ACCORD DE METHODE

RELATIF A LA CONSTITUTION DĠUNE BRANCHE PROFESSIONNELLE POUR LES DIOCESES DE LĠEGLISE CATHOLIQUE EN FRANCE

 

 

 

 

Entre :

 

LĠUnion des associations diocŽsaines de France (ci-aprs UADF), reprŽsentŽe par le PrŽsident de lĠUADF, et le PrŽsident de la commission sociale de lĠUADF.

 

 

Et les organisations syndicales participant aux nŽgociations :  

 

 

 

La FŽdŽration des services CFDT

 

 

 

La ConfŽdŽration CFE CGC

 

 

 

La FŽdŽration des syndicats CFTC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

 

 

 

 

 

PrŽambule

 

1.      Objet

 

2.      Champ dĠapplication de la branche

 

3.      Agenda social 2016-2018

 

4.      Organisation des nŽgociations et moyens allouŽs

 

5.      Constitution dĠune commission nationale paritaire dĠinterprŽtation et de validation des accords

 

6.      PublicitŽ et dŽp™t de lĠaccord

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PREAMBULE

 

 

 

AujourdĠhui, lĠUnion des associations diocŽsaines de France (UADF), reprŽsentant les employeurs, et les organisations syndicales reprŽsentatives participant aux nŽgociations expriment leur volontŽ commune de constituer une branche professionnelle au sens de lĠarticle L2232-5 du code du travail. La signature du prŽsent accord sera constitutive de la crŽation de cette branche.

 

La dŽcision de franchir cette nouvelle Žtape rŽpond aussi bien ˆ des raisons de fond quĠˆ des questions dĠopportunitŽ : dĠune part, il est naturel que les institutions de lĠEglise catholique mettent en Ïuvre pour elles-mmes les principes dĠorganisation et de relations sociales que lĠEglise catholique prŽconise pour le monde du travail, au moment o lĠensemble des salariŽs travaillant dans les associations diocŽsaines et paroissiales reprŽsente prs de 12 000 personnes ; dĠautre part, une branche professionnelle peut rŽpondre ˆ des besoins concrets pour faciliter la mise en Ïuvre du droit du travail et adapter les dispositions gŽnŽrales aux spŽcificitŽs dĠun secteur particulier comme lĠEglise catholique. La branche professionnelle peut tre un lieu pertinent de rŽgulation sociale et constituer un cadre gŽnŽral de droits et de devoirs pour tous les salariŽs et les employeurs des entitŽs ecclŽsiales.

 

La branche offrira un socle juridique ˆ partir duquel pourra sĠorganiser la vie sociale des diocses et des paroisses dans des conditions homognes et Žquitables. Il y aura lieu de bien tenir compte du caractre propre des institutions ecclŽsiales, aussi bien dans leur finalitŽ que dans leurs modalitŽs de fonctionnement, et de respecter lĠidentitŽ Žconomique et sociale des diocses. La branche aura ainsi ˆ mettre en Ïuvre le principe de subsidiaritŽ. Ce principe implique que la branche constitue un socle commun de dispositions que les diocses et paroisses auront ˆ appliquer et suppose aussi que les instances diocŽsaines et paroissiales pourront prŽciser, adapter, voire complŽter les dispositions sociales de la branche afin de leur permettre de continuer dĠexercer leurs capacitŽs dĠinitiative, leur libertŽ dĠaction et leurs responsabilitŽs.

 

Enfin il est expressŽment convenu que la branche professionnelle des diocses de lĠEglise catholique en France fera lĠobjet dĠune construction progressive. Les signataires du prŽsent accord dŽterminent les thmes prioritaires ˆ traiter, selon les besoins des diocses et de leurs salariŽs.

Le dispositif conventionnel sĠŽlaborera ainsi progressivement, accord aprs accord, selon un agenda social consistant et structurŽ, dŽtaillŽ ci-aprs.

 

 

 

*-*

 

1. Objet

 

Le prŽsent accord a pour objet de prŽciser :

1.      Le champ dĠapplication professionnel et territorial de la branche

2.      LĠagenda social 2016-2018 organisant les thŽmatiques de nŽgociation

3.      La composition, lĠorganisation et les moyens allouŽs ˆ lĠinstance de nŽgociation

4.      La mise en place, la composition, lĠorganisation et les moyens allouŽs ˆ la commission paritaire nationale dĠinterprŽtation et de validation des accords

La commission sera Žgalement chargŽe de veiller aux bonnes conditions dĠexercice du dialogue social

 

2. Champ dĠapplication professionnel et territorial de la branche

Le prŽsent accord de mŽthode vise ˆ constituer une branche dĠactivitŽ spŽcifique pour les structures employeurs des diocses de lĠEglise catholique en France.

LĠactivitŽ principale de ces structures consiste ˆ  assurer et organiser les moyens matŽriels et ˆ gŽrer les ressources au soutien de lĠactivitŽ de lĠEglise catholique.

 

Cette branche aura pour objet de dŽfinir, par la nŽgociation collective avec les organisations syndicales, les conditions dĠemploi du personnel la•c salariŽ occupŽ dans les diffŽrentes structures employeurs citŽes ci-aprs.

