions lgales.
Lorsque la dure de ces stages ainsi dfinis est
suprieure deux mois conscutifs ou non au cours dĠune mme anne scolaire ou
universitaire, celui-ci donne lieu une gratification paye au stagiaire, dont
le montant ne peut tre infrieur au montant lgal. Cette gratification nĠa pas
le caractre dĠun salaire.
En cas dĠembauche du stagiaire dans un dlai
maximum de six mois conscutifs la fin du stage dans lĠentreprise, la dure
du stage est dduite de la priode dĠessai, dans la limite de la moiti de la
priode dĠessai.
Si lĠembauche intervient dans les 3 mois suivant
lĠissue du stage, la dure du stage est intgralement dduite si lĠembauche est
effectue dans un emploi en correspondance avec les activits qui avaient t
confies au stagiaire.
Lorsque le stagiaire est embauch par lĠentreprise
lĠissue dĠun stage dĠune dure suprieure deux mois, la dure de ce stage
est prise en compte pour lĠouverture et le calcul des droits lĠanciennet.
Article 4
– Jury de VAE et dĠexamen
Le
salari dsign pour participer un jury dĠexamen ou de validation des acquis
de lĠexprience adresse lĠemployeur, dans un dlai qui ne peut tre infrieur
quinze jours calendaires avant le dbut de la session, une demande crite
dĠautorisation dĠabsence, en indiquant les dates et le lieu de la session. Il
joint sa demande une copie de sa convocation. Les dpenses affrentes la
participation dĠun salari un jury dĠexamen ou de validation des acquis de
lĠexprience mentionn au dernier alina de lĠarticle L. 6313-1 sont couvertes
par lĠAFDAS selon des modalits et conditions de prise en charge valides par
son conseil dĠadministration de ce dernier.
Au moins tous les trois ans, les organisations
syndicales de salaris et le Syndicat national de lĠEdition se runissent pour
ngocier sur les priorits, les objectifs et les moyens de la formation
professionnelle des salaris. Cette runion est lĠoccasion de faire un bilan
approfondi de lĠgalit dĠaccs la formation professionnelle pour les femmes
comme pour les hommes.
Prenant en compte la dimension transversale de la
ngociation sur lĠgalit professionnelle, les diffrentes ngociations et les
tudes engages au niveau de la branche de lĠdition pour promouvoir et
dvelopper la formation professionnelle doivent intgrer la dimension de lĠgalit.
Article 1 –
Ngociation triennale de branche
A partir des lments chiffrs dlivrs par les
enqutes de branche et des tudes complmentaires commandes par lĠobservatoire
des mtiers et des qualifications, la ngociation triennale de branche porte notamment
sur lĠgal accs la formation des salaris selon leur catgorie
professionnelle et la taille de leur entreprise, la portabilit du droit
individuel la formation, la validation des acquis de lĠexprience, lĠaccs
aux certifications, le dveloppement du tutorat et la valorisation de la
fonction de tuteur, en particulier les conditions de son exercice par des
salaris gs de plus de cinquante-cinq ans.
Article 2 –
Egalit professionnelle entre les femmes et les hommes
Les parties signataires reconnaissent que lĠgalit
dĠaccs la formation professionnelle et au renforcement des qualifications
constitue un facteur majeur de justice et de progrs social pour les femmes et
pour les hommes.
Dans cet objectif, les parties signataires
considrent que lĠaccs des femmes et des hommes la formation professionnelle
est un lment dterminant pour assurer aux salaris une relle galit dans
leur droulement de carrire et, par voie de consquences, dans lĠvolution de
leur qualification et de leur salaire.
Ë cet effet, dans la perspective de la ngociation
triennale de la branche sur lĠgalit professionnelle, lĠobservatoire
prospectif des mtiers et des qualifications assure la premire source de
donnes dĠanalyse de la situation compare des femmes et des hommes dans le
domaine de la formation, des mtiers et des qualifications, partir des
indicateurs pertinents dfinis par la branche et notamment, sans que cela soit
exhaustif, la formation initiale, lĠanciennet dans la branche, lĠge des
salaris.
