Accord
sur lÕgalit professionnelle
entre les femmes et les hommes
dans la branche de lÕdition
Prambule
Les partenaires sociaux de la branche affirment que la diversit et lÕgalit
professionnelle entre les femmes et les hommes est un facteur
dÕenrichissement collectif, de cohsion sociale et dÕefficacit conomique. Ils
constituent
des atouts pour lÕentreprise, sa croissance et son dynamisme social.
Cela a conduit
les ngociateurs de lÕdition considrer que le cadre de toutes les
ngociations, quel quÕen soit le thme, doit intgrer la question de lÕgalit
professionnelle entre les femmes et les hommes dans lÕobjectif de supprimer
toute discrimination directe ou indirecte.
Dans un
premier temps, les partenaires sociaux de lÕdition ont constitu un groupe de
travail pour identifier les bonnes pratiques et les incitations dvelopper
pour rendre effectif lÕobjectif dÕgalit et de mixit dans les domaines
suivants :
-
Le recrutement et la mixit professionnelle
-
La rmunration
-
LÕvolution professionnelle
-
LÕarticulation entre vie professionnelle et vie familiale et
personnelle.
Cette tape
pralable a conduit lÕlaboration du prsent accord qui
sÕinscrit dans le prolongement des dispositions lgislatives et rglementaires,
en particulier lÕlaboration successive de diverses normes, franaises et
europennes qui ont fix le cadre lgal et confirm les principes de mixit et
dÕgalit de traitement entre les femmes et les hommes.
Dans
le rapport de branche sur lÕgalit entre les femmes et les hommes remis par le
SNE, il apparait que les femmes sont majoritaires dans le secteur de lÕdition.
Mais si les femmes reprsentent en moyenne de 72% des effectifs de la branche,
particulirement dans le cĻur de mtier, le croisement des indicateurs Ēge,
classification, fonction, filire mtier Č montre la persistance dÕcarts
salariaux dfavorables aux femmes sur certaines fonctions. Les partenaires
sociaux de lÕdition sont donc convaincus que la prise en compte de
la mixit passe par la mise en Ļuvre de politiques en faveur de lÕgalit des
chances et de traitement entre les femmes et les hommes.
Les partenaires sociaux de lÕdition rappellent
la ncessit :
- de
former les dirigeants et leurs collaborateurs impliqus dans le recrutement, la
formation et la gestion des carrires aux enjeux de non-discrimination et de
diversit,
- de
communiquer auprs de lÕensemble des salaris leur engagement en faveur de la
non-discrimination et de la diversit. Les partenaires sociaux ayant pour souci
permanent de faire progresser lÕgalit professionnelle entre les femmes et les
hommes tous les niveaux, estiment indispensable cet engagement conjoint. La
branche de lÕdition joue un rle culturel et ducatif incontournable, dans la
formation initiale et continue et dans la transmission des savoirs. Son engagement en faveur de lÕgalit entre
les sexes peut contribuer faire disparatre les ides et comportements
sexistes et autres strotypes culturels qui peuvent tre lÕorigine
dÕingalits entre les femmes et les hommes.
- dÕapporter
une attention soutenue aux principes de non-discrimination et de respect de la
diversit dans toutes les instances paritaires au sein de la branche,
- dÕinscrire
cette dmarche dans un cadre gnral de lutte contre les discriminations,
quelles quÕelles soient, et de chercher reflter la diversit de la socit
franaise.
Les
partenaires sociaux rappellent en particulier :
„
quÕaucun salari ne peut tre cart en raison de son sexe dÕune procdure de
recrutement ni de lÕaccs un stage ou une priode de formation en
entreprise,
„
quÕaucun salari ne peut tre sanctionn, licenci ou faire lÕobjet dÕune
mesure discriminatoire directe ou indirecte, notamment en matire de
rmunration, de formation, de reclassement, dÕaffectation, de qualification,
de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de
renouvellement de contrat, pour un motif prohib par la lgislation en vigueur.
Les partenaires sociaux de lÕdition ont identifi, suivant les
diffrents domaines lis lÕgalit professionnelle entre les femmes et les
hommes, une srie de moyens mettre en Ļuvre dans le but dÕliminer les discriminations de genre au
sein des entreprises de la branche, concernant les quatre domaines
dÕaction noncs prcdemment.