Sont ainsi inclus dans la branche les employeurs des structures suivantes, situŽes sur le territoire franais, en mŽtropole et dans les DOM ˆ lĠexclusion des structures employeurs situŽes dans les diocses concordataires directement rattachŽs au Saint-Sige (Metz et Strasbourg) dont les personnels sont rŽgis par un statut de droit public :

-          les associations diocŽsaines en charge de la gestion directe du diocse (curie, services diocŽsains, maisons diocŽsainesÉ) et les paroisses

-          les structures employeurs en charge de la gestion des salariŽs la•cs en mission ecclŽsiale (LEME)

-          les autres entitŽs relevant dĠune convention collective ou accord collectif diocŽsain, ou dĠun accord atypique diocŽsain, telles que :

o    les associations de gestion des maisons diocŽsaines

o    les autres structures diocŽsaines telles que des maisons dĠaccueil, sŽminaires, sanctuaires, (sous rŽserve quĠelles ne relvent pas de conventions collectives professionnelles spŽcifiques)

-          la structure employeur que constitue lĠUnion des associations diocŽsaines de France (UADF)

 

A tout moment, chaque prŽsident dĠassociation (ou responsable dĠentitŽ diocŽsaine ou paroissiale autre quĠassociative) dont lĠactivitŽ est en relation avec les missions de lĠEglise catholique pourra dŽclarer son adhŽsion aux accords collectifs signŽs dans le cadre de la branche selon les dispositions lŽgales en vigueur.

 

La prŽsente branche nĠinclut pas les ministres ordonnŽs ni les membres des congrŽgations religieuses et des instituts de vie consacrŽe, ni les aum™niers de prisons ou d'h™pitaux qui relvent de statuts lŽgaux spŽcifiques, sauf sĠil existe un contrat de travail salariŽ formel avec un des employeurs des structures prŽcitŽes.

 

DĠautre part, elle nĠinclut pas les personnels des Žtablissements scolaires et hospitaliers ou centres mŽdico-sociaux agrŽŽs puisquĠils relvent de conventions collectives propres.

 

 

3. LĠagenda social 2016-2018

 

Ds signature du prŽsent accord, les parties sĠengagent ˆ nŽgocier selon un agenda prŽcis pour les trois prochaines annŽes sur des thŽmatiques prioritaires qui feront lĠobjet dĠaccords spŽcifiques :

 

Janvier ˆ dŽcembre 2016 

1. NŽgociation en vue dĠun accord sur la durŽe et lĠorganisation du temps de travail

2. Mise en place dĠun inventaire social  relatif aux donnŽes suivantes :

-          la protection santŽ et prŽvoyance,

-          les grilles de classifications,

-          la typologie des emplois et des effectifs salariŽs,

-          la formation,

-          les instances reprŽsentatives du personnel.

3. NŽgociation en vue dĠun accord sur la formation et le dŽveloppement des compŽtences

 

 

Janvier ˆ dŽcembre 2017

1. NŽgociation en vue dĠun accord sur la formation et le dŽveloppement des compŽtences (suite)

2. NŽgociation en vue dĠun accord sur lĠemploi et le suivi des salariŽs la•cs en mission ecclŽsiale (LEME)

3. NŽgociation annuelle obligatoire (NAO)

 

 

Janvier ˆ dŽcembre 2018 

1. NŽgociation en vue dĠun accord sur les garanties sociales en matire de santŽ et de prŽvoyance

2. NŽgociation en vue dĠun accord sur la classification des emplois

 

Cet agenda sera ajustŽ chaque annŽe en fonction de lĠavancement des nŽgociations.

 

 

 

 

 

 

4.  La composition, lĠorganisation et les moyens allouŽs ˆ lĠinstance de nŽgociation.

 

4.1 Composition

 

La commission nationale paritaire de nŽgociation est composŽe  ˆ part Žgale de reprŽsentants dĠemployeurs et salariŽs :

 

 

 

4.2 Organisation

 

Les parties sĠentendent sur un principe dĠune rencontre trimestrielle minimum de la commission paritaire nationale de nŽgociation.

Des rencontres sous forme de groupe de travail technique restreint seront mises en place en alternance des rencontres nationales et selon les thŽmatiques abordŽes.

Lors de ces rŽunions de groupes de travail technique, chaque organisation syndicale reprŽsentative pourra se faire reprŽsenter par deux de ses membres.

La convocation, rappelant lĠordre du jour dŽcidŽ communŽment ˆ chaque fin de sŽance, sera jointe au relevŽ de dŽcisions de chaque sŽance, lequel sera validŽ paritairement en dŽbut de chaque sŽance.

Tout document nŽcessaire au travail en instance de nŽgociation sera adressŽ, dans la mesure du possible, au minimum quinze jours avant la sŽance prŽvue.

 

 

4.3 Moyens

-          Les heures consacrŽes au temps de rŽunion de nŽgociation et aux temps de trajet relatifs ˆ ces nŽgociations sont considŽrŽes comme temps de travail effectif pour les salariŽs des diocses participant aux nŽgociations.