Les parties signataires rappellent que la formation
continue tout au long de la vie doit permettre chaque salari de progresser
au cours de sa vie professionnelle. Cela passe, notamment, par la
reconnaissance des actions de formation que chaque salari a, sous diverses
formes, suivies durant son parcours professionnel afin, par exemple, de pouvoir
effectuer un bilan de comptences ou entamer un processus de validation des
acquis de lĠexprience.
Il convient cette fin que soient fournis au salari des lments tangibles
attestant de ce parcours de formation.
Article 1
- LĠattestation de formation
Les parties signataires rappellent que les actions
de formation professionnelle doivent rpondre aux critres dĠimputabilit
(objectifs, nature et dure de lĠaction, rsultats de lĠvaluation des acquis
de la formation) dfinis par le lgislateur.
Ces actions de formation, mentionnes lĠarticle
L. 6313-1 du code du travail, sont ralises conformment au programme prtabli
qui, en fonction dĠobjectifs dtermins, prcise les moyens pdagogiques,
techniques et dĠencadrement mis en Ïuvre ainsi que les moyens permettant de
suivre son excution et dĠen apprcier les rsultats. A lĠissue de la
formation, lĠorganisme de formation prestataire doit dlivrer au stagiaire une
attestation reprenant les critres dĠimputabilit dfinis ci-avant.
De la mme faon, lorsque les actions de formation
sont organises par lĠentreprise elle-mme, lĠemployeur dlivre au stagiaire,
lĠissue de la formation, lĠattestation prvue lĠarticle L. 6353-1 du code du
travail.
Article 2
- Rcapitulatif annuel
Pour les actions de formation lĠinitiative de
lĠemployeur et rentrant dans le cadre du plan de formation, il est rappel
quĠun document rcapitulatif retraant lĠensemble des heures de formation
ralises et des versements de lĠallocation de formation est remis au salari
chaque anne. Ce document est annex au bulletin de paie, en application des
dispositions de lĠarticle D. 6321-10 du code du travail.
Article
1 – Les institutions reprsentatives du personnel
Les
Institutions reprsentatives du personnel (IRP) qui doivent tre consultes en
matire de formation professionnelle sont :
-
les dlgus
du personnel, dans les entreprises de 11 49 salaris, en application des
dispositions de lĠarticle L. 2313-8 du code du travail ;
-
la dlgation
unique du personnel ou le comit dĠentreprise, dans les entreprises de 50 199
salaris ;
-
le comit
dĠentreprise ou le comit dĠtablissement dans les entreprises de 200 salaris
et plus.
Article 2 – Champ dĠintervention des IRP en
matire de formation professionnelle
LĠinstitution reprsentative du personnel
comptente formule toute proposition de nature amliorer les conditions
dĠaccs et la mise en Ïuvre des actions de formation pour les salaris de
lĠentreprise.
Elle intervient, notamment, dans les domaines
ci-aprs, conformment aux dispositions lgislatives et rglementaires en
vigueur, en particulier suivant les articles L. 2323-33 et suivants du code du
travail.
a) les
orientations de la formation professionnelle, le plan de formation et sa mise
en oeuvre
LĠIRP comptente est obligatoirement consulte sur
les orientations de la formation professionnelle dans lĠentreprise en fonction
des perspectives conomiques et de lĠvolution de lĠemploi, des investissements
et des technologies dans lĠentreprise.
Il en est de mme en cas de modification importante
de ces lments.
LĠIRP comptente donne son avis tous les ans sur
lĠexcution du plan de formation de lĠanne en cours et sur le projet de plan
pour lĠanne venir qui doit tenir compte des orientations dfinies ci-dessus,
selon les modalits prvues lĠarticle 1 du titre IV du prsent accord.
LĠIRP comptente est galement consulte sur les conditions de mise en Ïuvre des contrats et
priodes de professionnalisation, ainsi que sur la mise en Ïuvre du DIF.
b) les
contrats de professionnalisation
LĠIRP comptente est consulte et les dlgus
syndicaux, sĠil y en a, sont informs sur :
-
les effectifs
concerns par le contrat, rpertoris par ge, sexe et niveau initial de
formation,
-
les
conditions dĠaccueil et dĠencadrement des bnficiaires pendant la dure de leur
contrat,
-
les
informations donnes au titulaire du contrat sur le fonctionnement et les
activits de lĠentreprise,
-
les
emplois occups pendant leur contrat,
-
les
conditions de mise en Ïuvre des actions de professionnalisation,
-
les
rsultats obtenus en fin de contrat.