DÕune
part, les partenaires sociaux de lÕdition sÕengagent continuer de
travailler sur un rapport de situation compare entre les femmes et les hommes
au niveau de la branche, permettant une meilleure identification des causes et
des effets des diffrents types de discrimination constates dans les
entreprises. Le diagnostic de branche par filires professionnelles sera
renforc et les outils ncessaires mis en place pour mesurer les carts
salariaux entre les femmes et les hommes par mtiers.
DÕautre
part, le prsent accord constitue le fil conducteur des actions concrtes
mener au sein des entreprises dÕdition pour atteindre lÕobjectif dÕgalit
professionnelle entre les femmes et les hommes.
1.
Objectifs de progrs et moyens mettre en Ļuvre
dans la branche de lÕdition pour atteindre et maintenir lÕgalit
professionnelle entre les femmes et les hommes
La branche de lÕdition,
pour chaque domaine dÕaction pertinent, a retenu un objectif et dfini les
moyens pouvant tre mis en Ļuvre pour lÕatteindre. Il appartient aux
entreprises dÕarticuler ces moyens dans le cadre des accords et des plans
dÕaction engags leur niveau, en fonction des constats et des diagnostics
tablis partir du rapport de situation compare ou du bilan social annuel.
1.1.
Dvelopper la mixit professionnelle
Objectif
Par dveloppement de la
mixit professionnelle, il faut entendre la promotion de lÕaccs des femmes et
des hommes aux mmes fonctions, notamment dans les fonctions dÕencadrement, ce
qui implique de veiller ce que la mixit soit un objectif atteindre dans
toutes les filires mtiers et tous les niveaux de fonctions et
responsabilits. Pour favoriser cette mixit, le recrutement apparat une phase
dterminante dans la lutte contre les discriminations et pour lÕgalit
professionnelle, la diversit et la mixit des mtiers.
Moyens
mettre en Ļuvre pour atteindre lÕobjectif, dans le cadre de bonnes pratiques
Il appartient aux
entreprises dÕarticuler ces moyens dans le cadre des accords ou des plans
dÕaction devant tre mis en Ļuvre leur niveau en fonction des constats et
diagnostics tablis partir du rapport de situation compare ou du bilan
social annuel.
- Le
processus de recrutement doit se drouler de manire identique pour les femmes
et les hommes, en se limitant la seule recherche de comptences, de
qualifications et dÕexprience professionnelle.
- Les
reprsentations et les strotypes lis au sexe, reconnaissant habituellement
des aptitudes particulires aux femmes et aux hommes, ne doivent en aucun cas
tre le prtexte pour les recruter ou les affecter uniquement sur les mmes
postes, activits et filires mtiers.
- Aucune
personne ne peut tre carte dÕune procdure de recrutement ou dÕune priode
de formation en entreprise en raison de critres discriminants comme le sexe,
lÕorientation sexuelle, la situation de famille ou lÕtat de grossesse (art. L.
1132-1 du code du travail)
- Toute
question spcifique pose uniquement aux femmes (projet de maternit, charges
familialesÉ) doit tre proscrite.
- Les
offres dÕemploi, usage externe, et les descriptions de poste ou de fonction,
usage interne, doivent tre conues et rdiges de telle manire que les
emplois, postes ou fonctions concerns soient galement accessibles et
attractifs pour les femmes et pour les hommes. Elles doivent tre non
discriminantes, rdiges de manire non sexues et ne vhiculer aucun
strotype li au sexe, lÕge ou tout autre critre hors la prsentation
objective des caractristiques du poste, les comptences et expriences
requises.
- Lorsque
lÕemployeur fait appel au concours de cabinets de recrutement externe, il
veille au respect de lÕapplication de ces principes.
1.2.
Assurer lÕgalit salariale entre les femmes et les
hommes
Objectif
Les partenaires sociaux
entendent promouvoir le respect du principe essentiel de lÕgalit de
rmunration entre les femmes et les hommes pour un travail de mme valeur.
Il est ainsi rappel que
la loi dfinit des travaux de mme valeur comme tant ceux qui exigent des
salaris un ensemble comparable de connaissances professionnelles consacres
par un titre, un diplme ou une pratique professionnelle, ainsi que de
capacits dcoulant de lÕexprience acquise, de responsabilits et de charge
physique ou nerveuse.
Moyens
mettre en Ļuvre pour atteindre lÕobjectif
Il appartient aux
entreprises dÕarticuler ces moyens dans le cadre des accords ou des plans
dÕaction devant tre mis en Ļuvre leur niveau en fonction des constats et
diagnostics tablis partir du rapport de situation compare ou du bilan
social annuel.