-          Un quota dĠheures de dŽlŽgation sera attribuŽ ˆ chacun des membres salariŽs de la commission nationale paritaire de nŽgociation pour le temps consacrŽ ˆ la prŽparation des rencontres de nŽgociation. Ce quota dĠheures de dŽlŽgation sera Žquivalent au temps de nŽgociation en sŽance.

-          Ce temps de prŽparation sera ŽvaluŽ ˆ 7h pour une journŽe de nŽgociation et ˆ 3,5h pour une demi-journŽe de nŽgociation.

-          Les frais de dŽplacement des membres salariŽs de la commission nationale paritaire de nŽgociation seront pris en charge sur base de justificatifs ne pouvant excŽder :

o    la valeur dĠun billet de train de 2me classe pour le transport, et le cas ŽchŽant des frais de mŽtro,

o    le remboursement des frais de repas sur base de cinq Minimum Garanti (*),

o    le remboursement des frais dĠhŽbergement, sur base de vingt Minimum Garanti.

-          LĠensemble de ces moyens sera financŽ par un budget national spŽcifique octroyŽ par lĠUADF.

 

(*) A compter du 1er janvier 2016, le montant du minimum garanti prŽvu ˆ l'article L. 3231-12 du code du travail est fixŽ ˆ 3,52 Û en mŽtropole, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, ˆ La RŽunion, ˆ Saint-BarthŽlemy, ˆ Saint-Martin et ˆ Saint-Pierre-et-Miquelon. Il est revalorisŽ chaque annŽe par dŽcret.

 

 

5.  Constitution dĠune commission nationale paritaire dĠinterprŽtation et de validation des accords 

 

Les parties signataires crŽent la commission paritaire nationale dĠinterprŽtation et de validation des accords (CPNIV) dont les missions principales sĠentendent, dĠune part, ˆ lĠexamen des accords collectifs au vu des dispositions de lĠarticle L2232-22[1], et dĠautre part au respect des accords collectifs nationaux.

 

5.1 Composition

 

La CPNIV est composŽe ˆ part Žgale de reprŽsentants dĠemployeurs et salariŽs :

á         deux reprŽsentants par organisation syndicale reprŽsentative de la branche,

á         autant de reprŽsentants dĠemployeurs que de membres salariŽs.

 

5.2 Organisation

 

La commission se rŽunit autant que nŽcessaire et systŽmatiquement en cas de saisine portant sur la validitŽ des accords conclus au titre des dispositions de lĠarticle L2232-22 du code du travail.

La commission se rŽunira afin de mettre en place le rglement intŽrieur de la CPNIV.

 

 

 

5.3 Moyens

 

Les moyens dŽdiŽs aux membres de la CPNIV sont identiques ˆ ceux de la commission paritaire de nŽgociation visŽe au 4.3 du prŽsent accord.

 

6. PublicitŽ et dŽp™t de lĠaccord

 

En vertu de lĠarticle L.2232-5 du code de travail, la partie la plus diligente des organisations signataires du prŽsent accord en notifie le texte ˆ lĠensemble des organisations reprŽsentatives ˆ lĠissue de la procŽdure de signature.

 

Le prŽsent accord sera dŽposŽ auprs des services centraux du ministre chargŽ du travail, en vue dĠune demande dĠextension.

 

                                                                                                                            Fait ˆ Paris le lundi 8 fŽvrier 2016

                                                                                                          En huit exemplaires originaux

 

 

Union des associations diocŽsaines de France

 

 

Le PrŽsident de lĠUADF                                                                  

Le PrŽsident de la Commission sociale de lĠUADF.

 

 

 

 

 

 

 

La FŽdŽration des services CFDT                                             La ConfŽdŽration CFE CGC

 

 

 

 

 

 

La FŽdŽration des syndicats CFTC

 

 

 

 

 



[1] La loi nĦ 2015-994 du 17 aožt 2015 relative au dialogue social et ˆ l'emploi prŽvoit les dispositions suivantes : doivent tre soumis ˆ lĠapprobation de la commission paritaire de branche, les accords conclus en application de lĠarticle L. 2232-22 du code du travail, en l'absence de reprŽsentant Žlu du personnel mandatŽ en application de l'article L. 2232-21, par les reprŽsentants Žlus titulaires du personnel au comitŽ d'entreprise ou ˆ la dŽlŽgation unique du personnel ou ˆ l'instance mentionnŽe ˆ l'article L. 2391-1 ou, ˆ dŽfaut, les dŽlŽguŽs titulaires du personnel qui n'ont pas ŽtŽ expressŽment mandatŽs par une organisation mentionnŽe ˆ lĠarticle L. 2232-1. Ces accords doivent Žgalement tre signŽs par des membres titulaires Žlus au comitŽ d'entreprise ou ˆ la dŽlŽgation unique du personnel ou, ˆ dŽfaut, par des dŽlŽguŽs du personnel titulaires reprŽsentant la majoritŽ des suffrages exprimŽs lors des dernires Žlections professionnelles.