Les contrats de professionnalisation
sont pris en compte dans lĠanalyse de la situation de lĠemploi prvue
lĠarticle L.2323-57 du code du travail.
c) la commission de formation
La commission de formation, dont les
attributions et les modalits de fonctionnement sont fixes par le code du
travail, doit favoriser lĠinformation des salaris de lĠentreprise sur la
formation, ainsi que lĠexpression de leurs besoins dans ce domaine. Cette
mission dĠinformation de la commission de formation ne saurait faire obstacle
aux responsabilits propres de lĠentreprise et de son encadrement dans le
domaine de la formation professionnelle. Les documents dĠinformation relatifs
la formation sont galement transmis aux dlgus syndicaux.
Les parties signataires rappellent que des commissions de formation doivent
tre constitues dans les entreprises comportant au moins deux cents salaris.
Article 1
– Situation des entreprises de moins de 10 salaris
Compte tenu des difficults
particulires que pourront rencontrer les entreprises de moins de 10 salaris
du fait notamment de leur effectif pour mettre en Ïuvre les dispositions du
prsent accord, les mesures particulires dfinies ci-dessous ont t arrtes.
Article
2 – Financement prioritaire de lĠAFDAS
LĠAFDAS financera prioritairement
pour les entreprises concernes par le prsent titre :
-
des actions de
formation incluses dans un contrat de professionnalisation dfinies au titre
II ;
-
des actions de
formation incluses dans une priode de professionnalisation concernant les
publics prioritaires de ces actions dfinies au titre III.
Un effort contributif important dĠinformation doit
tre consacr lĠattention des dirigeants des entreprises de moins de 10
salaris sur les nouveaux dispositifs de la formation professionnelle financs
par lĠAFDAS.
Article
3 – Mutualisation des fonds collects
Les sommes verses lĠAFDAS, pour les
entreprises de moins de 10 salaris, seront mutualises afin dĠassurer un
meilleur financement aux actions dfinies lĠarticle 2 du prsent titre.
La partie de ces sommes correspondant
au plan de formation ne peut pas tre appele par les entreprises dĠau moins 10
salaris. A contrario, les entreprises de moins de 10 salaris peuvent
bnficier, au titre du plan de formation, des sommes verses par lĠensemble
des entreprises de la branche, selon le principe de la fongibilit asymtrique.
Article
1 - CONTRIBUTION AU TITRE DU FINANCEMENT DU FPSPP
Les entreprises de la branche contribuent au
financement du Fonds Paritaire de Scurisation des Parcours Professionnels
(FPSPP) suivant un pourcentage fix chaque anne par dcret, correspondant un
taux variant de 5 13% du montant de leur obligation au financement de la
formation professionnelle tout au long de la vie.
Cette contribution est reverse chaque anne par lĠAFDAS
au FPSPP.
LĠassiette du financement du FPSPP est compose :
-
Des
contributions lgales et rglementaires dues par les entreprises de moins de 10
salaris,
-
Des
contributions lgales et rglementaires dues au titre du Cong Individuel de
Formation,
-
Des
contributions lgales et rglementaires dues au titre de la
professionnalisation,
-
De
lĠobligation de financement des entreprises au titre du plan de formation en
application de lĠarticle L.6331-9 du code du travail.
Pour les contributions verses obligatoirement lĠAfdas,
OPCA et OPACIF de la branche, les taux indiqus aux articles ci-aprs incluent
la contribution au financement du FPSPP.
Article 2 - ENTREPRISES DĠAU MOINS 10 SALARIES
Les entreprises employant au moins 10
salaris doivent, chaque anne, consacrer au financement des actions de
formation professionnelle continue, conformment aux dispositions de lĠarticle
L. 6331-9 du code du travail, une contribution minimale de 1,60% du montant des
rmunrations verses pendant lĠanne de rfrence. Les employeurs de dix
moins de 20 salaris sont exonrs des versements lgaux ou conventionnels qui
leur sont applicables dans les conditions de lĠarticle L. 6331-14 du code du
travail.