- Mettre
en Ļuvre des outils et une mthodologie permettant de mesurer les carts de
salaires entre les femmes et les hommes ;
- Prvoir
tout mcanisme permettant de rsorber les carts salariaux entre les femmes et
les hommes, constats notamment lÕoccasion des ngociations annuelles
obligatoires ; les entreprises peuvent sÕinspirer de solutions pratiques
mises en Ļuvre dans ce domaine telles que :
s
La constitution dÕune enveloppe spcifique dans le cadre de la ngociation
annuelle obligatoire, affecte la rduction du diffrentiel global de salaire
entre les femmes et les hommes ;
s
La mise en place dÕune grille de minima dÕentreprise, revalorise chaque anne
dans le cadre de la ngociation annuelle obligatoire et tenant compte de la
situation compare des femmes et des hommes dans lÕentreprise.
- Sensibiliser
les managers la question de lÕgalit professionnelle entre les femmes et les
hommes avant les rvisions de salaire ;
- Veiller
lÕquilibre des rmunrations entre les femmes et les hommes dans les
processus de recrutement ;
- Veiller
ce que les temps partiels ne soient pas pnalisants pour la gestion des
rmunrations. Pour ce faire, il convient de mettre en place pour des fonctions
identiques un suivi de lÕvolution des salaires temps plein et temps
partiel ;
- Optimiser
lÕutilisation des documents et lments remis aux interlocuteurs sociaux, afin
dÕassurer un suivi rgulier et cohrent des indicateurs dÕgalit
salariale ;
- Appliquer
la garantie dÕvolution salariale aux salaris concerns par les congs de
maternit, de paternit, dÕadoption.
Les
partenaires sociaux rappellent cet gard que la rmunration de ces salaris
doit tre majore, lÕissue de leurs congs spcifiques, des augmentations
gnrales, ainsi que de la moyenne des augmentations individuelles perues,
pendant la dure de leur cong, par les autres salaris relevant de la mme
catgorie professionnelle ou, dfaut, de la moyenne des augmentations
individuelles de lÕentreprise.
Cette
garantie dÕvolution salariale peut tre tendue aux salaris concerns par un
cong parental dÕducation.
1.3.
Favoriser lÕarticulation entre la vie
professionnelle et la vie familiale et prive.
Objectif
Les partenaires sociaux
entendent soutenir et promouvoir les actions concrtes favorisant lÕvolution
culturelle en faveur dÕune rpartition plus quilibre des charges et
obligations familiales entre les femmes et les hommes.
Dans le champ de
lÕactivit professionnelle, il sÕagit essentiellement de ne pas pnaliser les
femmes ou les hommes au niveau de leurs conditions de travail, niveau de
rmunration, volution de carrire, en raison de leurs responsabilits
familiales.
Moyens
mettre en Ļuvre pour atteindre lÕobjectif
Il appartient aux
entreprises dÕarticuler ces moyens dans le cadre des accords ou des plans
dÕaction devant tre mis en Ļuvre leur niveau en fonction des constats et
diagnostics tablis partir du rapport de situation compare ou du bilan
social annuel.
- Faciliter
la mixit des responsabilits familiales et, pour ce faire, mettre en place des
conditions favorisant la prise du cong de paternit ; les entreprises
dÕdition sont incites complter les indemnits journalires prvues par
lÕarticle L. 331-8 du code de la scurit sociale, de sorte que lÕintgralit
de la rmunration des bnficiaires du cong de paternit soit maintenue
pendant toute la dure du cong. Les entreprises sont galement incites
accorder une dure de cong plus longue que celle prvue par la loi.
- Planifier
des runions de travail compatibles avec les contraintes familiales des
salaris.
- Favoriser, tant pour les hommes que pour les femmes, les meilleures conditions pour lÕaccs au temps partiel choisi (rpartition des horaires, conditions de travail et diminution relle de la charge de travail) sans pnaliser les volutions de carrire et de salaire.
- Garantir
les mmes droits formation pour les salari(e)s temps partiel en tenant
compte de leurs jours dÕabsence pour positionner les jours de formation dÕun
stage.
- Redfinir
les objectifs, les missions et la charge de travail en fonction de la ralit
du temps de travail, lors dÕun passage temps partiel.
- Utiliser
les dispositifs existants en matire dÕARTT dans les entreprises, et les
rorienter, le cas chant, pour favoriser la conciliation entre la vie
professionnelle et la vie familiale et prive.
- Recueillir
lÕaccord pralable des salaris en cong parental ou de maternit pour leur
permettre lÕaccs aux informations relatives la vie de
lÕentreprise durant leurs congs, par la communication de leurs coordonnes
lectroniques.
- Favoriser
la continuit de la couverture complmentaire sant pour les salaris concerns
par des congs lis la maternit ou la paternit.
- Prendre
en compte dans lÕorganisation et lÕamnagement du temps de travail des
entreprises les besoins lis au soutien familial (longue maladie dÕun conjoint,
dÕun parent, dÕun enfant, dpendance, enfant maladeÉ)
- Favoriser
lÕutilisation des nouvelles technologies de communication (visioconfrenceÉ)
pour rduire les contraintes lies aux temps de transport.
- Sensibiliser
lÕencadrement la gestion du temps des quipes pour favoriser une relle
conciliation entre vie professionnelle et vie familiale et prive.
- Au
retour des congs de maternit ou parentaux de plus dÕun an et sur demande du
salari, organiser un entretien avec sa hirarchie pour dterminer son projet
professionnel, ses conditions de retour au travail, les formations de mise
niveau ou de dveloppement des comptences lui assurant un dveloppement de
carrire.
A cet gard, il est rappel que les salaris qui reprennent leur activit
lÕissue dÕun cong de maternit (article L. 1225-27 du code du travail) ou
dÕun cong parental dÕducation (article L. 1225-57 du code du travail) ont
droit un entretien avec leur employeur concernant leur reprise dÕactivit ou
leur orientation professionnelle.
A titre dÕexemple, les
partenaires sociaux ont identifi un certain nombre de bonnes pratiques
appliques dans des entreprises dÕdition :
s Cong
enfant malade rmunr ;
s Autorisation
dÕabsence, avec maintien de la rmunration pour les futurs pres, afin
dÕassister aux trois visites prnatales obligatoires ;
s Amnagement
dÕhoraires pour parents dÕenfants de moins de trois ans ;
s Mise
en place du tltravail sur une dure dtermine pour des salaris de plus de
55 ans raison dÕun jour par semaine, pour les salaris confronts une
situation personnelle exceptionnelle (maladie ou maternit), pour les salaris
en situation de handicap, pour les salaris confronts une inaptitude
temporaire ;
s Accs
facilit au temps partiel choisi lÕissue dÕun cong parental, ou pour tout
parent dÕun enfant de moins de 6 ans ; Entretien obligatoire lors de toute
prise de temps partiel pour adapter la charge de travail ;
s Octroi
de trois jours de formation au retour dÕun cong parental ou de
maternit ;
s Entretien
professionnel au dpart en cong parental et, pour le cong parental partiel,
valuation de la charge de travail ;
s Facilitation
du retour au temps plein pour les congs parentaux temps partiel. A cette
fin, le recours au temps partiel peut tre dfini pour une dure dtermine ;
s Application
des augmentations gnrales aux salari(e)s revenant de cong parental temps
plein.
1.4 Egalit professionnelle et volution
professionnelle
Objectif
Les partenaires sociaux
entendent favoriser un gal accs des femmes et des hommes toutes les
fonctions de lÕentreprise, y compris les fonctions dÕencadrement et de
direction.
Moyens
mettre en Ļuvre pour atteindre lÕobjectif
Il appartient aux
entreprises dÕarticuler ces moyens dans le cadre des accords ou des plans
dÕaction devant tre mis en Ļuvre leur niveau en fonction des constats et
diagnostics tablis partir du rapport de situation compare ou du bilan
social annuel.
- Veiller
ce que les absences pour cong maternit, paternit, parental ou dÕadoption,
ainsi que lÕexercice dÕune activit temps partiel ne fassent pas obstacle
lÕvolution de carrire, selon les opportunits internes et les comptences des
intresss.
- Ouvrir
aux femmes et aux hommes, comptences gales, les mmes postes tous les
niveaux hirarchiques.
- Assurer
la parit dans les fonctions dÕencadrement et de direction. A cette fin, le
taux dÕencadrement des femmes (nombre de femmes occupant des fonctions de managers
sur le total des fonctions managriales de lÕentreprise) est un indicateur dont
le suivi est pertinent.