Ces entreprises doivent effectuer lĠAFDAS, OPCA
et OPACIF de la branche, un versement correspondant au minimum :
- 0,50% des rmunrations verses
pendant lĠanne de rfrence pour assurer le financement, selon les priorits
nonces dans le prsent accord :
-
des
actions dĠvaluation, dĠaccompagnement et de formation lies aux contrats ou
priodes de professionnalisation,
-
des
actions de prparation et dĠexercice de la fonction tutorale,
-
des
frais de formation et le cas chant, de transport et dĠhbergement lis la
ralisation dĠactions de formations reconnues prioritaires pour lĠexercice du
DIF,
-
des
dpenses de fonctionnement des centres de formation dĠapprentis,
-
le financement
du FPSPP.
-
pour les
entreprises de plus de 20 salaris, 0,20 % des rmunrations verses pendant
lĠanne de rfrence lĠAFDAS pour assurer le financement des Congs
individuels de formation, Actions de validation des acquis de lĠexprience et
Congs bilans de comptences, ainsi que le financement du FPSPP.
- le montant destin au financement du FPSPP dans les
conditions dfinies lĠarticle 1 du prsent titre calcul sur la participation
au titre du plan de formation de 0,90%.
Ces entreprises doivent financer des actions de
formation pour le solde du plan de formation au minimum hauteur de 0,90%,
dduction faite du versement destin au financement du FPSPP prvu ci-dessus.
Elles peuvent, titre volontaire, verser lĠAfdas, lĠOPCA de branche, tout ou
partie de ce solde du 0,90% au titre du plan de formation.
Article
3 - ENTREPRISES EMPLOYANT MOINS DE 10 SALARIES
Les entreprises employant moins de 10
salaris doivent, chaque anne, consacrer au financement des actions de
formations professionnelles continues, conformment aux dispositions de
lĠarticle L.6331-2 du code du travail, une contribution minimale de 0,55% du
montant des rmunrations verses pendant lĠanne de rfrence.
Cette contribution est
verse en totalit lĠAFDAS.
Ce versement est affect
au financement, selon les priorits dfinies par le prsent accord :
á
concurrence de 0,15% du montant des rmunrations verses pendant lĠanne de
rfrence :
-
au
financement des actions dĠvaluation, dĠaccompagnement et de formation lies
aux contrats et priodes de professionnalisation ;
-
au
financement des actions de prparation et dĠexercice de la fonction
tutorale ;
-
aux
dpenses de fonctionnement des centres de formations dĠapprentis,
- au financement du FPSPP.
á
concurrence du solde :
-
au
financement des actions de formations mises en Ïuvre dans le cadre du plan de formation de
lĠentreprise ;
-
au
financement des actions mises en Ïuvre dans le cadre du DIF ;
-
au
financement de la prise en charge du montant de lĠallocation de formation
verse aux salaris pendant les heures de formation effectues en dehors du
temps de travail ;
-
et
plus gnralement, au financement des actions et des moyens imputables au titre
de la formation professionnelle,
-
au financement
du FPSPP.
Article 4 – CONTRIBUTION QUEL
QUE SOIT LĠEFFECTIF
Les
entreprises, quel que soit leur effectif, doivent en complment des
contributions prvues ci-dessus, sĠacquitter des contributions au titre du
cong individuel de formation des CDD au taux de 1 % sur les salaires verss
aux salaris sous CDD.
ARTICLE
1 – DUREE - DEPïT
Le prsent accord est conclu pour une dure
indtermine. Il prend effet compter de son extension. Il sera dpos
conformment aux dispositions lgislatives et rglementaires en vigueur.
ARTICLE
2 – SUIVI
En cohrence avec le titre IX, les parties
conviennent de se runir tous les 3 ans, lors de la ngociation triennale de
branche, afin de faire un bilan sur lĠapplication de cet accord et dĠenvisager
dĠventuelles modifications.