- Mettre
en place les outils de gestion de carrire et de formation permettant dÕassurer
la promotion professionnelle des femmes.
2.
Suivi de lÕgalit professionnelle au sein de la
branche de lÕdition
Le suivi des objectifs et
moyens effectivement mis en Ļuvre est assur au moyen du rapport annuel de
branche et des indicateurs pertinents ngocis quÕil contient.
Il importe en consquence
que les responsables RH et/ou les directions des entreprises de la branche
participent effectivement lÕlaboration de ce rapport travers lÕenqute
annuelle qui leur est adresse par le SNE. Le rapport annuel de branche permet
de mesurer notamment :
PLa
structure des qualifications professionnelles par sexe et la mixit
professionnelle au sein des mtiers ;
PLÕaccs
aux dispositifs permettant aux salaris de concilier la vie professionnelle et
la vie familiale (congs parentaux, etc.) ;
PLÕgal
accs la formation professionnelle et la promotion professionnelle ;
PLÕgalit
salariale.
3.
Mise en Ļuvre dÕune mthodologie de progrs dans le
domaine de lÕgalit professionnelle entre les femmes et les hommes
La branche propose une
mthode permettant de faire progresser, par la ngociation dans les
entreprises, lÕgalit professionnelle entre les femmes et les hommes.
Dfinition
de la mthode
a. Mise
en place dÕoutils ncessaires pour mesurer les carts de situation au sein de
lÕentreprise. Il sÕagit dÕindicateurs prcis et, notamment, ceux figurant dans
le rapport de branche. Ces indicateurs doivent permettre aux entreprises de
disposer des informations ncessaires pour identifier les axes de progrs
pertinents.
Ils faciliteront ainsi la
dtermination :
b. de
domaines dÕaction.
A la date de la signature du prsent accord,
les textes en vigueur relatifs aux ngociations sur le sujet dans les
entreprises proposent huit domaines : embauche, formation, promotion
professionnelle, qualification, classification, conditions de travail,
rmunration effective, articulation entre lÕactivit professionnelle et
lÕexercice de la responsabilit familiale ;
c. dÕobjectifs
pour chacun dÕeux ;
d. de
mesures concrtes ;
e. dÕun
dispositif de suivi partir des indicateurs slectionns.
Dans ce cadre, lÕentreprise soumise
lÕobligation de ngocier devra dterminer au moins trois domaines dÕaction pour
celles employant 50 300 salaris et quatre domaines dÕaction pour les plus de
300 salaris choisir parmi les mieux adapts sa propre situation.
4.
Rappel des rgles lgales rcentes applicables aux
entreprises en matire dÕgalit professionnelle
Il sÕagit notamment
de :
La loi n” 2001-397 du 9 mai 2001 relative
lÕgalit professionnelle entre les femmes et les hommes ;
LÕaccord national interprofessionnel du 1ermars
2004 relatif la mixit et lÕgalit professionnelle entre les hommes et les
femmes ;
La loi n” 2006-340 du 23 mars 2006 relative
lÕgalit salariale entre les femmes et les hommes, visant supprimer les
carts de rmunration entre les femmes et les hommes ;
La loi n” 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant rforme des retraites, dont
le volet consacr lÕgalit professionnelle fait obligation aux entreprises
dÕau moins 50 salaris de ngocier et conclure un accord relatif lÕgalit
professionnelle, dfaut dÕavoir engag un plan dÕaction.
Le dcret n” 2011-822 du 7 juillet 2011prcise
le contenu de lÕaccord ou du plan dÕaction :
LÕaccord ou le plan dÕaction doit prvoir des
objectifs de progression et les actions permettant de les atteindre sur au
moins deux domaines pour les entreprises de moins de 300 salaris et dÕau moins
trois domaines pour celles de 300
salaris et plus, parmi les suivants : lÕembauche, la formation, la
promotion professionnelle, la qualification,
la classification, les conditions de travail,
la rmunration effective, lÕarticulation entre lÕactivit professionnelle et
lÕexercice de la responsabilit familiale.
Le dcret n” 2011-1830 du 6 dcembre 2011 relatif au contrat pour la mixit des
emplois et lÕgalit professionnelle institue un Ē contrat pour la mixit des emplois et lÕgalit professionnelle entre
les femmes et les hommes Č
Ce contrat sÕadresse aux entreprises, sans
condition de seuil dÕeffectif, pour aider au financement dÕun plan dÕactions
exemplaires en faveur de lÕgalit professionnelle ou de mesures permettant
dÕamliorer la mixit des emplois. Il peut, notamment, aider au financement
dÕactions de formation et dÕadaptation au poste de travail dans des mtiers majoritairement
occups par les hommes.