ARTICLE
3 - REVISION
Chaque syndicat signataire ou adhrent
peut demander la rvision de tout ou partie du prsent accord selon les
modalits suivantes :
Ż
toute
demande de rvision doit tre adresse par lettre recommande avec avis de
rception chacun des autres signataires ou adhrents et comporter, outre
lĠindication des dispositions dont la rvision est demande, des propositions
de remplacement ;
Ż
le
plus rapidement possible, et au plus tard dans un dlai de 3 mois suivant la
rception de cette lettre, les parties devront ouvrir une ngociation en vue de
la rdaction dĠun nouveau texte ;
Ż
les
dispositions de lĠaccord dont la rvision est demande resteront en vigueur
jusquĠ la conclusion dĠun nouvel accord. A dfaut dĠaccord dans un dlai de
6 mois compter de la demande de rvision, elles seront maintenues ;
Ż
sous
rserve de lĠexercice du droit dĠopposition dans les conditions prvues par la
loi, les dispositions de lĠavenant portant rvision se substitueront de plein
droit celles de lĠaccord quĠelles modifient et seront opposables lĠensemble
des employeurs et des salaris lis par lĠaccord, soit la date qui aura t
expressment convenue, soit, dfaut, partir du jour qui suivra son dpt
auprs du service comptent.
ARTICLE
4 - DENONCIATION
LĠaccord pourra tre dnonc,
conformment lĠarticle L.2261-9
du code du travail, par lĠun ou lĠautre des signataires ou adhrents.
La dnonciation sera notifie par
lettre recommande avec avis de rception chacun des autres signataires ou
adhrents et dpose par la partie la plus diligente auprs des services du
Ministre du travail et du secrtariat-greffe du conseil des prudĠhommes.
Lorsque lĠaccord a t dnonc par la
totalit des signataires (ou adhrents) employeurs ou la totalit des
signataires (ou adhrents) salaris, la dnonciation entrane lĠobligation pour
tous les signataires ou adhrents de se runir le plus rapidement possible, et
au plus tard dans un dlai de trois mois suivant la rception de la lettre de
dnonciation, en vue de dterminer le calendrier des ngociations.
Durant les ngociations, lĠaccord reste
applicable sans aucun changement.
Si un nouvel accord est sign dans le
dlai de 12 mois suivant lĠexpiration du pravis, les dispositions du nouvel
accord se substitueront intgralement lĠaccord dnonc.
A dfaut dĠaccord dans ce dlai de 12
mois, lĠaccord ainsi dnonc reste applicable sans changement pendant ce dlai.
Pass ce dlai dĠun an, le texte de
lĠaccord cesse de produire ses effets.
Paris,
le 26 mars 2012
Le Syndicat National de lĠEdition
La
Fdration de la communication (CFE-CGC)
Le
Syndicat du Personnel dĠEncadrement de lĠEdition et
de
la Librairie et de la Diffusion (CFE-CGC)
La
Fdration Communication, Conseil, Culture (F3C-CFDT)
Le
Syndicat national Livre-Edition (CFDT)
La
Fdration franaise des syndicats de la communication crite,
graphique et audiovisuelle (CFTC)
Le
Syndicat national du personnel de lĠdition, de la librairie et
des activits connexes (CFTC)
La
Fdration des travailleurs des industries du livre, du papier
et de la communication (FILPAC-CGT)
LĠUnion
fdrale des ingnieurs, cadres et techniciens du livre
et de la communication (CGT)
La
Fdration des employs et cadres (CGT-FO)
Le
Syndicat national de presse, dĠdition et de publicit (SNPEP-FO)
Le
Syndicat national des correcteurs et des mtiers connexes (SNC-FO)
ANNEXE
Rappel
des dispositions lgales au 1er janvier 2012 sur la rpartition des
contributions
Effectif de lĠentreprise |
Contribution |
Taux |
Moins de 10 salaris |
Professionnalisation |
0,15% |
Plan de formation |
0,40% |
|
Cong individuel de formation |
|
|
de 10 salaris moins de 20 salaris |
Professionnalisation |
0,15% |
Plan de formation |
0,90% |
|
Cong individuel de formation |
|
|
Plus de 20 salaris |
Professionnalisation |
0,50% |
Plan de formation |
0,90% |
|
Cong individuel de formation |
0.20% |
|
Quel que soit lĠeffectif |
Cong individuel de formation CDD |
1 % |