La loi n” 2012-1189 du 26 octobre 2012 portant cration des emplois dÕavenir
(article 6)
La loi cre deux nouvelles obligations sur lÕgalit professionnelle
entre les femmes et les hommes pour les entreprises, partir du 1er
janvier 2013 :
- A compter du 1er janvier 2013, les
entreprises dÕau moins 300 salaris qui nÕauront pas conclu dÕaccord sur
lÕgalit professionnelle entre les femmes et les hommes devront attester de ce
dfaut dÕaccord dans un procs-verbal de dsaccord (article L. 2242-5-1 du code
du travail)
- Les plans dÕaction sur lÕgalit hommes-femmes
mis en Ļuvre compter du 1er janvier 2013 doivent tre transmis
lÕautorit administrative (articles L. 2323-47 et L. 2323-57 du code du
travail). Cette obligation concerne toutes les entreprises de 50 salaris et
plus.
Des informations relatives lÕgalit
professionnelle entre les femmes et les hommes doivent figurer :
- Au
rapport sur la situation conomique de lÕentreprise pour les entreprises dÕau
moins 50 salaris et de moins de 300 (articles L.2323-47 et R. 2323-8 et
suivants du code du travail).
- Au
rapport sur la situation compare des conditions gnrales dÕemploi et de
formation des femmes et des hommes dans lÕentreprise pour les entreprises de
300 salaris et plus (articles L. 2323-57 et R. 2323-12 et suivants du code du
travail).
Le plan dÕaction en
faveur de lÕgalit hommes-femmes labor par lÕemployeur doit tre intgr
dans ces rapports.
Le dcret n” 2012-1408 du 18 dcembre 2012 relatif la mise en Ļuvre des
obligations des entreprises pour l'galit professionnelle entre les femmes et
les hommes.
- Le
dcret augmente le nombre minimum de domaines dÕaction qui doivent tre pris en
compte dans les accords collectifs et les plans dÕactions.
Pour les entreprises de 50 300 salaris, ce
nombre passe de deux trois et pour les entreprises de plus de 300 salaris,
ce nombre passe de trois quatre.
- Le
dcret rend obligatoire la rmunration parmi les domaines dÕactions devant
figurer dans les accords et plans dÕaction.
- Les
plans d'action doivent tre dposs auprs de l'autorit administrative. Le
dcret prcise que ce dpt a lieu auprs de la DIRECCTE (direction rgionale
des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi).
5.
Dure - Rvision – Dnonciation – Dpt
Le prsent accord obit aux mmes dispositions
en matire de dure, de dnonciation et de rvision que la convention
collective (article 2 de la convention collective de lÕdition).
Conformment aux dispositions des articles
L.2231-6, D. 2231-2 et D.2231-3 du Code du Travail, le prsent accord sera
dpos en deux exemplaires, dont une version sur support papier signe des
parties et une version sur support lectronique par la partie la plus diligente
auprs des services centraux du ministre charg du travail. La partie la plus
diligente remet galement un exemplaire de l'accord au greffe du conseil de
prud'hommes du lieu de conclusion. En outre, un exemplaire sera tabli pour
chaque partie.
Le prsent accord prendra effet compter de
sa signature sur la base du volontariat et compter de la date de son
extension pour toutes les entreprises de la branche de lÕdition. En mme temps
que le dpt effectu dans les conditions ci-dessus dfinies, les parties
signataires sÕengagent effectuer les dmarches ncessaires pour en obtenir
lÕextension.
Fait Paris,
le 24 janvier 2013
Le Syndicat
National de lÕEdition
La Fdration de la culture et de la
communication (CFE-CGC)
Le Syndicat national de lÕdition, de la
librairie et de la distribution (CFE-CGC
La Fdration communication, conseil, culture
(F3C-CFDT)
Le Syndicat national livre-dition (CFDT)
La Fdration franaise des syndicats de la communication crite,
graphique et audiovisuelle (CFTC
Le Syndicat national du personnel de lÕdition, de la librairie et
des activits connexes (CFTC)
La Fdration des employs et cadres (CGT-FO)
Le Syndicat national de presse, dÕdition et de publicit (SNPEP-FO)